Vendredi 10 Mai 2024
Hier soir n’y tenant plus nous avons mis la clim’ toute la soirée dans le carré et également refroidi notre cabine. De ce fait la nuit fut tolérable. Le mouillage était un lac figé dans le temps et dans un miroir, sauf lorsqu’il s’est mis à pleuvoir des cordes pendant la nuit mettant à mal l’étanchéité de certains de nos hublots de pont . En fait depuis que nous sommes à Cuba nous avons eu droit à la pluie au moins une fois toutes les nuits . Au matin le calme était revenu et le pêcheur aux pneumatiques montés entre lattes de la palette aussi, à croire qu’il n’a jamais cessé son activité durant la nuit.
A 8h00 nous voilà repartis au moteur avec une houle de 50 cm . Nous longeons des côtes de montagnes vertes où les pics se superposent sur des strates infinies de plans, dans une perspective de nuages orageux. Aucune habitation ou presque sur ces côtes sauvages et monotones qui nous accompagnent depuis la pointe Est de Cuba.
Il fait très lourd, très très lourd . Le ciel est laiteux sur la mer. Le convoi des AMIS convoie dans le ronronnement assoupissant des japonais ou suédois (comprendre pour les nuls : Yanmar ou Volvo) .
Aucun vent pendant cette étape de 49 miles soit plus de 8 heures de navigation. Nous arrivons enfin pour mouiller dans une boucle presque fermée à l’abri du littoral . La mangrove nous entoure. La mer est plate, il fait hyper méga chaud et moite. L’eau est à plus de 32 degrés et ne rafraichit absolument pas. L’eau est verte de planctons des marécages. Pas très engageante. J’ai peur de méduses tapies dans l’ombre. Je ne m’éloigne donc pas du bateau. Juste trempette.
Un village très simple sur le rivage au bord duquel s’ébrouent des enfants dans l’eau. 2 structures hôtelières au loin. Des montagnes vertes en arrière plan et des collines semblant cultivées à leurs pieds avant la «plage » de vase.
Apéro sur Absconder