Mercredi 28 Juin 2023
Nous sortons de notre mouillage et prenons la première à droite pour longer la côte faisant face à la presqu’île de Datca , le tout au moteur. Ce faisant nous ne savions pas que nous allions emprunter une autoroute maritime passant entre le littoral et les nombreuses îles et îlots . Tous les 200 mètres une bretelle de sortie de ce périphérique nautique desservant de très nombreuses criques et anses plus ou moins turquoises et plus ou moins profondes bourrées de bateaux amarres à terre de tailles assez remarquables : gros yachts, grosses goélettes et tavernes aménagées en plage en prime. Vous sortez à la prochaine ?
Nous allons au bout de cette autoroute pour nous ancrer dans une anse où nous attend la même cohue de navires jetant et levant l’ancre toute la journée. C’est assez bruyant, les enfants crient (mais la caravane ne passe pas), la plage hurle, une terrasse vomit sa musique boum boum sans saveur. Heureusement l’eau est belle et les collines boisées. Pardon, excusez moi , je nage, serait ce votre ancre que je vois là ? La mienne est juste là ainsi que celle du voisin.
Nous allons voir en annexe la petite ville balnéaire de Selimiye dans la grande baie derrière. Des kilomètres de terrasses sur pilotis avec parasols. D’ailleurs la ligne est continue si ce n’est la couleur des parasols qui change avec le nom du resto. Mais l’ensemble n’est pas trop mal, car ce sont des constructions blanches R+1 pas plus homogènes, toits rouges de tuiles à 4 pentes, à moitié dissimulées dans la verdure des arbres et le fuchsia des bougainvilliers. Une sorte de copié/collé de Bozburum de la veille. Dans la grande baie y aurait il un yacht boat show auquel dont nous n’aurions pas connaissance ? Ah ben non ! car il n’y a ni pontons ni oriflammes à la gloire des shipyards , seulement des amarres à terre , et encore des amarres à terre et encore des amarres à terre, une véritable exposition puis un peu plus loin des bateaux à l’ancre, des dizaines de bateaux à l’ancre.
Mais comment peut il y avoir autant de bateaux et autant de candidats aux restaurants le long de toute cette côte de Turquie ? On l‘appelle la Côte Turquoise, n’y aurait-il que des turcs ? (attention : réflexion à 3 bandes ). En regard, la côte d’Azur semble être un petit village et jouer dans la cour touristique des petits.
En rentrant de cette escapade , nous apercevons dans notre anse la supérette flottante qui va au plus près de ses prospects, et , je vous le donne un mille c’est un sampan Carrefour !!! Trop drôle. Le marketing de Carrefour n’a aucune limite, le rayonnement français devient l’épicerie, hier l’épicier du coin à Paris était l’épicier arabe , aujourd’hui l’épicier du coin en Turquie est le petit français (hi hi hi hi hi ) . Les plaisanciers s’y rendent par tous les moyens en annexe ou à la nage. L’intérieur est fait de rayons très bien rangés et très proprets rien à voir avec le sampan local aperçu dans le Golfe de Goçek.
Je crois que ce soir ce sera jour de fête : pâtes
Elle etait bonne la Cote Turquoise!
Bonne pate! J’espere de chez Carrefour