Marie Galante – Guadeloupe

Vendredi 24 Novembre 2023

Le rallye nous emmène en bus visiter la rhumerie Bielle (à l’arrêt en maintenance post campagne de production, équipement dans le jus vintage certifié XIXème siècle). Nous apprécions au passage le décorum de la campagne marie galantaise vers le centre de l’île : des routes très bien goudronnées (merci les subventions européennes), bordées de végétation dense en camaïeu de verts abondament arrosée par des pluies tropicales crépitantes (que nous avons particulièrement goutée pendant une bonne heure – ciel noir menaçant puis ciel de douche branché sur jet de massage). Des vaches rousses assez nombreuses. Des maisons souvent très mignonnes et pas très grandes, de plein pied, aux toits rouge vif,  avec terrasses couvertes en bois à arcades sous la charpente pour apprécier la nature environnante tout en se protégeant des douches intermittentes. Bah ! enfin tu vois ces terrasses ! Les mêmes que dans les westerns avec les fauteuils à bascule quand Jeff, éperons tintinnabulants, vient menacer Douglas à domicile, parce que l’un d’entre eux est de trop dans la ville Yéh ! , l’escalier en moins pour y monter. Les jardins non clôturés sont aussi très fleuris de fleurs rouges ou jaunes. Cela respire le bonheur et la quiétude à l’état pur.

Quelques cannes à sucre sur le parcours (il faut bien alimenter les 3 distilleries de rhum et la sucrerie de l’île). Mais point trop n’en faut. Il paraît que les distilleries et les sucreries de l’île ont disparu les unes après les autres faute de pouvoir payer les droits de succession. Euuuuhhh ! ce ne serait pas faute de trouver de la main d’œuvre pour les faire fonctionner par hasard ? C’est vrai qu’avec 40% de chômeurs le personnel est difficile à trouver et qu’il faut faire appel à celle de Haïti. Pourquoi se fatiguer il y a le RSA, les APL, les alloc’, et j’en passe….Il paraît même qu’il y a 5 fois plus de personnel à la Mairie et à la communauté de communes que chez Hidalgo ! faut le faire ! enfin 5 fois plus, uniquement en feuilles de paie, mais pas physiquement à l’œuvre tous les jours, faut pas dec’ quand même, il fait chaud !

Les 3 villes : Saint Louis – Capesterre et Grand Bourg – à peine plus grandes qu’un village, ne respirent pas la prospérité. Les maisons sont bien souvent des cabanes en bois faites de bric et de broc, tôle ondulée pour tout toit ou toute porte, un peu façon favellas, bien souvent abandonnées ou laissant penser qu’elles sont à l’abandon. Les commerces ne sont pas pléthores. Quelques Carrefour market et U express, en revanche très modernes aux denrées très chères et aux fruits et légumes peu avenants.

Le soir re-apéro au QG avec les petits camarades lesquels sont maintenant tous arrivés. Large distribution de T-Punch à gogo, merci à la rhumerie Bielle. Chants et danses folkloriques. Tous les traines savates blancs du coin et autres plaisanciers de la baie, se goinfrent de notre rhum et des canapés, occupant au coude à coude le bar avec la moitié des habitants de la commune qui n’ont rien à faire là et sont venus en renfort avec cousins et enfants squattant toutes les chaises et les tables et n’écoutant rien des discours dont ils n’ont que faire. Personne ne dit rien, c’est comme ça, la communauté de commune et le maire font de l’électoralisme à bon compte. Nos nous sentons cependant tous frustrés de ce laxisme et dépouillés du plaisir de nous retrouver entre aventuriers presque rescapés de la transatlantique.

 

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