Dimanche 11 Mai 2025
Il y a 33 ans je donnais naissance à nos 2 filles, cela ne nous rajeunit pas mais comme tout le monde leur en donne entre 18 et 20 ans, par ricochet ….. enfin, c’est ce que je veux croire !
Avant de partir pour Ginn sur mer nous faisons un tour de cata dans la marina de Port Lucaya. Quelle décrépitude indescriptible ! enfin je vais faire de mon mieux pour pouvoir vous représenter le désastre. Des pontons et pilônes en bois complètement détruits affalés dans l’eau et 3 bateaux à moitié sous l’eau et 1 dont on ne voit plus que le haut de l’antenne qui dépasse . Rien n’est réparé, tout est désolé et apparaît comme un site fantôme. Je vais donc sur Internet pour voir si un récent ouragan est passé par là et les commentaires de 2020 donnent déjà un aperçu de ce qui s’étale sous nos yeux.
Nous ne nous sommes pas rendus au Port Lucaya Market place , THE place ex-to be dans lequel la cargaison de touristes assoiffés de souvenirs made in China des paquebots croisières devaient faire la fortune des marchands du temple ; et l’on peut lire que tous les commerçants mettent la clé sous la porte les uns derrière les autres et que l’endroit est désert et à moitié fermé.
Cela n’empêche pas de découvrir un petit quartier aux immeubles à 3 étages très colorés, lesquels à l’évidence viennent de sortir de terre ou peut être de Disneyland tant l’architecture en rappelle le bon goût.
Nous affrontons les fortes vagues contre courant et vent de 18 nœuds au sortir de la marina et prenons le chemin du bout Nord Ouest de Grand Bahama. Le long de la côte quelques constructions bloties dans la verdure mais aussi quelques verrues éparses à une dizaine d’étages, bien visibles sur le sable blanc du littoral, aux allures architecturales dignes de Créteil, lesquelles se vendraient assez cher pour un oceanview (si, si, j’ai vérifié sur internet), enfin du moins seraient en vente pour un prix que je juge déraisonnable pour ce que peut apporter cette île et son peu d’intérêts, sauf bien sûr une adresse fiscale bahaméenne avec un aéroport international branché direct sur les USA (j’ai dû trop regarder : « the laundromat » sur les Panama Papers)
Puis nous arrivons 25 miles plus loin à West end, dernier bar avant le désert, dans une marina Ginn sur Mer, extra protégée du vent et des vagues , mais totalement …… abandonnée. Le projet à 2,3 milliards de dollars de Bobby Ginn et Ginn Clubs and Resort est devenu en 2011 la possession d’un consortium dirigé par le Crédit Suisse et le gouvernement bahaméen suite à un défaut de paiement d’une échéance à 276 Millions de dollars. Pftt ! Une bagatelle ! .
Depuis cette date des offres de groupes internationaux n’ont pas abouti et le gouvernement envisagerait de diviser le projet en parcelles plus petites pour en faciliter le développement. Toutefois, ce projet est hallucinant car tout le gros œuvre a déjà été réalisé, savoir un canal de plus de 3 km de long sur 200 mètres de large ainsi que quelques bras latéraux déjà creusés et donc praticables par de très gros yachts. Une route le long des rives a été aménagée et les lots potentiels pour de belles villas semblent viabilisés car tous possèdent une armoire électrique à leur entrée et de gros tuyaux d’évacuation d’eaux usées sont bien visibles le long des berges . Il ne semble plus manquer que les villas elles mêmes et les infrastructures portuaires de pontons et pilônes en bois pour accueillir les gros yachts, les vedettes et autres embarcations. Un petit aéroport qui dessert le Nord Ouest de l’île est déjà là et opérationnel . Une vue satellite du site sur google permet de bien visualiser l’ampleur des travaux déjà réalisés. Yapukafauconetflouze.
Pour notre plus grand bonheur, la connaissance de cet endroit se transmet sous le manteau de navigateur à navigateur et nous sommes seulement 3 bateaux à ancrer au beau milieu des canaux. Pas de quoi se gêner. En fin d’après midi on voit pointer le nez de Alectryon de notre amis Christopher. Il va vite faire dodo pour repartir demain aux aurores pour la côte de Floride.
