Lundi 13 Juin 2022
Hier soir le dîner fut très copieux . Cuttle fish (traduire : seiche) pour les filles – crevettes du Nil croate (Krka river… musique : of Babylon … fin de la musique). En préambule carpaccio de tuna et salade de poulpes. Les plats étaient très salés ….. comme l’addition d’ailleurs. On ne peut pas dire que c’était pour apporter notre contribution à un décorum sophistiqué – à amortir sur 10 ans pour ceux que la compta française intéresse encore – : tables en bois sur béton avec toile au dessus de la tête et guirlandes d’ampoules, simplissime mais très sympa au demeurant, ambiance resto bord de plage aux Maldives.
Bon, d’accord, au bar trônaient 2 belles plaques jaunes avec lettres en rouge , une de 2021, et une de 2022 , donc vous les aurez reconnues…….les plaques Gault et Millau.
Aujourd’hui, c’est pas de tout ça, mais il ne faut pas chômer : petit déjeuner – bain – zodiac du patron pour rejoindre les bateaux à toutou du Parc National de Krka (traduire promène couillons, dont nous faisons partis) et nous voilà partis pour les waterfalls.
Ab-so-lu-ment su-bli-mes : 10 mn de bateau puis marche balisée sur des planches cheminant au milieu des eaux tantôt bruissantes tantôt bouillonnantes, truites à profusion se stabilisant par grappes dans le courant, libellules en veux tu en voilà . Ma-gi-que. Les cascades elles mêmes sont époustouflantes car elles se déversent avec grands fracas par paliers au milieu de la végétation très verdoyante qui trouve quand même moyen de s’épanouir et prospérer, comme par exemple, des oliviers, au milieu de ce tumulte .
A noter qu’au lieu d’emprunter la bateau il est possible de longer le bras de rivière allant au parc, à partir du village de Skradin, mais à vélo ou à pied (4,5 Km environ) . Vous ne raterez rien de cette végétation de roseaux encadrant une eau calme dans laquelle se reflètent pins, cyprès et oliviers. Les cygnes se régalent et donnent une touche de glamour à ce spectacle grandiose.
Nous regretterons toutefois d’avoir dû subir des bouchons permanents de piétons puisque le chemin balisé du Parc au milieu des cascades n’était qu’une file ininterrompue et compacte de gogols trentenaires tatoués, les oreilles percées d’anneaux de rideaux logés dans la masse, au demeurant très pratiques puisque vous pouvez y suspendre votre cintre, de troisièmes et quatrièmes âges, dégueulés par les MSC croisières de Split à 1 heure de bus , jouant des coudes de peur de perdre la trace du guide qui se situe à 5 mm, les orteils mycosés sertis bien à plat dans les sandales à double scratch (dites sandales de hollandais) dont Décathlon a mondialisé l’usage de part le monde. Euh … Serais je politiquement incorrecte ? …..
Départ du Konoba , descente vers l’embouchure de la rivière (nous croisons par hasard et échangeons quelques civilités au milieu de la rivière avec forces gestures à la vie à la mort avec notre récent ami Ken, américain de son état de Virginie, rencontré lors du raout de Fountain Pajot).
La mer n’est vraiment pas calme, le vent souffle à 22 nœuds en permanence dans le Tony (moteur !) . Assez inconfortable.
Puis nous ancrons dans l’anse Uvala Kosirina sur l’île de Murter . Il nous faut nous agripper ferme pour la nuit car des rafales à 30 nœuds sont attendues . Les bouées sont toutes occupées. Nous ancrons.
L. est toute excitée, car le marché est ouvert sur les rives avec étalage de la marchandise . Elle va pouvoir choisir sur pièces le futur élu de son ….. cœur (jooooh ! je balance encore). Un monstre s’était d’ailleurs échappé des étals : 140 kilos sur planche, la fleur ouverte béante aux regards. Vous l’aurez compris, nous sommes tombés (nous ne nous sommes pas fait mal d’aileurs) sur un camping de naturistes (à ne pas confondre avec un camping de produits bio, la fraîcheur n’étant pas vraiment au rendez vous) .
Je deviens in-fré-quen-ta-ble.
L’eau est à 21 degrés. Ce soir ce sera pâtes mais l’Alabama fizz facilitera la cuisson.
