16 Mai 2023
Stéphane ayant fini d’installer ses nombreux jouets ab-so-lu-ment in-dis-pen-sa-bles, qu’il avait convoités des heures et des jours entiers tout cet hiver, émerveillé devant les écrans colorés de la caverne Ali Express, et il y en avait des joujoux à se faire livrer , croyez moi… si , si, j’vous jure , d’ailleurs Chronopost est là pour en attester avec les notifications bienveillantes et bien connues de tous, que nous avons reçues avec un plaisir non dissimulé, savoir, au choix : 1) n’habite pas l’adresse indiquée 2)adresse insuffisante 3) destinataire absent 4) destinataire non trouvé 5) avis de passage (fantôme) déposé dans la boîte aux lettres (tout aussi fantôme) 6) n’a pas trouvé la porte d’entrée ; je disais donc, Stéphane étant maintenant désoeuvré, la chaleur du port (hier 32 degrés dans le bateau) étant insupportable, nous avons décidé de mettre les voiles (au sens propre et au sens figuré, ben non, c’est qu’au sens propre, puisque c’est de là que vient l’expression, j’te jure, il faut tout expliquer), même si l’antenne Starlink est toujours, et depuis 5 jours maintenant, dans la zone export center Allemande de DHL (je crois que les employés de DHL sont récemment allés en stage chez Chronopost).
Deux échanges verbaux entre nous, un peu hauts et corsés d’entrée de jeu, et avant même d’avoir franchi la limite de sortie du port de Lakki, pas de doute, nous étions bien en bateau et avons très vite repris nos bonnes habitudes – on ne change pas une équipe qui s’Eng…le – histoire de ne pas perdre la main, à défaut de se remettre dans le bain (pas folle la guêpe, il n’est qu’à 19 degrés le bain). Il faut dire que j’avais quand même provoqué la chose en osant mettre la main sur le démarrage moteur (qui sifflait parce que Môsieur avait oublié la sécurité, d’où l’échange fleuri : là, tu vois mon gentil mari que j’aime et que j’adore, je suis désolée de constater que c’est de ma faute si, malgré mon application certaine à appuyer sur le bouton stop comme tu me l’as si aimablement demandé , que dis je murmuré, le sifflement ne s’arrête pas, mea culpa , n’aurais je pas, par pure négligence de ma part, oublié de te rappeler qu’il fallait que tu enlèves la sécurité moteurs quand tu m’as prié de les démarrer ? – bref vous voyez le genre) ; j’ai également poussé l’outrecuidance à prendre la barre pour la sortie de port et cherché à éviter les rochers à la sortie……
Nous avons donc pris la direction de l’île de Patmos, à 20 Miles de Léros. Nous avons attendu la sortie de la baie pour mettre les voiles, où le vent soufflait à 15 nœuds , mais surtout in the paillefe (pour les anglophones) ou dans le Toni (……Blair, pour ceux qui n’auraient pas percuté) ou le tarin, le tarbouife, le blaze quoi, pour parodier le très regretté Michel Audiard ou l’appendice nasal pour les fans de Cyrano.
A la sortie de la baie, « un jour sans fin » ou plutôt « une saison nautique sans fin » , nous étions revenus à nos 5 nœuds de vent, par le derrière, et allez ! on laisse la grand voile bien rangée dans son sac et on y reviendra une autre fois. Nous avons quand même mis le génois lorsque le vent a bien voulu monter à 10 nœuds et nous nous sommes trainés à 3 nœuds jusqu’à l’île de Patmos. Une petite fraicheur en mer nous a conforté dans notre choix de quitter le port. Quelques voiliers quand même sur l’eau (Non Jeff, t’es pas tout seul!). Une prise de bouée dans une anse sympa et un calme plat pour ce soir. L’île à l’air plus touristiquement construite (il y a des constructions collectives et hôtelières de R+3, introuvables à Léros) et donc moins dans le jus local que Lakki.
Et comme je suis aussi cantinière j’ai confectionné cet après midi un cake aux aubergines pour demain . Après mes yaourts maison la semaine dernière, attendez vous, écolo-bobo que je suis (vous me connaissez !!!) à ce que ce soit bientôt : fromage de chèvre et macramé – ouaf ! ouaf ! – Si tu ne vas au Larzac, le Larzac viendra à toi……
J’ai oublié de repréciser, si besoin, était que ce blog n’est destiné ni aux âmes sensibles, ni aux politiquement corrects……