Jeudi 12 Octobre 2023
Nous calculons notre heure de départ de Agadir afin de ne pas arriver de nuit sur Lanzarote ni partir de nuit pour éviter le champ de mines que représentent les pêcheurs marocains non signalés par AIS.
Nous avons 210 miles à faire soit un trajet calculé de l’ordre de 40 heures, ou encore 2 jours 2 nuits. Nous partirons sur le coup des 16 heures.
Notre voisin, un trimaran français, Gwalarn Tri, partira également ce soir…..en thérorie…., puisque ce n’est qu’une fois que le menuisier aura terminé les travaux !!! ou plutôt quand le menuisier aura terminé ?????. Il mettra aussi le cap sur les Canaries puis Cap Verde pour rejoindre in fine, vers le 10 Novembre, la Martinique île vers laquelle il se rend pour s’établir avec son épouse et sa petite fille , lesquelles , elles, voyagent en avion alors que lui le fait par les mers avec son cousin. Il est architecte naval pour un chantier taiwanais et sa femme est cardiologue. Ils en ont plus qu’assez de la France métropolitaine et de son climat délétère et anxiogène comme tous les français que nous croisons.
Nous prévenons donc les autorités que nous partirons à 14H (alors que nous comptons réellement partir vers 16h00) afin de leur laisser le temps … de prendre leur temps. A 15h00 , ne voyant rien venir nous les relançons et ils arrivent à 2 : police des frontières et douane, sur le coup des 15h30 alors qu’ils végétaient à l’ombre de la cahutte depuis un bon bout de temps.
Nous avons eu droit à la question du drone laquelle semble être un sujet très préoccupant. Mais de quoi ont peur les pays du Maghreb sur ce sujet ? Que nous puissions faire des images d’installations militaires ? faire des images du palais du roi de Agadir pour organiser un attentat ?
Puis nous avons eu droit au chien renifleur qui est descendu jusque dans les coques – j’avais d’ailleurs très peur qu’il puisse y laisser une trace visible et odorante de son passage, ce qui aurait certainement déclenché une guerre nucléaire de ma part car les chiens et moi cela fait 2 – et à l’ouverture des cales moteur, là je sais ce qu’ils cherchaient mais mauvaise pioche nous ne sommes pas vraiment le profil . Enfin nous obtenons le GRAAL du tampon libérateur sur nos passeports, appliqué d’un geste auguste et étudié par le douanier comme un précieux cadeau qui nous aurait été accordé. Tu crois vraiment que j’avais envie de m‘installer ici ?
Et nous voilà partis à16h00