Jeudi 22 Mai 2025
Hier donc une escale sauvage assez inoubliable. Nous avons dû nous enfermer à la clim’ d’abord parce qu’il faisait chaud mais aussi parce que nous avons subi une attaque en règle de taons. Des dizaines de ceux-ci ont investi le cockpit extérieur mais aussi le carré intérieur et les cabines en volant de tout côté dans un vol rapide et erratique que seul le Bégon a pu maîtriser. Agressifs ils se sont sournoisement posés sur le moindre bout de chair jusqu’au ressenti final de la piqûre lorsqu’il est trop tard laissant derrière eux de de gros bourgeons urticants. ARgghhhh ! Grhhhh ! Heureusement la tombée de la nuit les fait fuir vers d’autres horizons et je ne veux pas savoir lesquels.
Inoubliable aussi car nous avons aussi vu passer au loin dans un sillage parfaitement rectiligne une espèce de groin blanchâtre flottant précédant un bout de bois aux aspérités régulières . Eh ! oui ! vous l’aurez bien deviné : un alligator !
Au matin : rebelote, taons sournois et alligator traversant le bras d’eau saumâtre pour aller flâner dans les marais.
Rappelez moi de ne jamais habiter près des marais américains !
Nous partons à 7h00 , il fait 21 degrés, on en aurait presque froid mais j’adooooore ! Près de la côte d’énormes chalutiers sillonnent les fonds de leurs gigantesques bras déployés, tels des gros porteurs qui se seraient égarés sur la mer pour tracter leurs filets. Il ne faudra plus s’étonner de la disparition de la faune marine.
Le vent est portant entre 18 et 20 nœuds avec des pointes à 26 , le courant est de 2 nœuds. La mer est peu formée. Nous filons entre 6 et 7 nœuds. Hier nous avions fait une pointe à 10,5 nœuds.
Après avoir remonté l’inlet de Savannah poursuivis dans le chenal par un énorme cargo au double de notre vitesse, impressionnant ! nous nous amarrons au quai municipal du centre ville aidé par un bateau voisin : très sympa ces américains toujours prêts à aider ! Nous sommes pile à l’entrée de la ville historique. Que demander de plus !
En revanche je sais ce que je veux demander en moins : les taons omniprésents. J’ai même mis, malgré la chaleur, un leggin et un T-shirt manche longue sans oublier un chapeau même en intérieur, pour essayer d’échapper à leur agressivité ! ils attaquent même au travers des vêtements ! Devrais je investir dans une cotte de mailles ? (car je me refuse à la tenue Belfégor version afghane) .
Après les 5,9 km Lundi à Fernandina puis St marys , les 6,7 km Mardi à Cumberland Island, nous déambulons 4,8 km dans Savannah l’après midi et finissons par un resto sans prétention dans le quartier historique de City Market.
Ces américains ! de vrais bourrins ! la sevreuse a refusé de me servir une bière au motif que je n’avais pas ma carte d’identité prouvant que j’avais plus de 21 ans et qu’ils n’acceptaient pas les cartes d’identité en version Iphone. Nân mais j’t’jur’ ! je pourrais être flattée de devoir encore prouver mon âge à cette époque avancée de ma vie, mais ceci n’étant pas vraiment pas crédible, cela frise le ridicule dont il vaut mieux en rire ; d’autant plus que l’achat par mon conjoint de 2 bières ne posait aucun problème à partir du moment où il avait sa C.I. sur lui ! J’ai bien revécu là les procédures avec oeillères et manque total d’esprit d’initiative de mes ex -employeurs anglo-saxons, surtout ne laisser aucune place à l’improvisation ! quitte à paralyser un système. Meuh !
Avant de rentrer au bateau nous longeons la rive où les friches industrielles du port ont été ravalées et aménagées avec goût en hôtels et restaurants classieux , pour le plus grand plaisir des yeux .







