Marea Del Portillo – Cabo Cruz – Cuba

Dimanche 12 Mai 2024

8h00 nous quittons les verdoyante collines de Marina del Portillo pour la pointe Ouest de Cuba avant la remontée au Nord le long des côtes. Nous longeons à nouveau des miles et des miles de falaises abrutes mais vertes . 

Très chaud, mer d’huile, moteur. Le vent souffle à 1 nœud !!!! Même la douche ne nous refroidit pas et aussitôt sortis de celle-ci nous sommes trempés des pieds à la tête. Les doigts sont gonflés. Les articulations souffrent.

Cabo Cruz, une grande cheminée avec un phare. Un village cubain (savoir, perdu dans la pampa) peut être une industrie ?

Des eaux un peu vertes de la proche mangrove et le platier séparant la demi lagune de la mer. C’est à cet endroit que quelques coraux survivent mais la faune reste assez discrète. Des pêcheurs en barque mais que pêchent ils réellement ?

Mouillage par 4 mètres de fond sur du sable (ouf il n’y aura plus besoin d’arroser la glaise sur la chaine et l’ancre à la remontée).

Petite nage en eaux troubles dans une eau à plus de 32 degrés pour aller fleurter avec le platier mais, désagréablement, au milieu des sargasses, dont le frôlement amène à sur-réagir en pensant à la promiscuité potentielle de méduses. C’est un TIC c’est un TOC, que dis-je ? c’est une phobie! 

Sur le coup des 17H00, 2 très jeunes douaniers (guarda frontera) rament jusqu’à notre mouillage – au bas mot 3 km aller – pour nous reposer encore et encore et toujours les mêmes éternelles questions non pré-listées (donc ils en oublient la moitié) sur l’âge de la concierge de ma grand-mère et la date de communion du petit cousin de la belle mère de ma pédicure. Ils ne parlent pas du tout l’anglais ni bien sûr le français – quant au russe, on ne leur a pas posé la question – . Le tout est toujours péniblement consigné sur une page blanche volante. 

Ils n’osent pas demander des regalitos (petits cadeaux) – trop jeunes certainement dans le métier – mais consomment force cervezas et cafés sur tous les bateaux. Cela dure 40 minutes à notre bord. Et la comédie se répète de bateau en bateau.

Demain matin ils nous ramèneront le « despacho », permis d’entrée et sortir de certains mouillages, visé par leur supérieur afin que nous puissions poursuivre notre périple . Euh ? tu peux pas le faire tout de suite l’entrée/sortie puisque nous repartons dans 12 heures ? ton copain du précédent mouillage – qui avait effectivement beaucoup plus de métier – l’a bien fait alors qu’il n’avait que 300 mètres à ramer . Non ? pas possible ? OK à toi de voir.

Dîner à bord de Mahoa. Des pêcheurs nous approchent de nuit et sans aucune lumière pour nous vendre des langoustes : 4 grosses – 4 moyennes et 2 très petites pour 15 dollars. Il semblerait que le marché des langoustes soit réglementé par l’état et ne puisse faire l’objet de négociations de gré à gré…..sous le nez des autorités locales. Très bon prix quand on ramène cela au prix accepté sans broncher d’une demi langouste à 50 dollars aux Bahamas, de 15 dollars l’unité sur l’île en face de Marina Marlin, de 10 dollars l’unité au restaurant de Santiago de Cuba et surtout quand on le ramène au prix moyen de 3 dollars l’unité. Alors mégoter pour négocier le tout à 10 dollars au lieu de 15, soit 1,25 dollars de plus par couple relève de la pure indécence vis-à-vis d’un pays où les personnes essaient de survivre ou comparé au prix de 2 cigarettes en France. 

Les tâches laissées par les pluies acides de la raffinerie de Marina Marlin ne partent pas malgré les essais de tous les produits possibles, de l’acide oxalique jusqu’u bicarbonate de soude qui n’a d’efficace contre tous les maux que le marketing mensonger du bouche à youtube, repris à l’envi et à l’aveugle, qui booste les ventes et vide les bourses, chapeau ! un vrai cas d’école!

Viennent maintenant s’y ajouter, sur le gel coat immaculé, les tâches marron et indélébiles laissées par la sève fraîche des troncs du régime de bananes.

Il faut toujours très chaud. Notre annexe vient de nous lâcher en plein vol : ce serait la batterie. Cosses oxydées ? affaire à suivre. Souci en plus.

Ah ! la dure vie de marin !

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