Iles de Lastovo-anse de pasadur et iles de saplun

Mardi 17 Mai 2022

2 heures de nav’ (moteur ! on tourne ) – 12 Miles – 2 nœuds de vent

Réveil 6H00 (on ne change pas comme ça une heure qui gagne) , au chant des oiseaux, pas un bruit, une eau plate et hyper transparente . On prend le temps de petit déjeuner, tranquille, Emile .  

Départ 8H30 en annexe pour aller voir toutes les anses et trous aux détours des petites îles, passer sous un pontounet tout mignon donnant sur une autre crique . Tout est verdoyant. L’habitat , très rare, est individuel, à l’architecture pas très moderne ni créative, mais assez uniforme en taille, couleurs et formes : murs beige et tuiles rouges. Peu d’habitat d’ailleurs (de 10 à 20 maisons par grande baie), pas de marchands du temple, pas de buvettes à tous les coins de vagues, un seul restaurant très discret par secteur de l’île, pas de jet ski, pas de parachute ascensionnel, pas de lounge bar la ziquemu à fonds, pas de ouaiche-ouaiche casquettes à l’envers et grosses chaînes au cou. Le paradis existe, je vous l’affirme !

Donc tout cela plutôt harmonieux. Toutes les maisons ont leur ponton et leur barque ou petit bateau  de pêche , qui danse à l’amarrage . Pas d’habitat dispersé, de ci de là – cahin caha (effet comique de répétition) le long des berges (tout est « concentré » dans les 4 ou 5 baies de Lastovo).  C’est très agréable, j’espère qu’ils vont savoir résister à la pression touristique. Comme il s’agit d’un Parc Naturel cela devrait pouvoir effectivement rester en l’état.

Nous allons découvrir un ancien abri  de sous-marin, il paraît qu’il y en a quelques uns sur l’île. En fait ce n’est qu’un grand U taillé dans la roche et cimenté . Pas de pont métallique surplombant le bassin avec des sentinelles en casquettes étoilées rouge, mitraillettes au poing, pas de portes métalliques avec des roues de coffre fort d’où jailliraient des officiers bottés, pas d’hommes grenouilles furtifs surgissant des flots couteau cranté à la main pour détruire la base des méchants. Bref, ce n’est pas cette fois que je pourrai endosser le rôle de la James Bond Girl, le banal décor dépouillé ne s’y prête pas. Je me contenterai donc de mon James Bond boy qui est près de moi dans l’annexe tenant son volant comme dans la rivière enchantée de Disneyland .

Puis nous remontons à bord du navire amiral, le ciel est bleu pur, le soleil tape fort, il fait bon. C’est toujours magique, et nous nous dirigeons vers un îlot au Nord est de l’île principal. Le paysage est plus « désertique » – des collines dont on voit la roche avec quelques végétations par touffes basses . C’est différent mais tellement beau aussi . Nous slalomons entre les ilôts dépourvus de toute trace de l’homme pour venir prendre une bouée dans une baie circulaire de 3 ilôts , puisque, a priori, l’ancrage est interdit (les rangers du Park sont effectivement passés pour percevoir leur dîme : CB acceptée alors qu’ils se trouvent dans un zodiac – ça aussi c’est magique !) .  

Stéphane vient de gonfler le paddle , moi je vous le dis, ça sent les vacances à plein nez .

Je fais une tentative de fougasse . Je vous en donnerai des nouvelles plus tard ….. ou pas (selon le résultat) .