Avant Port de San Juan , Porto Rico

Mardi 6 Février 2024

Pluie, pluie et re-pluie et pas de dix de der. Ca tombe, ça trombe, ça pleut, ça mouille, ça asperge, ça dégouline.

Préoccupés par nos formalités peu claires de future sortie de Porto Rico, nous nous rendons avec Féline, le cata suisse au bureau de la douane Customs and Boarder Protection du terminal des ferries à 3 km.

Heureusement car 1) ce n’est pas limpide et 2) les Suisses et nous n’avions pas du tout les mêmes infos. A priori cela dépend du degré d’incompétence ou de ch’menfoutisme des douaniers qui nous renseignent. Sans rentrer dans les détails, parce qu’ils n’avaient pas la bonne procédure d’entrée , ils ont dû payer 40 dollars pour un permis sur lequel on clique via Internet si on le sait et qui est dès lors gratuit (d’ailleurs merci à Berndt du tuyau) …. Et les douaniers ne leur avaient pas donner le bon papier à l’entrée. Bref. Nous sommes tombés sur une douanière compétente, coopérative, didactique et rigolote. Il en ressort que lorsque nous sortons de Porto Rico, 1) il faut impérativement se rendre physiquement à la douane (le capitaine suffit, pas besoin de tout l’équipage) au maximum 24 heures avant la sortie  2) on remplit un formulaire 1300 de sortie dont les renseignements sont identiques aux renseignements demandés à l’entrée du bateau , ce document tamponné par la douane nous servira de laisser passez et de quitus pour le pays suivant auquel nous devrons le montrer pour la Clearance In , prouvant bien que le bateau est sorti des USA.  3) Les USA n’apposent pas de tampons de sortie sur les passeports. Nous devrons donc nous contenter du tampon d’entrée sans tampon de sortie. Le tampon d’entrée dans le pays suivant faisant office de tampon de sortie des USA ! et , je suppose,  la formalité du formulaire 1300 de sortie du CBP sera dans l’ordinateur des USA et validera dans la foulée la sortie des équipiers à bord pour les douanes américaines.

Tout ceci me chagrine un peu car cela ne me semble pas très rationnel selon mes standards. C’est pas carré ! c’est pas carré ! kestceke tu veux kej’tedize !

Bien sûr, pour se rendre au CBP pour la sortie à 3 km du mouillage, il n’y a pas de dinghy dock et il nous faudra soit marcher soit prendre un Uber !!!!! Youpeeee ! c’est simple ! ça donne envie de rentrer et sortir tous les jours. Confirmation par la douanière , durant les dix ans de validité de notre B2 on peut entrer et sortir des USA autant de fois que l’on veut avec une limite de 6 mois de séjour maxi d’affilé. Toutefois il n’y a aucune norme de jours entre une sortie et une entrée,  il ne faut simplement pas jouer au C.. , à je rentre 5 mois et 25 jours, je sors 5 jours et je re-rentre pour ressortir à nouveau 5 mois et 25 jours plus tard. Cela laisse supposer que je vis réellement aux USA et que je prends le CBP pour des idiots …. Z’aiment pas du tout !; le douanier pourra refuser mon entrée à sa convenance au moindre doute . Tout est donc une question de dosage ou de raison crédible pour re-rentrer très tôt après être sorti. Autre confirmation, ne jamais montrer de tampons cubains sur son passeport, c’est à coup sûr un refus d’entrée aux USA, même avec le visa B2 (c’est d’ailleurs valable pour ceux qui ont un ESTA, ils le perdent automatiquement, et l’ESTA sera difficile à renouveler plus tard, et ils doivent payer une amende de 580 dollars quand ils sont à bord d’un MSC croisière, ce qui est déjà arrivé à certains croisiéristes !)  . D’ailleurs Cuba le sait car a priori ils donnent une feuille volante taponnée à l’entrée.

Nous allons ensuite déjeuner sous une pluie diluvienne (on ne voit plus les routes – l’aquaplaning menace à tout instant et nous nous prenons les nids de poule car la route est invisible) dans un restaurant de bord de route, de hamburgers et de poulet à la parilla (plancha).

L’après midi étant plus que pluvieuse, le rideau opaque n’arrête pas, nous allons voir si Ikea ressemble aux Ikea français et suisses. Bien sûr nous cédons aux sirènes du marketing suédois et ressortons les mains pleines de nouvelles idées non indispensables pour nos bateaux respectifs. Nous poursuivons par une revue détaillée d’un autre Home Depot, des fois qu’on y trouve des trucs qu’on n’avait pas vu hier. Puis c’est au tour de Walmart . Le rayon fruits et légumes est tout aussi désastreux que celui du Peublo mais on y trouve des produits rares de mercerie, nous n’avons donc pas perdu notre temps.

Là encore, repus de ces distractions Ô combien intellectuelles et touristiques, nous rentrons dans nos bateaux respectifs toujours sous la pluie qui ne nous a jamais quittés de la journée.

 

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