Vendredi 19 aout 2022
Ce matin l’eau était plate et transparente, le silence régnait sur les 4 bateaux à l’ancre. Le respect était de mise et la mer très tentante. Grosse nage car c’était irrésistible. S’il y a des instants de pur bonheur dans la vie, celui-ci en faisait partie, comme la matinée de la veille, loin de la civilisation dans des eaux accueillantes (et dépourvues de méduses , croisons les doigts).
4 heures de moteur plus loin , nous nous posons à l’Ormos Fragko au Sud de l’Ile Elafonisos. Ils en ont fait une réplique du Cap Taillat après les incendies, les maisons de l’Escalet en moins et une plage de parasols en plus. Un isthme de plage de 2 mètres de large sépare 2 grands baies d’eaux turquoises et cristallines où il faut bon nager et on ne s’en prive pas , d’autant plus qu’il fait 35 degrés et plus de 55% de taux d’humidité qui nettoie nos pores et ouvre nos chakras.
L’île de Cythère (pour laquelle nous n’embarquons pas – pour ceux qui ne comprendraient pas cf l’expression : s’embarquer pour Cythère) est à 8 km au Sud , elle nous sépare de la Crête à 131 km , laquelle elle-même se situe à 325 km de la Lybie. Nous sommes presque au plus sud de la méditerranée européenne.
Juste avant d’arriver nous traversons un champ de pétroliers à l’arrêt entre 240 et 330 mètres. Il y en avait a minima une douzaine sur un espace d’environ 10km2. On se serait cru dans le détroit de Gibraltar, la détaxe en moins, Nous ne savons toujours pas ce qu’ils faisaient là. Nous supposons qu’ils avaient chargé leur cargaison en Lybie et déchargeaient sur de plus petits cargos en pleine mer car il n’y a aucun grand port commercial autour de nous à part Athènes assez loin à environ 190 km . Nous ne pensons pas qu’ils étaient en stand by pour aller au port du Pyrée bien trop loin. Impressionnant en tout cas et …. très polluant : des fumées noires ou blanches et ce n’était pas pour l’élection d’un pape.
Baignades à gogo dans une baie qui s’éclaircit au fil des heures de ses estivants et embarcations, nous ne devrions être très très bien ce soir.
Pas vraiment de poissons dans l’eau. Pas d’habitats sur les collines pelées.
Epaule et bras : une gêne/épine tournante qui se déplace tous les jours mais que j’apprends à supporter, toutefois, cela n’en reste pas moins très fatigant et ne me laisse aucun répit. Le principal c’est que j’arrive à nager, je me force même à maîtriser mon souffle pour un crawl bras et jambes sans frite !
Ca backgammon dur devant moi et ça peste sur les double aux dés. Stéphane trouve du répondant chez fifille qui ne se laisse pas faire. Zyva ! Agathe.
Agathe qui nous a promis des aubergines au four, à la féta et à la tomate ….. tout un programme.