Hawksbill Cay, Exumas -Bahamas

Dimanche 4 Mai 2025

Il fait beau, 25 degrés à l’ombre . Nous profiterons aujourd’hui de ce coin de paradis.

Balade dans la basse mangrove . Une route maritime qui semble avoir été tracée par la main de l’homme au Sud de Shroud Cay à  2,5 miles d’ici .  Pourtant les romains ne sont pas passés par là que je sache – ben oui toutes les larges voies maritimes ou terrestres que l’on trouve en Europe sont dites voies romaines, alors….C’est une large voie d’eau turquoise qui coule portée par les courants au milieu du taillis de basse mangrove. Ici et là des tortues speedy gonzalez s’échappent à tire pattes. Nous atteignons ainsi l’Atlantique turquoise foncé avec ses rouleaux après plusieurs méandres de verts translucides puis nous tirons –  poussons- halons notre petite embarcation pour laquelle l’eau n’est plus assez profonde pour continuer notre chemin. 2 faucons nous regardent avec mépris perchés sur leur arbre.

Une immense clairière de désert de sable parsemée de pousses de mangrove jalonne notre périple, océan de sable bientôt recouvert par la marée. Là encore c’est l’ouverture « d’itinéraire d’un enfant gâté », il ne manque toujours que les flamands roses, lesquels existaient parait-il avant que la faim les donne en pâture aux bahamiens faute d’autres moyens pour survivre. La mer est montée c’est plus profond, c’est plus facile.

Au débouché d’une pointe nous découvrons un tableau spectaculaire de crottes d’îlets posés sur la mer d’une couleur wahouuuuu avec en toile de fonds des plages de sable blanc rosé. Pas assez de mots, pas assez de vocabulaire pour décrire ce que la nature nous a réservé.  On croit avoir tout vu, mais non ! nous sommes toujours aussi émerveillés par des spectacles toujours plus époustouflants, toujours les mêmes mais toujours différents !  (oxymore – allez un peu de confiture à étaler- : figure de style qui consiste à allier deux mots de sens contradictoires).

Nage jouissive où je n’entends que le bruit régulier du battement de mes palmes. Un petit poisson de 10 cm au reflet bleu ciel et crête ocre (casaque bleue et toque ocre, aurait dit notre cher et regretté Léon….. Zitrone pour ceux qui ne prennent jamais de notes), me prend en amitié dès ma descente de l’échelle et ne me quitte pas sur plus de 1,5 km, nageant à 20 cm de mon masque, faisant une pause quand j’en fais une, faisant demi-tour quand j’en fait un. Il me raccompagne à l’échelle et un quart d’heure après ma remontée il m’attend toujours au pied de celle-ci. Pour un peu j’en aurais pitié, il me rappelle Némo. M’aurait il prise pour sa mère, pour une baleine ou pour une morue ? – je ne demande pas l’avis du public !  surtout celui de mes meilleures ennemies ! En route je croise un barracuda (mais pas Mister T …… ah ah ah , à qui fais je donc allusion ? ) au sourire mitterrandesque qui m’ignore tout autant que je l’ignore. Je pensais que mon poisson pilote allait y passer mais que nenni, je faisais rempart de mon corps, pas fou le p’tit lou !. J’évite également, et ça ce n’est pas une bonne nouvelle,  8 petites méduses dés à coudre. Au secours seraient-elles de retour ?

Arrive au mouillage le petit voilier Voila de Loren et Hervé, americana- Frenchie, dont nous avions brièvement fait la connaissance au mouillage à Staniel Cay il y a 4 jours . Ce sera donc apéro sur Ile de Rey en fin d’après midi, nous ne pouvions faire moins pour un de nos compatriotes si loin de ses racines.

Je viens de jeter le quatrième œuf totalement pourri de cette saison. En le cassant il est noir et plus qu’odorant puisque le fumet est insoutenable, à tel point qu’il faut jeter de la javel dans les tuyaux pour en venir à bout. ArgHHH ! GrHHHH ! si les œufs ne sont plus fiables où allons nous ? Tout fout le camp ma pauv’dame !

 

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