Cayo Quemado sur le Rio Dulce – Guatemala

Jeudi 19 Décembre 2024 

Ca y est, nous avons un peu avancé de 18 km en direction de la sortie du Rio Dulce. Halte à Cayo Quemado pour remonter les voiles que nos avions laissées chez Chloé française de Grenoble, mariée à un guatémaltèque, et qui attend son 2eme enfant pour Janvier .

Cayo Quemado si paisible à côté des bruits de la ville de Rio Dulce. Je commençais à sérieusement péter un câble amarrée à mon ponton du Rio, guettant l’arrivée inopinée du rat de service tout en faisant la chasse aux moustiques, m’épongeant régulièrement de la chaleur moite.

Ici il y a de l’air et même s’il fait 28 degrés et 75 % d’humidité au moins on peut respirer. Le soir une petite laine n’est d’ailleurs pas de refus. Ouf ! génial !

Cela fait 3 semaines qu’il pleut depuis notre arrivée. Un vrai fléau . Aujourd’hui petit changement notable : une petite bruine transperçante pour remplacer les seaux d’eau . Rappelez moi qu’il ne faut jamais que je m’installe au Guatemala sauf à avoir Smith et son copain Wesson à portée de main en cas de blues intense.

En parlant de blues la vie au Rio entre gringos est des plus tristes. On y rencontre pas mal de couples ou célibataires venus s’échouer là telles des baleines moyennes à bord de rafiots saturés de rouille et de planctons pour finir leur vie. 7 chiens à bord, oui mon petit!  Leur vie est alors communautaire et le charity business est de bon ton pour donner un sens à leurs journées interminables avant de sombrer définitivement dans l’alcool , surtout quand il s’agit de taxer les autres bateaux de passage en les culpabilisant. Le but est de faire pleurer des Margot du cru dans les chaumières pour que l’ONG bien planquée derrière la façade, te vende des produits comestibles au double du prix de la France (avec un tarif affiché qui ne s’applique absolument pas, mais ça on ne te le dit pas) alors que le supermarché du coin vend exactement les mêmes produits à 75% du prix qu’ils veulent te piquer. Et quand tu te rebiffes (devine qui s’est rebiffée ? ) tu as toutes les sottes du coin qui n’ont jamais acheté ne serait que la queue d’un produit chez la « pauvre » guatémaltèque (salariée de l’ONG, honteusement exploitée en « pleureuse de service » et qui ne touche ni ne fixe les prix) te tombent sur le dos car il faut bien aider cette formidable guatémaltèque si méritante (les sottes ne savent même pas que  ce n’est pas son propre business mais celui de l’ONG) et que notre charité de la classe « dominante » caucasienne se doit de verser quelques euros de plus. Euh ! excusez moi les débiles, mais ce sont plus de 150 euros de plus qu’au supermarché : 45 % de plus, qui étaient censés m’être soustraits. Je veux bien donner pour le charity business (quoique cela ressemble plus à vouloir vider le sable du désert avec une petite cuillère pour satisfaire l’égo de vieilles filles en mal d’objectifs), mais je ne supporte pas qu’on n’affiche pas honnêtement la couleur. L’arnaque je n’ai jamais supporté.

Nous avons aussi découvert qu’une autre partie de la communauté sédentaire des marinas était plutôt en mal d’Interpol , se faisant rattraper par la patrouille le jour où ils ont besoin de renouveler leur passeport pour voyager ou se marier aux locales, quand bien même cela fait plus de 20 ans qu’ils vivent sous les radars ! Ah elle est jolie la communauté ! vraiment pas ma tasse de thé.

Vous me trouvez sévère ? non juste lucide et désabusée. Vous savez on peut voir les mêmes dans le charity business de Calais, de Lampedusa ou encore dans les Zad de Notre Dame des Landes. Ceux qui crachent sur le bourgeois tout en tendant la sébile, dreadlocks en nids d’araignées.

Pourquoi autant de temps à quai à Marina Manglar me demanderez vous ? tout simplement parce que les artisans ont fait des stages à la CGT, notamment le menuisier et son apprenti.

L’apprenti passe la moitié de son temps à manger ou regarder son téléphone et son chef à mentir sur les délais achetant à la petite semaine les matériaux pour faire notre petit placard. Celui était promis pour Samedi et il avait encore le pinceau en main tout à l’heure quand nous avons démarré les moteurs à 15 heures pour partir à Cayo Quemado. Si la qualité et la compétence de Arturo (celui qui nous a fait l’arche des panneaux solaires)  ou encore de Captain John (celui qui nous a fait les branchements électriques des panneaux) mais aussi de Néry (qui nous a refait notre bimini) n’est pas à remettre en cause, en revanche la qualité et le professionnalisme de Arnulfo le menuisier est très loin d’être à recommander ! et je n’ai toujours pas eu mes 4 billots carrés pour tenir mes livres (c’est portant pas très compliqué) alors que tous les jours il me promettait « demain » . Aujourd’hui il voulait que je lui redonne les dimensions car il avait perdu mon papier ! . ARghhh ! Grhhh ! non mais tu rêves  Herbert! pour attendre encore 10 jours de plus ! je n’aurai donc pas mes serre livres.

Demain Cholé nous remonte nos voiles. Il nous faudra attendre encore Lundi à Livingston pour nous dédouaner (remember ? Clearance Out) et enfin prendre la mer pour voguer vers des cieux plus attractifs …. le Bélize. Avec un peu de chance nous fêterons tous les 2 Noël seuls à l’ancre au Bélize.

Mahoa est toujours sur son échelle à sec à Nanajuana, car le travail de la coque avance au pas lent du montagnard….il passera donc Noël avec les 2 autres bateaux à sec à Nanajuana. Nous les reverrons peut être plus tard en saison au détour d’un mouillage. En attendant nous allons voguer notre vie.

Nota : comme le fait remarquer ma sœur, je dois être en forme car je râle, ce qui, parait il,  est bon signe et s’avèrerait être le thermomètre familial quant à mon état de santé. Mais si je ne le faisais pas, je ne serais pas moi, et qui le ferait ?

3 réflexions sur “Cayo Quemado sur le Rio Dulce – Guatemala”

  1. On adore tes commentaires qui nous font bien rire! Restez zen et captez les bons moments aussi! Ici on construit l avenir avec Bayrou, échoué Premier ministre.
    Enormes bises à vous 2.

    Ponpon et Dom

  2. Ah ben ces premières semaines ne sont pas vraiment idylliques! Je comprends que le moral soit un peu fluctuant ! Courage et plein de gros bisous de à tous les 2 de la merveilleuse Guadeloupe 🥰😘

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