Santo Domingo, République dominicaine

Jeudi 22 Février 2024

Nous voilà en route pour Santo Domingo en taxi. La colonie de vacances s’élève maintenant à 8 individus, 3 couples français et le couple allemand. Aurelia – Mahoa – Absconder (Olivier et Marianne) et Ile de Rey. Nous avons loué un van un peu serré à 8 plus le chauffeur. J’assure la traduction Espagnol/Français et Marianne prend le relai Français/Allemand. Qui a dit que le français ne savait pas parler les langues étrangères ? alors qu’ils parlent déjà couramment Algérien – tunisien – marocain- tchétchène, etc…. C’est donc du pur fake pour nous nuire.

La route prend 3h30. J’ai vu la mort en face plus d’une fois étant à l’avant à côté du chauffeur pour faire fonction de guide. Maintenant j’ai bien compris que les 2 lignes jaunes au milieu de la route ne sont là que pour répondre aux tendances Déco, tout comme les panneaux ronds blancs et rouges latéraux avec un chiffre au centre.

Nous longeons des « maisons » plus ou moins en tôle ondulée et plus ou moins délabrées ou fraichement repeintes d’hier mais toujours très colorées voire bicolores, avec ou sans fers à béton d’un étage depuis longtemps inachevé. Les trottoirs sont au rang de l’imaginaire et seules les profondes rigoles latérales assurant l’écoulement de l’eau pendant les pluies font aussi office de pseudo refuge pour les piétons qui marchent le long de la route. Les mobylettes occupent allègrement le terrain avec un, deux, voire trois passagers et des cargaisons de bouteilles de gaz sur le porte bagages arrière, tenues d’une main, l’autre sur le guidon ou de tuyaux longs de 2 mètres tenus entre les jambes débordant latéralement  d’un mètre à droite et à gauche. On donnerait un coup de pied dans les tuyaux que la tchobylette ferait toupie.  Le mot casque n’a, à l’évidence, jamais été traduit en espagnol.  Des 2 côtés de la route s’étirent sans fin une série d’échoppes crasseuses ou brouettes avec des « parasols » vendant fruits, légumes et fromages, tickets de loto, matériel informatique, côtoyant des terrains de pneus et autres choses rouillées indéfinissables, au milieu d’habitations basses, et d’un décor très avant gardiste puisqu’éco friendly, savoir de la terre battue et des arbres.

Puis nous traversons la forêt des Haities par une « autoroute » à péages, c’est-à-dire une route à une voie sur laquelle peuvent aussi zigzaguer les mobylettes mais ne présentant aucun nid de poule, il est vrai.

Beaucoup de travaux routiers sont en cours. Le pays évolue et se développe certainement puisque enregistrant une croissance insolente à faire pâlir l’UE.

Enfin nous arrivons à Santo Domingo, une vaste métropole de plus de 3,6 millions d’habitants abritant un tiers de la population de la République Dominicaine. Ce n’est qu’un vaste bouchon de voitures et camions le long des principales et gigantesques artères, bordées de taudis et autres magasins sales et délabrés.

En revanche dans la ville des quartiers très diverses, des maisons flairant l’opulence bien protégées par des grilles et des barbelés, aux masures sales et en voie d’effondrement, aux quartiers des affaires avec des immeubles de bureaux flambant neufs. Un gigantesque contraste grouillant de vie à toute heure.

Nous avons loué un petit hôtel sans prétention avec piscinette et courette intérieure dans le quartier colonial. Carlos notre chauffeur, lui, se trouve dans un autre hôtel, il vit sa vie mais est à notre disposition sur un coup de téléphone.

Les chambres sont dans le jus, même si rénovées il y a moins de 10 ans, déco latino faisant très vieillot comme dans les films, des lits, pour certains à baldaquin, et meubles très sombres, des carreaux colorés au sol, du jaune pisseux au mur, un peu, beaucoup, d’humidité ambiante dans les chambres. Mais pour une nuit c’est satisfaisant pour 100 dollars par chambre. Cela a quand même un certain charme, et c’est à portée de pied du centre colonial.

Nous visitons la cathédrale qui serait la plus ancienne du continent Amérique Nord et Sud (entrée interdite aux épaules et genoux dénudés), prenons le petit train du centre, qui ne fait que quadriller 5 rues avec des commentaires dans un anglais inaudible, randonnons dans ces mêmes rues le nez en l’air pour admirer les maisons aux balcons dits à la française en fer forgé. Ce sont les mêmes maisons anciennes qu’à Saint Martin ou en Guadeloupe.

Nous nous rendons au pied de la plus ancienne maison de l’Amérique datant de 1512, et ayant abrité la famille de Christophe Colomb, en rénovation (mâ nâaan hein ça ne veut pas dire que Christophe se fait relifter, il est mort depuis longtemps si tu ne le savais pas)

Un rapide passage par le magasin de bricolage pour acheter des adaptateurs pour prises américaines.

Le soir nous dinons dans un restaurant tenu par un couple d’Haitiens (dont la langue est le français) très accueillants : Mélissa et David. C’était très bon et le décor dans la cour/jardinet intérieur était très chaleureux. En revanche mes lèvres et mon palais se souviennent encore des épices de la cuisine que d’autres jugeaient acceptables mais Mélissa aux vues de mes grimaces m’apporta sans que je le demande un plat de remplacement plus conforme à l’éducation gustative de mes origines.

 

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