Clarence Town, Long Island – Bahamas

Dimanche 24 Mars 2024

Hier soir alors que nous allions passer à table, le plat chaud venait d’être posé (filet mignon en sauce et petits champignons avec pommes de terre rissolées aux oignons et ail), et voilà que la météo nous lance un remake de Apocalypse Now.

Cela faisait plus d’une demi heure que nous observions avec une certaine crainte les éclairs flasher et le tonnerre gronder en espérant y échapper.

Que nenni ! tout à coup le vent s’est mis à monter monter 30 – 35 – 40 – 47 nœuds bon ! cela devrait redescendre ! ….eh bien non ! du jamais vu c’est monté à 59 nœuds (110 km/heure) avec une douche d’éclairs partout autour de nous et sur nos têtes et un déluge de pluie drue et cinglante qui coulait en rivières dans le carré extérieur et remplissait l’annexe de Féline jusqu’au mollet. Les éclairs lacéraient le ciel et nous y voyions comme en plein jour toutes les demi secondes, encore et encore et encore. De quoi être terrorisé car les éclairs ne pardonnent pas s’ils tombent sur les mâts car c’est, à coup sûr, l’embrasement immédiat du bateau, même avec la chaîne à la mer pour faire prise de terre. Personne n’en menait large à bord et sans les voir on sentait la tension dans toutes les embarcations autour de nous. Nous avons mis les moteurs en marche au cas où il eusse fallu réagir en catastrophe à un dérapage incontrôlable de l’ancre.

Zeus était vraiment furax hier soir !

Cela a duré une heure et puis le vent s’est calmé et seule la pluie a continué à rincer le bateau. La nuit ne fut que pluvieuse. Et au matin tout était redevenu calme, soleil, chaleur, forte moiteur et lagon bleu. Des fourmis ailées couleur cognac jonchent le sol du carré, non Stéphane ! ce ne sont pas les pelures des oignons !

Captain est parti faire les formalités d’entrée avec Fernando, le catamaran espagnol voisin qui l’a contacté via l’application Navily pour faire douanes et immigration de conserve alors qu’on ne le connait pas . Sympa !

Féline passe pour faire imprimer un document.

Mahoa vient nous saluer en annexe en passant à la recherche de leur coussin perdu pendant l’Enfer de Dante.

Bref, la vie de village s’installe sur l’eau.

Nous allons déjeuner à la Marina. Enfin Marina si l’on veut des pontons en bois neufs, 2 bateaux, pas âme qui vive, village fantôme. 2 restaurants ouverts déserts et 1 fermé définitivement, en pleine saison, dans un bâtiment neuf. Le resto était plus que moyen et très cher. Nous étions les seuls clients . La serveuse prend la commande des hamburgers dont 5 de bœuf , 2 de poisson et 1 de poulet. Les garçons partent tout de suite après la commande pour faire les formalités douanières pour les 3 bateaux qui ne les avaient pas encore faites. Dès qu’ils sont partis elle nous annonce qu’il n’y a pas de bœuf pour les hamburgers !, c’est pas comme si nous étions les seuls clients ou qu’ils avaient été dévalisés par les clients précédents inexistants ou qu’ils étaient plusieurs serveurs à prendre en même temps des commandes de burgers de bœuf ou que nous étions en haute saison touristique ou que le menu était tellement pléthorique qu’elle ne savait pas ce qui manquait ! mais quelle babache!  Puis, nous l’avions prévenue qu’il fallait attendre le retour des garçons pour savoir ce qu’il voulaient commander à la place. Ca, elle l’a bien noté, mais elle avait lancé les plats des filles ! et n’a pas vraiment compris quand on lui a dit attendre  le retour des garçons pour déjeuner tous ensemble. Mais quelle triple buse ! Bref 1 hamburger chacun d’un contenu bourratif qui n’était pas le choix d’origine avec des frites beurk,  2 bouteilles de vin pour 32 dollars et 7 cafés à 5 dollars chacun , total avec taxe et pourboire : 250 dollars alors que 2 jours plus tôt nous avions eu un déjeuner pantagruélique avec de la langouste pour pratiquement le même prix. Cherchez l’erreur !  Et ce n’est pas franchement Ibiza ici, Absconder a même osé le comparatif avec Oradour sur Glane.

Promenade digestive dans le village fantôme : 5 maisons éparses, 1 boulangerie fermée, 1 église fermée et 1 marina absolument vide . C’est glauquisssime. Il vaut mieux être sur nos bateaux à l‘ancre où se mélangent du turquoise, du marine et du transparent en un camaieu de rêve, sans regarder les quelques maisons à l’architecture questionnable qui borde la grève et font tache dans le paysage.

Ce soir c’est chacun chez soi pour les AMIS mais c’est apéro on board Ile de Rey avec Tay yara Lagoon 42 de Fernando, espagnol de profession.

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