Traversée Lanzarote – Cap Vert

Mardi 31 Octobre 2023

Les 2 garçons se penchent sur les oracles météo cherchant désespérément un moyen d’attraper le vent mais c’est cause perdue pour aujourd’hui. Il nous reste 434 miles à 5 nœuds de moyenne : tous à vos calculettes …. sauf si le vent promis se lève demain et encore il faut qu’il soit bien orienté.

C’est quand même très ingrat et frustrant parfois de faire du catamaran car nos amis monocoques plus légers et plus profilés s’en sortent mieux au moindre zéphyr, mais, à l’arrivée , je préfère être en catarigolo aux Antilles qu’en simple voilier, une véritable maisonn à 2 étages avec terrasse devant et sur le toit, véranda et vue à 360 degrés dont le spectacle varie tous les jours, eau et gaz à tous les étages , confort moderne, pas de taxe foncière , pas d’AG de copro . Whatelse ?

Les filles vaquent aux occupations ménagères (rien ne change avec les nouvelles générations !) : lessive – ménage – préparation du comestible……

A 13h00 le vent est revenu (et youpi yaya youpi youpi yé !). Il souffle entre 12 et 14 nœuds, vent réel . Nous avons un joli papillon devant les yeux – Code D sur Babord et Italien (allez un effort pour décryter) sur le Tribord – et la grand voile est à la niche. Nous faisons des pointes à 7 nœuds et une moyenne établie aux environs de 5,5 nœuds. Le cap est au 236 degrés droit sur l’objectif.

A 22h00 note cata n’est plus rigolo du tout ! le pilote vient de lâcher pour la 3eme fois en 2 mois et celui-ci était entièrement neuf. Nous ne comprenons pas ce qu’il se passe. Est il sous dimensionné en puissance par rapport au bateau ? Y a-t-il un vice de conception sur notre modèle ? Nous sommes un peu à cran d’autant qu’il nous a lâché de nuit au début des quarts de veille.

Nous voilà donc partis pour des rotations de veille de 2h00 au lieu de 3H00. Le cata est dur à piloter en manuel d’autant que le vent forcit jusqu’ à 18 noeuds et qu’une très haute houle nous déstabilise. Nous devons commander le nez rivé sur le cap affiché sur l’écran. Cela demande une concentration extrême. A la moindre inattention on fait des embardées de plus ou moins 30 degrés difficiles à rattraper. Un début de mal de mer est vite arriver à force de ne pas regarder l’horizon et peut être aussi sous l’effet du stress. Nous avons affalé la grand voile et laissé le génois pour plus de manoeuvrabilité. Il nous reste encore plus 318 Miles à parcourir  à moyenne 5 nœuds sous ces conditions jusqu’au Cap Vert où nous espérons pouvoir réparer, soit environ 2,5 jours à 10h00 mercredi matin, soit une arrivée probable Vendredi soir.

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