Calabash Bay, Long island – Bahamas

Mercredi 27 Mars 2024

 

Nuit très roulis. En effet malgré la protection des récifs, une houle très régulière de 60 cm de Nord est rentrée toute la nuit dans la baie ballotant bateaux et candidats à Morphée. GRRRR !!!! il m’avait été vendu un séjour de rêve sur un lac miroir ! On m’a encore menti ! 

Absconder a fait valser cafetière et tasses pleines et repeint tout son carré extérieur ou presque couleur Moka. Marianne est absolument ravie d’autant plus qu’elle a roulé toute la nuit encore plus que nous, le monocoque étant plus exposé à la houle que nos catamarans compte tenu de son tirant d’eau ne permettant pas de s’avancer vers la plage. 

 

Au matin tous les bateaux mouillés dans la baie Sud essaient de se décaler dans la baie Nord étroite et peu profonde . Nous sommes un peu serrés mais assez vite les autres bateaux repartent dépités pour de nouvelles aventures. On ne résiste pas à 4 français et un suisse francophone déterminés. 

 

Quant aux AMIS , nous partons en excursion en dinghy dans le lagon juste en fond de baie. Tu pars à marée haute et si tu n’as pas repéré ton chemin tu tires ton dinghy sur le sable pour rentrer jusqu’au bateau . Heureusement nous sommes prévoyants et élèves aguerris. Mais il est vrai que de gigantesques plages sont apparues là où encore 2 heures plus tôt tout n’était qu’eau cristalline. Le paysage est magnifique mais moins dépaysant que celui de Attwood harbour . En effet, le lieu n’est pas aussi sauvage qu’il y parait.  Nous croisons 2 bateaux à moteur ainsi que 2 kayakeurs venus du Resort voisin et une sorte de bateau à fond plat poussé par un local à la pagaie en mode gondolier de Venise sur lequel 1 pêcheur abreuvé au coca, à la mayonnaise et aux hamburgers a tiré sa ligne de bonefish et trône sur le siège avant de cette embarcation semblant s’ennuyer ferme à attendre le miracle.

 Au détour d’un lacet au fond de la lagune nous apercevons des voitures sur un terrain de mangrove et un tout petit pont très emprunté (mais où vont-ils? d’où viennent ils ? qui sont ils?) puis un terrain vague avec 2 voitures le long duquel sont attachées 2 barques à moteur et un auvent pour nettoyer le poisson ainsi qu’un restaurant le Sunset (enfin une sorte de grosse gloriette octogonale). 

Nous sommes par ailleurs très étonnés de ne voir aucun corail, aucun poisson, aucun oiseau alors que la mangrove naissante semblable à celle de Attwood nous entoure. Mêmes paysages mais les fonds ne se ressemblent en rien. 

Nous réservons pour le déjeuner. Une équipe de 4 fait atelier marche de 6 km aller retour sous un soleil asséchant  vers un monument dressé à la gloire de Columbus, le reste de l’équipe joue la prudence et décide de rentrer sagement au bateau pour les 2 heures d’attente du déjeuner à discourir sur la marche du monde en général et sur des questions existentielles en particulier, autour d’un verre pour délier les langues et étancher les soifs – j’ai nommé Mahoa et Ile de Rey –  Puis les 2 équipes se retrouvent pour le déjeuner au restaurant le Sunset . 

Tout avait bien commencé avec une salade de crudités très rafraichissante et une sérénade du taulier avec une chanson, paroles et musique de son cru à la gloire de son Ile de Long Island,  une ballade ma foi assez agréable et gentillette que nous applaudissons chaleureusement. Mais voilà qu’arrivent les plats : 5 langoustes qui se révèlent être seulement 5 demi queues de langoustes décongelées et beaucoup trop cuites, un vin s’apparentant plus à du jus de raisin qu’au jus de la treille des moines franciscains et 4 médaillons de Mérou assez bons mais anémiques de 5 cm de diamètre (eh oui ! il ne sait pas compter, nous avions commandé 3 Mérou : 5 plus 3  = 8 convives ! mais 5 plus 4 ça fait 9 !) accompagnés d’une cuillère à soupe de coleslaw et une tasse à thé de riz. 

Nous étions déjà sur notre faim mais quand est arrivée l’addition alors là les bras nous en sont tombés : 50 dollars la demi queue de langouste congelée et 45 dollars le médaillon de Mérou anémique ! Au total avec 1 bouteille de vin vendue 32 dollars (prix supermarché 4,5 dollars), les bouteilles d’eau et 15% en sus de service (alors que c’est le patron qui nous a servi) nous en avons eu pour 127 dollars par couple. Devant nos mines renfrognées il nous a soutenu que c’était les prix de Bahamas et qu’au resort de luxe Santa Maria le restaurant était beaucoup plus cher, ce qui s’est révélé faux après vérification. J’oubliais, oursin sur le rocher, bien sûr à ce prix là il n’avait pas mis de TVA sur la note et c’était Cash only ! Mon commentaire Google ne lui a pas plu, allez savoir pourquoi ! 

Alors vraiment je maudis les américains qui s’extasient sur de la nourriture passable voire infecte, pour peu que ça les change de leurs hamburgers, que cela soit fort cher, garantie pour eux d’avoir vécu une expérience culinaire extraordinaire, et dans un cadre différent d’une salle aseptisée, climatisée et normée, leur donnant l’illusion d’une expérience de Robinson Crusoe. Ils faussent totalement le marché et nourrissent des commentaires extatiques sur les réseaux là où la vérité mériterait être clamée aux européens. Voilà chose rétablie ! 

 

Au retour nous croisons Fernando et Salomé de Tay Yara également venus mouiller dans Calabash Bay . La mer est petite, au long cours grands sont les navigateurs. 

 

Nous allons nous baigner sur la plage au pied du Resort. L’eau est belle, la température idéale. Jean Pierre n’a toujours pas cassé la vitre pompier d’urgence pour prendre son maillot de bain. 

 

Le soir c’est apéro de l’amitié franco suisse à bord de Féline , les AMIS et Féline réunis. 

Il fait un peu frais le soir aux Bahamas en cette saison. 

 

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