Jeudi 24 et Vendredi 25 Août 2023
JOUR 1
La mer est plate, il fait une chaleur moite insupportable. Nous profitons des derniers instants et savourons ces derniers bains Corses, que nous ne devrions pas pratiquer avant longtemps si notre projet nautique se déroule bien.
Dravir est reparti à 10h00 ce matin. Nous partons vers midi pour ne pas arriver avant le lever du soleil à Hyères.
Malgré le nombre impressionnant de bateaux sur la carte qui font la traversée Corse continent ce jour, nous ne voyons personnes à 30 nautiques à la ronde, et nul cétacé non plus d’ailleurs.
Après 4h00 de navigation, à 20 miles des côtes corses, la mer est lisse comme un lac, pas un bateau en vue, l’eau est à 29,5 degrés, nous décidons d’éteindre les moteurs et de faire une baignade dans un silence royal. Nous tendons un bout en cercle à l’arrière du bateau dans lequel nous nous baignons, car sécurité oblige, si par un malheureusement hasard une légère brise se levait nous verrions partir notre bateau au loin et nous retrouverions naufragés dans l’immensité de la mer . Pas cool.
Puis à environ 30 miles des côtes corses, nous apercevons quelques tortues et à plusieurs reprises le puissant souffle d’une baleine au loin. Stéphane aperçoit 2 rorquals ainsi que le saut de 2 raies Mobula et ça c’était avant qu’il prenne l’apéro, je crains ce qu’il pourra voir après (hihihi…). 2 libellules nous accompagnent virevoltant autour du bateau. On se demande comment elles arrivent si loin en mer, comment elles vivent, de quoi elles se nourrissent. Elles quittent leur position et reviennent à chaque fois se poser au même endroit. C’est incroyable.
Je vais bientôt préparer le dîner. Une mini côte de bœuf congelée de Léros en Grèce et les restes gnocchis/petites carottes et courgettes sautées d’hier soir. C’est mieux qu’un sandwich sur le pouce.
NUIT et ARRIVEE 25 Aout 2023
La nuit est très calme. Sommes toujours au moteur. Calme plat . Magnifique coucher de soleil et lune jusqu’à minuit. Organisation des quarts de nuit – Moi : 21h30- 00h30 – Captain : 00h30 – 3h30 – Moi : 3h30 – 6h30 – Captain : 6h30-8h30. Il fait chaud mais surtout humide, très humide, très très humide . Le taux monte à 85% à 6h00 du matin. Tout est moite. Le pont, la couche, le carré . Beurk !
Très peu de bateaux sur notre route et loin.
Nous nous présentons à 10h00 à l’entrée du port de Hyères . Impossible d’avoir une place. Ce qui est lamentable dans la mesure où, prévoyants, nous avions demandé une réservation depuis longtemps mais ils ne prennent aucune réservation. C’est la rentrée des locations ce week end et Dimanche et Lundi s’annonce une méchante tempête donc les locations ne ressortirons pas !!!! Donc tant pis pour toi tu n’as qu’à te planter sur les rochers, ce n’est pas leur problème, et tant pis si tu as absolument besoin de te mettre à quai pour cause de rendez vous techniques avec les corps de métier locaux avant de reprendre la mer pour l’Atlantique. Rien à battre! ou plutôt, j’en suis persuadée, puisque nous chutons de plus en plus dans l’échelle des pays civilisés, il faut connaitre les bonnes personnes ou les bonnes mains accueillantes d’une poignée toute en euros.
Nous nous replions donc vers la plage spacieuse du Grand Jardin, à côté de Fort Brégançon, jusqu’à au moins Dimanche, date du début de la tempête. Plage qui est turquoise donc sans posidonie sinon, comme je viens de l’apprendre, c’est 150 000 euros dans le code de l’environnement pour destruction de cette précieuse richesse si nous jetons l’ancre. Nous pourrions aller mouiller plus loin vers Bormes, limite de la méchante météo à venir de Dimanche et Lundi, Ah ! mais non ! mouillage interdit entre ici et Bormes au plus de 12 mètres.
Dis tout de suite que tu interdis la plaisance et comme cela ce sera plus clair ! Vivement que je quitte ce pays de M…e , ce pays où tout n’est que restrictions et interdictions pour le bon citoyen et tout est autorisé en France pour la racaille devant laquelle on tremble. Au moins ça c’est clair ! Si on mettait autant d’énergie et de moyens à combattre le mal endémique de notre société qu’à essayer de sauver les gastéropodes et la libellule cendrée, cela marchait beaucoup mieux. Mais pour cela il faut un peu de courage et détermination.








