Cayo Quemado, Guatemala-Mangrove Cays, Bélize

Lundi 23 Décembre 2024 

Partis à 7H du matin, seuls nous étions à Cayo Quemado, seuls nous avons remonté le fleuve du Rio Dulce jusqu’à Livingston, seuls nous avons mouillé à Livingston, seuls nous avons navigué jusqu’à Punta Gorda au Bélize, seuls nous avons ancré à Mangrove Cays. Absolument per-son-ne ! pas un voilier, pas un moteur, pas un catamaran. Nous sommes reconfinés ? ou nous nous sommes trompés de saison ?

Remonter le Rio Dulce c’est comme remonter les gorges du Verdon à la luxuriance de la végétation junglinesque près. Quelques maisons bordent le fleuve ça et là. Les aigrettes blanches planent en rase motte, quelques lanchas acheminent des travailleurs vers leur lieu de travail et on entend hurler les singes au détour d’un méandre. Serait ce alors le fleuve Amazone ?

Il fait tout juste bon, voire frais et le ciel est haut mais gris barrant le passage au soleil.

Et puis après 1h30 voilà la mer et Livingston. Nous allons voir Raül pour faire notre clearance de sortie après nous être baladés une petite demi heure dans la bourgade. Rien à voir, circulez : des tuk tuk, des étals de fruits et légumes, un comptoir de boucher (à l’air libre ….. !) peu engageant, des magasins/garages de fringue que même Tati n’aurait pas mis en rayon, des chaussures façon crocs et claquettes de piscine en plastique, des quincailleries, des kilomètres de sodas et paquets de chips….., un lavoir municipal et des crottes de chiens en veux tu en voilà, chiens particulièrement errants et galeux.

A 10H nous reprenons la route pour Punta Gorda, point d’entrée au Bélize pour accomplir les formalités de clearace In . La bruine s’est mise de la partie et le ciel a abaissé son plafond. Il fait froid même si le thermomètre affiche dans les 22 degrés. Nous ancrons devant le ponton de la douane et nous dirigeons vers celle-ci en dinghy. 1H de formalités….. je vais la faire très courte mais je le répète : plus le pays est sous développé plus les formulaires à remplir sont nombreux même si nous avons dû au préalable remplir toutes les info sur Internet. Tout est à copier, recopier et encore recopier sur des papiers en 8 exemplaires à chaque bureau . Nous passons par les fourches caudines de

1) le bureau de l’immigration,

2) le customs office (douanes)

3) le BAHA (le bureau sanitaire et quarantaine) qui nous taxe de 25 dollars US (50 dollars Bélize) et dans lequel nous avons failli prendre une amende pour avoir déposé notre sac poubelle dans une poubelle appropriée avant d’avoir accompli les formalités

4) le bureau du port (affaires maritimes) qui nous taxe de 220 dollars US pour avoir le droit de naviguer 1 mois au Bélize 5) la caisse qui nous taxe de 5 dollars US pour avoir amarré notre dinghy qui est le seul moyen d’accéder aux bureaux depuis notre catamaran.

Pas de petit profit ! Le tout en cash of course, no credit card, sauf pour payer le dinghy à 5 dollars ! Il y a bien sûr pléthore de personnel dans ce bâtiment : au bas mot une vingtaine de personnes, il faut bien donner du travail à tout le monde dans ce pays de 400 000 personnes, ancien Honduras britannique. Les employés ne sont pas du tout typés maya mais noirs bien que le Guatemala ne soit qu’à une encablure de là, et la langue officielle est l’anglais sous titrée en espagnol. Les  yeux sont ourlés de faux cils, les ongles vont bientôt rentrer dans la quatrième dimension (il leur devient d’ailleurs de plus en plus difficile d’écrire avec ces griffes), les fesses callipyges sont bien soulignées dans les pantalons qui se doivent aussi de comprimer l’appareil digestif. On se croirait revenus dans l’ambiance Nord arc antillais.

Nous ne trainons pas, le ciel est bas, la pluie s’infiltre dans nos capuches et panchos de pluie, le paysage est désespérant de solitude glauque, tout est gris même les toits rouges ou verts. Pas âme qui vive. Le moral est en berne. Et pour couronner le tout nous avons tous les 2 la goutte au nez et l’Humex Fournier en intraveineuse.

Nous nous dirigeons donc vers le Golfe du Morbihan par un triste jour de bruine et de brouillard de Novembre (pléonasme) , au moteur bien sûr, par mer plate, comme depuis notre départ de ce matin, le vent devant s’établir aux alentours de 2 nœuds et encore !. Ah non ? ce n’est pas le golfe du Morbihan ? pourtant on s’y croirait dans ce dédales d’îlets microscopiques et arborés, offrant un refuge bien protégé pour la nuit.

Demain nous aurons peut être la chance de découvrir que les eaux sont moins marronasses qu’elles n’y paraissent à ce stade , si le ciel voulait bien déchirer un peu son voile.

Mahoa est toujours sur son échelle au chantier et nous sentons bien que voir Ile de Rey naviguer le démange quelque peu. Et je les comprends! J.P. c’est pour toutes les horreurs que tu me sors , nananère et bisque bisque rage ! et C. rigole pas derrière !

Après la naphtaline, les dinosaures sont de retour, on sent bien les renvois d’ascenseurs du microcosme politique !!! La reine des glaces doit bien ronger son frein car même le Valls a été coopté ! quant à la Borne elle s’accroche à tout ce qui passe : après Matignon, l’Assemblée Nationale et come back à l’Education, la paie doit être bonne et les honneurs aussi.

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