Puerto Aventuras, Mexique

Samedi 1er Février  2025 

Il fait 32 degrés , l’humidité raisonnable autour des 65 %  et le soleil brille.

Depuis quelques jours, aux traces de pattes laissées sur la rosée du pont, nous constatons que nous avons de la visite nocturne. Nous avons confirmation de l’identité des délinquants grâce à la caméra de Mahoa lequel n’y a pas échappé .Il s’agit d’un couple de raccoons,  les ratons laveurs masqués qui – envoyez la musique – signent à la pointe du regard d’un masque qui veut dire zorro, zorroooo ….. fin de la musique (pour les fans un petit rappel nostalgique).

Avec Mahoa nous quittons en voiture le ghetto pour blancs et prenons la route de Coba à la recherche du sus nommé et du sergent Garcia, savoir le Mexique profond des pueblos de Maria y Maria, avec ses églises et leurs cloches dans les portiques et les péones (paysans) en habits de toile écrue plus ou moins brodés,……  bon je me laisse un peu aller là.

A Coba, à envrion 1h et demi de Puerto Aventuras nous visitons les ruines d’un site Maya remontant à la période classique des Mayas soit environ  de 300 à 600 ans après JC (les mayas remontant à 1500 avant JC). Dans cette cité vivaient 55 000 âmes. Découverte au 20 eme siècle, de nombreux vestiges restent encore à mettre à jour. De fait où que nous portions notre regard de nombreux monticules de pierres laissent deviner un lieu de vie et de culte vierge de tout regard contemporain. Nous nous extasions devant une tour de guet, des pyramides mono escalier (ce n’est qu’à la période post Classique 600 après JC qu’elles en comporteront 4, 1 sur chaque pan, comme à Chichen Itza), des jeux de pelote assez originaux : il s’agissait pour la moyenne classe, dont les guerriers, de renvoyer sur une pente,  exclusivement avec le coude, la tête ou la hanche une balle de cuir de 3 à 4 kilos  pour la faire passer dans un cercle en haut de celle-ci. Le gagnant avait l’honneur de faire une offrande aux dieux en se perçant la langue avec une flèche puis en passant une corde hérissée de sortes de clous dans celle ci avant que la corde ne soit retirée et brûlée par le prêtre. Ceci est déjà mieux que le sort réservé aux gagnants de la basse caste, celle des paysans dans d’autres jeux, savoir la décapitation. Vraiment très sado maso ces mayas !!!!! de nos jours je pense qu’avec de telles pratiques ce serait à à celui qui perdrait le premier !!! (un qui perd gagne en quelque sorte). J’ai lu depuis qu’il y avait encore d’autres raffinements du type extraction d’un coeur battant, auto immolation, pale, etc… cf wikipedia. Sympa, isn’it ?

Là encore ce site peut se visiter à vélo tant il est grand, 4 km minimum pour faire le tour des ruines.

Le guide m’a donné envie d’en savoir plus sur cette fascinante et scientifiquement très avancée  civilisation Maya aux cycles solaires de 52 années bien qu’en ayant déjà eu un petit aperçu avec Tintin . Ouaf ! Ouaf ! Ouaf !

Puis nous repartons vers Puerto Aventuras par l’unique route possible pour rejoindre Playa del Carmen car les routes sont rares dans le Yucatan.  La route ressemble à une étroite départementale en ligne droite très monotone bordée de fleurs jaunes et de hautes forêts sur au moins 50 kilomètres. Nous ne croisons que 4 ou 5 « villages » très distants les uns des autres,  que je qualifierais plutôt de hameaux de 4 ou 6 huttes gauloises, euh …. Mayas.  Oui oui oui vous avez bien lu, des huttes : de petites maisons circulaires aux murs de rondins de troncs d’arbre verticaux et au toit en chaume. J’ai eu beau chercher Assurancetourix, Abraracourcix et Panoramix, je ne les ai pas trouvés. Je ne peux m’empêcher de penser à la co-sanguinité qui doit en résulter .

Au bout de cette longue route, nous nous arrêtons pour le déjeuner dans un bourg à la croisée de la nationale payante rejoignant Playa del Carmen. 2 restaurants, 1 glacier, et quelques magasins. Les restaurants sont pour les locaux, cela ne fait pas de doute. Nos intestins se posent la question, oseront y aller ou oseront pas ? , that is the question aurait dit William. Inch Allah’ ! ou plutôt cabron ! when in Rome do as the roman do ! nous partageons au bord de la route, sur une toile cirée un peu douteuse et des chaises en plastique, un goûteux poulet barbecue (dans ces sortes de citernes horizontales) accompagné de riz blanc, d’une salade vinaigrée de choux carottes et de petites tortillas de maïs. Quant à la salade d’oignons rouges, légèrement « picante » aux dires de la matrone, nous laissons le soin  à Jean-Pierre, le plus pimenté- téméraire d’entre nous, de faire les frais de la première tête d’épingle de ce plat. Vous devinerez aisément la suite, nous avons failli appeler les pompiers pour éteindre le feu. En boisson un jus de concombre/citron, excellent. Le tout pour 300 pesos (15 euros….. pour 4), à ce prix c’était un festin ! Pour la suite intestinale, attendons un peu.

Avant de rejoindre nos pénates, arrêt rappro au méga Soriana de Playa del Carmen.

Puis soirée arrosée comme il se doit d’un apéro puis dîner à 8 sur Mahoa en compagnie de Sabine et Fred et Ingrid et Sébastien.

 

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