Vendredi 17 Juin 2022
Petite nage pré-déjeunéenne sur le « lac » de notre mouillage solitaire. Vous entendez le roi silence ? La zénitude s’empare du nageur . La nature nous féconde. Je n’ose pas adopter le maillot de bain de dame nature car nous avons encore une invitée à bord.
Puis nous partons errer d’ilots en îlots dans les dédales de « lacs » parsemés de crottes pelées et arides, dépourvues d’habitat, mais non sans charme, tel un navire furtif dans la baie de Chesapeake (je ne sais pas si c’est comme cela dans la baie de Chesapeake mais j’aime bien dire ce nom) . Bon, pas de panique, le capitaine sait toujours où nous sommes (mais heureusement qu’il y a le GPS, sinon c’est un véritable labyrinthe où l’on pourrait croiser le hollandais volant condamné à errer sa vie entière).
De fait, au détour d’une île, nous débouchons tout à coup sur les flux montants et descendants des myriades de voiliers se hâtant vers leur retour de location (nous sommes vendredi, il leur faut se dépêcher).
Le vent s’est levé et les dieux sont avec nous, si bien que nous voilà traçant, filant, volant sur les flots par 20 nœuds de vent avec des vitesses de pointe à 10 nœuds, la mer étant également de notre côté par le plat relatif qu’elle nous offre.
Le couloir que nous remontons est bordé de « lagons » protégés par d’autres petites îles, l’habitat se fait de plus en plus dense mais toujours avec cette homogénéité de toits, de hauteurs, de formes et de crépis, qui ne défigurent pas le paysage.
Nous arrivons dans l’après midi à la très luxueuse marina Dalmacija toute neuve. Equipements remarquables, restaurants et plages de pilotis, sanitaires nombreux, gardiennage irréprochable. Plus de 1 200 places . Entretien nickel. Nos ports feraient bien d’aller voir chez les voisins ce qui peut se faire avec un peu de goût , le souci du client et de la bonne volonté !!!!
On lave le bateau des sels marins, on lance les machines (à laver) et nous voilà partis visiter Zadar à 12 km de là, via ce cher Uber . Une ville beaucoup moins touristique que Split et Dubrovnik, malgré quelques vestiges romains, un bout de mur d’enceinte et des dizaines d’église. Le centre ville n’est pas squatté par les marchands du temple mais par les essentiels et indispensables commerces de toute bonne ville , relativement « riche » : Polo Ralph Lauren, Swarovski, Calzedonia, et les autres, mais grosse frustration pas de Zara : étions nous bien dans le centre ville , diantre aurais je raté quelques rues ? . Un orgue marin assez original (trous dans le béton du quai qui chantent avec le ressac des vagues) complète cette visite.
Dommage le marché aux légumes et aux poissons se tient le matin. Je devrai donc me contenter demain du supermarché .
Nous rentrons fourbus de chaleur pour un sage dîner on board.
