Baie de Cantarrijan – Port de Marbella

Lundi 2 Octobre 2023

 Il fait un temps splendide et toujours pas de vent, la mer est toujours plate. Ce sera le japonais toute la journée. Heureusement dans 2 jours nous atteindrons Gibraltar et son essence pas chère. Il faut dire que depuis la Tunisie malgré toutes ces journées sans vent nous n’avons pas refait le plein. Braves moteurs Yanmar, fidèles d’entre les fidèles. On a toujours besoin de petits japonais chez soi.

Nous continuons à longer une côte rectiligne et sur des kilomètres de littoral, non stop,  des immeubles, des immeubles, des immeubles ,et des maisons, en masses compactes.

La mer , la plage, la route, les immeubles et les maisons qui tapissent les collines, tels des plantes rampantes, faisant disparaître toute velléité de végétation.

Sur la mer, la vigilance est de rigueur, du fait des champs de mine, comprendre les casiers de pêcheurs qu’il nous faut éviter car on ne sait jamais s’il y a un long bout autour de ces bouées qui pourrait se prendre dans nos moteurs ou des filets tendus entre 2 bouées.

Plus nous avançons plus les serres se font rares. Les montagnes sont toujours marron aride et les arbres sont complantés….. ou pas…., autour de l’habitat.

Nous arrivons au port de Marbella après plus de 9 heures de navigation.

Marbella se veut jet set branchouille, donc le bar tonitruant aux néons violet fluo bien craignos est un must et il nous en met plein les oreilles d’entrée de jeu, ça va être gai cette nuit ! et à subir avec le sourire pour la modique somme de 97 euros eau et électricité incluses.

Aucune restriction d’eau ne nous étant opposée, nous avons appris que l’eau de Marbella et donc certainement des autres communes du littoral provenait de dessalinisateurs. Qu’attendons nous en France ?

Nous partons à la conquête de la ville et sommes très agréablement surpris voire émerveillés.

La ville moderne est propre et même si les immeubles sont à touche touche, certains sont de très belle facture, modernes, blancs aux grandes baies vitrées serties d’huisseries noires contemporaines. Les magasins sentent le chic. Les rues sont joliment éclairées et les immeubles ravalés, les trottoirs parfaitement nivelés et sans herbes folles. Les ramblas carrelées sont des tunnels de verdure aux effets d’éclairage soigneusement étudiés, bordés de bancs en céramique travaillés et absolument intacts. Il n’y a aucun papier par terre, aucune trace de chewing gum, aucun banc squatté par 5 drogués tatoués et piercés, et leurs bergers allemands sirotant leur kil de rouge dans une odeur pestilentielle d’urine et de crasse, aucune albanaise faisant la quête avec un enfant accroché à son sein, nul duvet ni cartons abritant un SDF, aucune poubelle débordante de papiers gras. Alors c’est possible ?

Le centre historique est absolument magique. Des carrelages somptueux pavent les rues, les autels dorés des églises et des chapelles nous en mettent plein les yeux ainsi que les saintes parées de leurs plus beaux atours de velours noir, bleu électrique ou rouge sang, bordés de dentelle blanche. Les nombreuses placettes rectangulaires ou carrées au savant éclairage tamisé sont plantées de nombreux orangers joliment mis en valeur autour de fontaines. Les maisons sont en R+1 au style hacienda, on s’attend à voir l’ombre de Zorro voler sur les toits et l’on cherche Bernardo aux détours des ruelles. Tout le centre historique n’est qu’une immense terrasse de restaurants encore bondés en cette saison.  On sent la vie. Tout est léché, un sans faute de bon goût.

Nous dégustons quelques tapas à la Casa Blanca sur le retour au port, rien de remarquable sauf le hamburguesa de…. Porc, pas de bœuf, aux oignons caramélisés et les croquetas de jamon . La tarta de queso est aussi remarquable. Le seul désagrément fut le niveau sonore des bruits de cuisine et des gorges profondes espagnoles qui ne savent pas murmurer. Plus j’avance dirons nous « en maturité », plus les bruits m’agressent et me donnent envie de hurler.

De retour au bateau, le beuglant ne s’est pas tu, au contraire, il a même dû hausser le volume et nous en avons jusqu’à 2h00 tapantes.

Il fait encore 26 degrés et plus de 30 dans la journée.

 

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