Lundi 22 Aout 2022
Après cette belle et agréable soirée en bonne compagnie, le réveil fut très tardif, cela change un peu.
Stéphane et Agathe décident de jouer les sportifs et suivre L. et E. là haut sur la colline par un cagnard d’enfer. Du coup moi je n’ai pas pu y aller, car j’avais du lait sur le feu, c’est ballot quand même. J’ai donc joué mon joker et en ai donc profité pour rattraper mon retard sur le blog, faire un peu de ménage et prendre de l’avance sur la cuisine des légumes, histoire de me simplifier la vie pour les 24 heures qui suivent et préserver les aliments. En plus cela faisait longtemps que je n’avais pas joué avec mes Tupperwaere. J’en ai également profité pour mettre sous vide les viandes achetées la veille . Ya du stock, je peux tenir un siège !
Nous déjeunons et repartons pour un mouillage plus au Nord en remontant la côte. C’est un remake d’un jour sans fin, les côtes et montagnes corses au Nord de Saint Florent n’ont pas bougé, c’est dingue. Pas âme qui vive sur l’eau . Pas d’habitat ou très très peu. Nous sommes dans la 7ème dimension (ou bien la 6ème je ne sais plus où nous en sommes)
Arrivés à notre point initial de destination, les nuages s’accumulent et le tonnerre gronde, même si le vent est nul de chez nul. Un peu traumatisés par les récits des plaisanciers corses de la tempête, nous ne voulons prendre aucun risque et, il faut le reconnaître, couards ou bien prudents, nous décidons de nous éloigner de ces cumulus scotchés au dessus des montagnes et traversons en direction de l’île de Spetses. Les nuages ont disparu, le vent est de 7 nœuds, les costumes de Donald Cardwell.
Nous entendons le sanglot long du ronron des moteurs (pour les violons, c’était plus cher) blessent mon ouïe d’un train train monotone. Pour passer le temps, allez hop !, une petite lessive de derrière les fagots, cela ne fait jamais de mal. Et je pense alors aux galères de L. et E. pour la propreté de leur linge tout au long de leur périple n’ayant pas de machine à laver.
Nous amerrissons vers 19H 30 dans une grande baie qui rappelle le littoral varois entre Lalonde et Fort Boyard (euh, mille excuses, fort Manu , euh non fort Brizitte, euh non ! Ah oui ! Fort Brégançon) . Nous renouons avec des pins maritimes, la terre rouge, les collines boisées surplombant des plages de pas sable mais presque . La grande baie sert de parking à gros yachts semble-t-il , tous avec amarres à terre, (il y en a au moins une douzaine entre 25 et 40 mètres), entre jets ski de sortie faisant des cercles de 30 mètres de diamètre (vraiment quel intérêt) , et tenders to puissants tractant des bouées brise vertèbres, annexes décollant à toute pompe de la plage au mépris de la sécurité d’éventuels baigneurs (Ah bon ? et pourquoi faudrait être au ralenti ? la question n’a pas encore atteint leur seul neurone) . C’est bruyant , c’est voyant, c’est m’as-tu vu , c’est nouveau riche. Rien de ce que j’aime. Stéphane me prépare à la suite du voyage m’indiquant que plus on se rapprochera d’Athènes, plus nous aurons ce genre de fréquentation. Bonjour la suite ! C’est d’autant plus incroyable que nous venons d’un coin sans rencontrer aucun bateau sur l’eau .
Pourvu que demain matin on puisse nager tranquille.
Ce soir on teste pour vous les beignets de râpés de courgettes.
C’était un plaisir de faire enfin votre connaissance ! On continue de suivre vos aventures sur le blog et on espère bien avoir de vos nouvelles à votre retour ☺️
A bientôt et bonne fin de périple !
Laura et Émile
PS : demain c’est jour de lessive à Monemvasia 😂