Mardi 3 Octobre 2023
C’est un remake d’un jour sans fin, aurais je rêvé le jour passé ? littoral rectiligne – immeubles et maisons sur des kilomètres , la plage, la route, les collines et les montagnes arides, la mer plate, zéro vent, les champs de mine.
Nous nous dirigeons vers la Linea de Concepcion, partie espagnole de ce que tout le monde appelle Gibraltar mais qui est bien en Espagne. Nous avions adoré le centre ville de la Linea pour son ambiance conviviale toute hispanique lors de notre passage il y a 3 ans. Gibraltar, la partie anglaise de la Linea, est trop aseptisée pour nous, seule son essence devrait retenir toute notre attention. En ce qui concerne le rocher et ses singes, nous avons déjà coché la case en 2020.
Un peu sportif pour avoir une place de port à la Linea de Concepcion (Alcaidesa Marina) . Sans réponse à notre demande de réservation d’il y a 2 jours via Navily, nous téléphonons directement et nous nous faisons jeter, pas de place, la personne est à peine aimable. Nous contactons alors la 2eme marina de la Linea (a priori uniquement pour les clubs locaux) et idem jetés, nous contactons Gibraltar, idem jetés. Pas de place. Que se passe-t-il ? tous les candidats à la traversée vers les Canaries se sont donné rendez vous à ces dates ? Nous demandons l’intervention de Navily et miracle nous obtenons une place à Alcaidesa Marina mais au triple du prix normal ! Lorsque nous arrivons pour les formalités au ponton d’accueil, aucune aide pour l’amarrage. 3 nanas désoeuvrées ricanassent derrière leur comptoir. Quand nous manoeuvrons pour notre place, aucune aide non plus d’un quelconque marinero, du jamais vu dans aucun port (sauf en France bien sûr), surtout à ce prix là, nous ne sommes plus habitués. De surcroit, nous pouvons aisément voir qu’il y a énormément de places libres. Je ne sais pas à quel jeu ils jouent, en tout cas bonjour l’accueil bien loin de ce que nous avons connu en 2020. Pas grave nous nous vengerons sur les tapas.
Avant de prendre nos quartiers nous sommes passés par la case essence de Gibraltar (côté anglais donc) et avons fait le plein à 1,25 euros, c’est donc l’essence la moins chère après la Tunisie (0,65 euros) et la Turquie (0,89 €) presque à égalité avec Malte qui était à 1,28 euros. A ce prix là personne à la pompe, incroyable. Et ce qui est le plus incroyable c’est qu’il existe aussi une pompe côté espagnol mais à 1,85 euros et il y a des clients.
Gibraltar toujours égale à elle-même, pas très jolie, des buildings hétéroclites et aux couleurs pastel fané des tenues de la reine d’Angleterre allant du vert pisseux au lilas délavé.
Les cargos attendent leur déchargement et les grues portuaires zèbrent le paysage de la baie.
Sinon très peu d’activité de plaisance.
Les orques ne sont pas là en ces jours (croisons les doigts) et seraient remontés plus au Nord pour suivre les thons et commettre leurs exactions sur les safrans, tels les maquereaux suivant les morues (réfléchis bien il y a 1 sens au 2eme degré).
Gibraltar , dernier bar avant le désert (c’est quelle BD ou était ce dans des films de western ?), une porte sur l’océan, une porte vers l’Amérique, ou, pour nous, dans une première escale, vers les Canaries.
Mais d’abord, avitaillement chez Carrefour puis tapas en ville au programme de demain. Nous avons aussi réservé une voiture pour faire un peu de tourisme.