Mardi 15 Avril 2025
Encore un départ 7h30. Nous profitons des vents portants pour descendre rapidement vers notre destination finale dans les Bahamas : les Ragged Islands , îlets perdus du bout du monde …. Bahaméen.
Ceci nous permettra de remonter à notre rythme le moment venu en nous arrêtant où bon nous semble sans vouloir tracer à tout prix.
Va ou le vent te porte dit le dicton.
Au près, vent de 15 Nœuds nous naviguons à 7,5 nœuds . Il y a de la houle et de la vague, nous sommes partiellement secoués. Nous rencontrons bon nombre d’îlets totalement déserts pour misanthrope avéré et expérimenté.
Nous traversons des eaux couleur marine et non plus turquoises, les fonds sont plus profonds.
Que dire sur les ragged islands ? Ragged Islands, îles en lambeaux en traduction française, portent bien leur nom. Les ragged islands forment la ragged chain et font partie des Jumentos Islands (donc nous ne sommes plus dans les Exumas tout en restant aux Bahamas). Informations gracieusement données par le gouvernement bahaméen : seule Duncan Town est habitée . Il y a un petit aéroport. La population de toutes les Ragged Islands est concentrée à Duncan Town. Elle est au nombre de 210 dont 80 adultes dont 15 hommes. Euh !!!! je crois que là on doit avoir affaire à une certaine polygamie ou à défaut à de sacrées crises de jalousie . A vos tablettes, ou à votre Excel : 80 – 15 = 65 femmes pour 15 hommes , donc 4,33 femmes par homme. On va enlever 15 * 0,33 pour un compte rond que l’on mettra dans le pot des transgenres LGBT+CQFD soit : 5 personnes dans cette catégorie. Y’a pas d’raison de les stigmatiser en les laissant de côté dans un décompte binaire totalement has been et sectaire ; non mais !
Maintenant prenons les 210 enfants pour 65 femmes, cela nous fait : 3,23 enfants par femme mais encore 14 enfants par homme !!! Je pense que les habitants des Ragged Islands ne vont pas tarder à demander leur rattachement à la France pour pouvoir bénéficier des aides de la CAF et des allocations pour parents célibataires …… On a bien la succursale des Comorres avec Mayotte!
Autrefois les habitants faisaient commerce avec Haïti et Cuba, on comprend pourquoi leur économie n’est plus florissante de nos jours, ou plus exactement totalement tarie. A cela rajoutez une touche d’Ouragan dévastateur en 1950, vous comprendrez mieux le statut d’île fantôme, île du bout du monde. Nous sommes à 225 km de Cuba et 500 de Haïti.
Le temps étant maussade gris, les plages et la mer ne sont guère attirantes vues de notre mouillage , même si cela ressemble à une bande de terre aux taillis verts et aux longues bandes de sable blanc.
J’espère qu’un rayon de soleil demain pourra nous en dire plus sur l’attrait ou non de ce monde austère à ce stade.