A l’opposé de l’île
Dimanche 29 mai 2022
5H de nav’ au moteur non pas faute de vent mais dû aux vents contraires .
C’était ça ou reculer avec l’aide du vent et du courant.
Il ne fait pas beau ce matin, le ciel est gris plomb. Il a même plu au petit matin et nous avons essuyé quelques gouttes qui devaient venir du Sud car le bateau est rouge de sable. Beurk ! quoique nous touchions c’est sale et désagréable.
Pour faire sécher la lessive dehors ce n’est pas terrible, sauf à accepter une teinture naturelle ocre du linge à l’ancienne.
La tarte aux pommes d’hier laissait à désirer car la pâte à tarte (achetée à l’aveugle au supermarché) qui devait être feuilletée ressemble plus à du papier crépon qu’à autre chose. Une fois cuite elle ressemble plutôt à du carton. Mieux vaut ne pas savoir à quoi elle devrait servir. On fait du mieux que nous pouvons avec les moyens du bord. L’expérience forme la jeunesse.
Ce soir, ce sera bis repetita mais agrémenté d’une confiture de caramel au beurre salé, cela devrait passer un peu mieux.
Nous traversons des eaux bordées d’îles très vertes d’arbres, pins maritimes , cyprès, oliviers et autres, mais aussi de plantations que nous avons du mal à identifier (vigne ? légumes ? ) avec encore ça et là des villages éparses très petits le long du littoral à l’architecture de maisons beiges et tuiles rouges avec quelques verrues horribles qui commencent à pousser et ne vont pas tarder à dénaturer le charme de la Croatie. Vite, vite, ne pas tarder, dans 15 ans c’est fichu.
Puis nous arrivons à la baie de uvala Luka à côté de la ville de Drakula (euh Korcula) de l’île éponyme (à vos dico, hihihi !). Nous ne voulons pas aller au port car musique « besoin de rien, envie de rien » fin de la musique et cela nous couterait 250 euros quand même for nothing (incroyable ces prix) . Le port est de fait désert, normal à ce prix là. Je vais leur apprendre en bon contrôleur de gestion que pour amortir des frais fixes, il vaut mieux faire moitié prix que zéro de chiffre d’affaires pour cause de désaffection.
Alors nous ancrons dans la baie d’à côté, là où il y a une belle ancre inversée qui signifie ancrage interdit, mais il y a déjà 4 bateaux alors….Eh eh eh , que nenni, le l’autorité maritime se frottait d’avance les mains et le zodiac était bel et bien en embuscade. C’est 200 Kuna pour ancrer (le panneau interdiction c’est juste pour faire joli) et à ce prix là on n’a même pas de bouée à laquelle s’amarrer . Un tuyau : arriver après 18H30, la marée chaussée a terminé son boulot, en revanche je ne sais pas à quelle heure elle rembauche le matin . L’anse est loin d’être déserte et de jolies maisons rénovées en pierre blanche la bordent avec chacune son petit quai d’amarrage comme dans toutes les anses où nous sommes allés, maisons rénovées ou pas .
Nous partons en annexe visiter Korcula à 10 mn à pied. Très jolie petite petite petite cité médiévale, avec de magnifiques façades, bâtiments et remparts comme à Split ou comme Trogir, qui se dispute avec Venise le privilège de la naissance de Marco Polo . Faut bien trouver une attraction pour donner du travail à des guides. C’est, à ce jour, moins touristique que Split et Trogir . Des petites ruelles avec des passerelles en pierre travaillée avec ou non une véranda dessus reliant les maisons de part et d’autre de celles -ci. Il y a encore quelques maisons bien placées vue mer à rénover, avis aux investisseurs amateurs.
La caïpirine est en route (à ne pas confondre avec l’aspirine qui se prend après) .
