Vendredi 17 Janvier 2025- Mahahual – Bahia del espiritu santo, Mexique
Départ à la fraîche à 6 heures, en fait il est 7h00 heure mexicaine car il y a un décalage horaire avec le Bélize, heureusement que nos téléphones se mettent tout seuls à l’heure !
Hier soir le très long quai des paquebots, perdu au milieu de nulle part, dans ce désert le long de la côte, était vide. Au matin sans que nous ayons entendu quoi que soit 2 paquebots étaient arrivés dans la nuit. Un dont le nom nous a échappé de la compagnie Princess cruises, de seulement 3000 passagers, qui faisait figure de barque à côté de l’autre, le Wonder of the seas : 6988 passagers, 362 mètres, construit à Saint Nazaire (cocorico) comme ses co-soeurs Symphonie of the seas et Harmony of the seas. Jusqu’à 2022 le Wonder of the seas était le plus le plus gros paquebot du monde dépassé depuis par le Icon of the seas depuis Janvier 2024.
On se demande bien quelles sont les excursions proposées au départ de Mahahual, car il semble n’y avoir que la pampa autour.
A 7h00, Il fait donc frais 25 degrés mais 85% d’humidité. Le pont est trempé de chez imbibé. Of course : pas de vent . Moteur ! Une très longue houle nous accompagne. Il y a dégun comme disent les marseillais, sur l’eau, ce qui signifie qu’il n’y a personne. Ni voile, ni moteur. C’est hallucinant. Ah! pour ça ! c’est pas le périph’ de la méditerranée ….
En arrivant sur zone de destination, que nous atteignons après 8h non stop de navigation, nous paniquons à la vue au loin d’une ligne de crête blanche et une mer de couleur plus claire au-delà . Y aurait il droit devant une barrière de corail non signalée sur les cartes ? Un instant de panique et en fait ce n’est qu’une ligne de mousse sur la crête de la vague de houle, peut être provoquée par une marée contraire à celle-ci . Etrange phénomène.
A la virgule de l’immense baie les vaguelettes deviennent un miroir dans lequel se reflètent les nuages épars car, nonobstant, le soleil brille. La houle est devenue une longue et haute onde de mercure toute lisse comme nous en avions connu une la troisième semaine de notre première traversée Atlantique à bord du catamaran des australiens Desi et Peter. Notre catamaran se balance doucement au rythme de celle-ci. C’est splendide.
Puis la mer s’aplatie, l’onde aussi et la mer devient comme un lac vert totalement transparent et l’on peut distinguer tous les détails des fonds dans lesquels de rares poissons frétillent. Nous sommes en pleine extase. 3 barques de pêcheurs attendent au loin que les plongeurs en apnée remontent pour ramener les langoustes des casiers gisant par 8 mètres de fond.
A part 1 seul dauphin, nous n’avons vu aucun animal durant les 8 heures de navigation.
Puis de petites vaguelettes reprennent leur droit après que nous avons pris la première passe, sorte de chicane extra large.
Nous allons mouiller dans cette immensité que forme l’avant baie del espitiru santo avant la 2eme passe . Nous sommes seuls, un point noir en lévitation sur cette énorme étendue bleu vert totalement transparente, au milieu de nulle part tant la côte qui nous cerne semble loin à environ 2 miles . Une petite brise salutaire nous enrobe.
Je vais m’installer pour lire à l’ombre sur mon Fat Boy (gros coussin de billes) à l’avant du catamaran. C’est le bonheur à l’état pur, le nirvana approche. Pas un bruit, c’est the foot. C’est comme cela que je conçois le bateau !
J’ai un scoop, je pense que Elon bégaie ! (et que Macron porte une moumoutte mais ceci n’a rien à voir avec la chouocroute). En effet, nous avons passé nos 8 heures de navigation avec un internet qui ne dure que 8 secondes environ toutes les demi-heures. A l’arrêt il arrête de bégayer mais la réception est plus que faiblarde. Impossible d’en établir la cause mais c’est très pénible et peut se révéler très embêtant pour notre sécurité météo.
Pour ce qui est du problème de 2 des 5 nouveaux panneaux solaires qui ne fournissaient pas d’électricité, Stéphane après s’être contorsionné des heures dans la cale moteur et transpiré toutes les larmes de son corps a à priori détecté la panne : des câbles qui auraient été mal serrés à l’installation. Voilà chose resserrée. Ouf !
Nous échapperons donc peut être à l’arrêt aux stands de Fort Lauderdale si le dessal’ continue de marcher malgré la neutralisation de la pré pompe comme préconisé par Dessalator le fournisseur avec lequel Stéphane était en liaison.
En attendant je savoure …..