Attwood Harbour, Bahamas

Mardi 19 Mars 2024  

Promesse tenue. On est resté ici la journée.

Une matinée extraordinaire comme on en vit peu dans sa vie.

Balade à 2 annexes dans le bras de mer de 50 cm de profondeur, parsemé d’îlets de mangrove rase à regarder passer sur notre gauche et notre droite dans un bal continu d’immenses raies jusqu’à 1,5 mètre d’envergure, des tortues et un requin. Les raies filent à tire d’ailes à plus de 50 km heure, et les tortues contrairement aux idées reçues n’ont rien à leur envier, elles atteignent aussi facilement les 50 km/h. Sûr que le lièvre de mer ne prendrait que la place de Poulidor et Jean en resterait baba.

Nous nous laissons dériver par le courant, moteurs éteints, calme absolu, zéro bruit même pas celui des oiseaux. On voit des hérons se poser avec élégance sur les arbustes, et pour un peu on se prendrait pour Bébel dans Itinéraire d’un enfant gâté devant ce spectacle de la nature, oui ! je sais ! Itinéraire d’un Enfant Gâté c’était en Afrique pas ici ! La même zénitude magique nous enveloppe. De temps en temps nous plantons notre annexe sur un banc de sable, tant les eaux sont basses. un petit coup de pagaie et on repart. Encore ! encore ! encore !

Au sortir du bras de mer nous retrouvons notre baie et ne pouvons résister à la baignade dans cette eau cristalline le long de cette large bande de sable blanc tellement fin qu’il ressemble à du talc . Les filles font les belles dans l’eau telles des naïades en folie tandis que les garçons nous regardent assis et passifs dans les annexes. C’est beau ! encore ! encore ! encore !

Retour au bateau. L’après midi le vent monte, monte et les vagues aussi, ça se corse comme dirait Napoléon. Je pars faire un tour en paddle (assise pas folle la guêpe) et j’ai beaucoup de mal à rentrer sur le navire amiral. Je me prends 20 à 25 nœuds de face avec des vagues de 1,5M , mes bras s’en ressentent encore, j’ai dû prendre une taille de plus aux épaules. Stéphane m’a regardé faire. Au même moment Il a cru qu’Ile de Rey dérapait et a dû faire un choix cornélien : le bateau ou sa femme. Il a choisi le bateau ! Est-ce un motif de divorce ? Bon ! je plaisante car c’est effectivement le bon choix . Je pouvais toujours baisser les bras face à l’adversité  et me laisser dériver jusqu’à la plage, le bateau était donc prioritaire, car un bateau fracassé, c’est l’ensemble de l’équipage en difficulté sans abri. Tout marin connaît cette règle d’or, il faut toujours préserver le bateau en premier.

Le soir c’est apéro sur Ile de Rey suivi d’une dinette improvisée avec un partage de gratin de patates douces, qui se révèlera très sucré et très craquant tant les patates étaient difficiles à cuire et ne laissera qu’un souvenir goguenard chez ces messieurs. De quoi raviver une ancienne légende qui me taxait de mauvais cordon bleu. Depuis je me suis rattrapée – les amateurs d’escalopes vallée d’auge auraient d’ailleurs bien tort de snober mes talents culinaires – mais les légendes passent et les médisants restent à moins que cela ne soit le contraire. Les visés comptez vous !

Puis petite salade de pamplemousses et pommes accompagnée des yaourts natures faits maison qui ont su ravir les papilles et me faire pardonner le gratin.

C’était un peu frugal mais improvisé pour 8 personnes.

Le baileys a aussi connu son franc succès auprès de Dame Marianne (Absconder)  et de Dame Catherine (Seas to See) lesquelles s‘étaient apparemment lancées dans un concours….. Eh oui ! Marianne, je peux re-balancer ! C’est une spécialité du blog, nul n’y échappe, cf d’ailleurs le(s) visé(e.s) ci-dessus mentionné(e.s) qui me li(sen)t !  C’est pénible à lire hein ! l’écriture inclusive !

 

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