Dimanche 11 Juin 2023
Nous quittons à regret Dirsekbuku pour nous élancer, au moteur (puis un petit peu à la voile) vers Degirmen.
Bien cachée sur la platitude du relief des côtes, nous découvrons l’entrée d’une vaste baie faite de petites anses et plagettes presque cachées les unes aux autres. Les eaux turquoises du fond de la baie invitent à la baignade . L’ensemble est très joliment et verdoiement vallonné. Des biquettes s’ébrouent en liberté sur les plagettes et dans les mini collines. Des ânes braient au détour d’un buisson.
Dans chacune des 4 principales anses, un seul restaurant avec ponton en bois aménagé pour accueillir une dizaine de bateaux.
Nous décidons de nous amarrer à un de ces pontons. Chez Ali baba. Le décor est digne des Caraibes, peaufiné par un décorateur de cinéma – le restaurant : un chalet en bois avec terrasse encastrée dans les rochers, au garde corps bleu et blanc , et géranium pour la touche finale de couleur . Le ponton en bois surplombe une eau à peine turquoise mais transparente avec dalles plates au milieu desquelles se balancent paresseusement, ça et là , des bouquets de posidonie. Ile de Rey est amarrée dans cette magnifique piscine bordée de rochers blancs semblant avoir été harmonieusement disposés par un magicien des studios Disney. L’ombre de 2 petites barques se reflète dans l’eau . On se pince pour savoir si tout ceci n’est pas l’objet de notre imaginaire et si la nature a vraiment donné libre cours à une telle beauté.
Il ne manque plus que le steel band et quelques dreadlocks rasta pour se croire à la Jamaïque. Les autres plaisanciers des navires, à 90% turcs sont calmes et respectueux, ici point de musique ni de hurlements. La moyenne d’âge est quand même assez élevée ainsi que les tours de taille .
Petite baignade dans cette piscine paysagée , impossible d’y résister même si l’eau n’est qu’à 22 degrés.
Nous montons aux remparts , vestiges d’une citadelle du 7eme siècle pour découvrir le paysage de chaque côté de la baie, au milieu de grosses roches.
Tous les bateaux se retrouvent le soir au restaurant . Nous ne pensions pas que pouvaient exister autant de paradis. Et dire que j’étais réticente pour la Turquie !