Cayo Quemado sur le Rio Dulce, Guatemala

Mardi 11  Juin 2024

Hier soir nous avons dû  mettre la clim’ 1 heure à cause des insectes intrusifs et piquants et de la chaleur d’enfer qui nous a forcé à dîner à l’intérieur.  Je ne compte plus les piqures de moustiques, en espérant que ce soient des moustiques !!!. Nous nous sommes couchés à 20h30, du jamais vu, comme les autochtones qui se lèvent tôt (le soleil se lève à 5h00) et se couchent tôt (la nuit tombe à 18h30) . C’est une vie de village simple autour de nous . Le matin les pirogues à moteur zigzaguent pour aller au travail ou emmener les enfants chez leurs grand parents.

Cette vie là sans bébêtes et sans chaleur sur un lac m’irait tout à fait.  Les besoins se résument aux besoins primaires, pas de prise de tête, on fait abstraction de tout ce qui fait une vie moderne aux petites mesquineries, petits délits et gros crimes, loin de la politique. Après mon pain et mes yaourts je vais bientôt commencer le fromage de chèvre et le macramé que j’irai vendre sur les marchés ……. pour les pétards on verra plus tard !

Pendant que les 3 catamarans se font désarmer de leurs voiles à la voilerie pour entretien, je joue à Pocahontas à bord de mon Kayak sillonnant les bras de la rivière jusqu’à ce que je tombe sur des culs de sac aux voutes ombragées par les arbres et que je me fasse un film incluant au choix des serpents ou des iguanes me tombant sur la tête, de grosses araignées guettant mon passage ou des alligators fonçant crocs en alerte sur mon frêle esquif.

Ces bras de rivière reculés abritent de pittoresques petites maisons en bois et toits de chaume, véritables huttes de gaulois ou maison des ours de Boucle d’Or ou maisonnette des 7 nains ou tout simplement cabanes apparentées, avec leurs petits pontons en bois sous lesquels sont amarrées les pirogues à moteur. Bien souvent la porte et les fenêtres ne sont que des bouts de tissu. Et l’espace semble être réduit à un une pièce, deux tout au plus. Tout est sommaire. Je n’ai cependant vu qu’un habitat avec des animaux de ferme : poules – coqs et oies.

Nous déjeunons à 6 de poissons du Rio Dulce dans un restaurant très simple tenu par une association de femmes de pêcheurs dont le note se révèlera bien plus salée que le Rio ou que les larmes des crocodiles. 27 euros par personne pour un ceviche et un bar c’est quand beaucoup pour le pays. Nous mettrons donc cela sur le compte de nos bonnes œuvres. 

Mahoa et Seas to See m’ont fêté mon anniversaire avec des petits cadeaux. J’ai été  très touchée.

L’après midi nous explorons à nouveau tous ensemble mais en dinghy les bras de la rivière puis retour à nos bateaux respectifs pour une fin d’après midi calme.

Jean Pierre, tombé fou amoureux de la zénitude et de l’authenticité paisible et sereine du coin  envisage une installation définitive dans ce bras de rivière et va commencer les investigations immobilières …… Bon, c’est pas gagné ! car il s’avère que aussi petite soit  la maisonnette et aussi dénudée de toute fioriture, le prix semble plutôt relever d’une maison de village en province française…… et 5 fois plus cher que le prix que nous avions estimé pour ce pays.

Les éclairs montrent au loin leurs pectoraux mais ne viennent pas se frotter à nous . Seule la chaleur nous poursuit sans relâche.

 

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