Marina Nanajuana-Rio Dulce-Guatemala

Samedi 7 Décembre 2024   – Marina Nanajuana – Rio Dulce – Guatemala

Back on stage ! Nous voici de nouveau au Guatemala pour reprendre possession de notre cher catamaran Ile de Rey  pour cette nouvelle saison 2024-2025.

43 heures pour rejoindre Rio Dulce depuis Nice : Nice/Paris puis Paris/Mexico : court dodo à l’hôtel de l’aéroport – puis Mexico/Guatemala City puis plus de 7 heures de taxi entre Guatemala City et Rio Dulce, route super encombrée de gros camions et voitures roulant à la queuleuleu sur un tapis continu de nids de poule, je devrais plutôt dire nids de batteries de poules.  Mahoa nous a rejoint à Guatemala City Aiport et nous prenons donc le taxi de conserve avec Christine et Jean Pierre.

Le voyage s’est mieux passé que le chemin en sens inverse le 12 Juillet dernier puisque, je le rappelle, Mr Captain s’était offert une obstruction totale et soudaine de la vessie par une prostate boostée au virus,  nous obligeant à passer non seulement un trajet voiture fort douloureux mais aussi une nuit d’enfer et blanche à l’hôtel de Guatemala City pour nous terminer sur le coup des 9h du matin dans une clinique proche de l’aéroport, fort moderne je dois le dire, laissant à l’équipe médicale efficace exactement 2 heures maximum (l’heure d’embarquement limite était à 11h) pour poser une sonde urinaire pour les plus de 24 heures de voyage qui nous attendaient.

Après donc la sortie ubuesque du trafic méga hyper dense, à péter un câble, de la capitale guatémaltèque, et cette route insupportable, l’arrivée à l’hôtel fut des plus Rock and Roll. Quand tu viens de te taper ce très long voyage, que tu n’as qu’une envie c’est une douche et te coucher, te faire arrêter à la barrière de l’hôtel par le vigile de l’hôtel parce que tu n’aurais soit disant pas de réservation et que tu as beau épeler ton nom, celui de ton bateau (et idem pour Mahoa) ou  montrer ton passeport, décliner le prénom de la cousine de ta grand-mère ou encore le surnom de ton premier ennemi, et que cette illettré te refuse l’entrée, il y a de quoi s’énerver Germaine, moi j’t’l dis. Au bout d’un quart d’heure de palabres, il décide de téléphoner à la réception et, miracle, la barrière se lève. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines.

A la réception re-belote et dix d’enfer. Pas de réservation ! et le vigile n’a pas téléphoné !!! Non mais Allo quoi, mais j’hallucine ! Il n’y a pas un neurone pour sauver l’autre.

Je commence par les pourrir car nous n’avons jamais eu de réponse (ni nous ni Mahoa)  à nos mails de demande de confirmation de réservation depuis 4 mois (mais comme nous avions envoyé des bateaux copains sur place, nous étions sûrs d’en avoir) puis je lui explique que je vais aller fouiller dans ses mails pour lui mettre le nez dans les fèces.

Ah ! une réservation pour nous surgit comme par hasard de leur écran ! mais toujours pas pour Mahoa. Bon, peu importe, ont-ils oui ou non une chambre de dispo pour eux qu’importe résa ou pas résa. 1ere réponse : non, nous sommes complets. Mon regard ne devait pas être tendre car tout à coup une chambre est libre pour eux.

Exténués et bien énervés nous prenons enfin possession de nos « habitaciones » bien méritées. Las ! nous ne sommes pas au bout de nos peines. Que ce soit dans celle de Mahoa ou la nôtre, les WC sont bouchés de chez obstrués et l’eau chaude de la douche doit être sur réservation ! Il s’avèrera que la végétation poussant dans les canalisations est responsable de ces désagréments ! une colocation avec les cafards morts ou pas s’impose et le lavabo est fêlé. Un 5 étoiles à la mode maya ! après ils nous font croire qu’ils sont complets et que l’hôtel tourne à plein régime !

A l’ouverture des bagages nous nous apercevons que la sécurité mexicaine a fait du zèle à l’embarquement au départ de Mexico et nous a laissé un charmant petit mot dans un de nos 110 kg de bagages pour nous dire qu’ils nous avaient piqué les recharges de gaz de nos gilets de sauvetage (introuvables au Guatemala) . Naaan mais j’tejur’ c’était passé à Nice, c’était  passé à Paris, mais il a fallu qu’un sombrero vienne affirmer sa domination, hombre! Cabron !

S’en suivent 48 heures alitée, sans rien manger avec violents maux de tête frontaux ou dans la nuque, fatigue extrême, un peu de fièvre, des flèches dans la poitrine et des difficultés respiratoires, complètement à plat, une vraie loque humaine . Mais kékecé donc ? on s’en fiche, de toute façon tous nos tests COVID du bateau étaient périmés et ressortaient négatifs. L’important c’est que j’ai, depuis, refait surface.

Le bateau est à sec, comme nous l’avons laissé, il est sale, et les travaux commandés (arche additionnelle avec panneaux solaires)…… n’ont pas du tout été entamés ! ARGH ! GRHH ! je suis sûre qu’ils ont pris des cours chez les artisans français !!!! je m’attends à ce qu’ils annoncent bientôt une grève surprise ! Pour le taud en dur nous repasserons : l’artisan auquel nous l’avions commandé a eu la bonne idée de migrer aux USA pour devenir prédicateur !!!! non mais tu le crois ?

Du coup nous devions passer 4 jours à l’hôtel puis nous retrouver à flot, et nous voilà faisant du camping depuis 5 jours. Nous dormons à bord, à sec, perchés, tels Jacquot le Ara, en haut de notre échelle, nous douchant dans les communs à 100 mètres et usant de l’hospitalité du chantier naval également pour les choses normales de la vie….. Pratique la nuit !!! Bon on se la joue quand même à l’ancienne car il ne faut pas pousser Bibi dans les orties ! L’eau polluée du rio des tuyaux du chantier nous permettent de faire la vaisselle ……. quand les ouvriers ne sont pas à l’oeuvre car ils travaillent en dessous du bateau juste à la tombée des eaux usées, ce qui arrive une fois sur 2 . Pratique aussi pour préparer à manger , et nettoyer l’intérieur du bateau . C’est tout juste s’il ne fait pas crier « Timber » comme le bucheron moyen quand l’arbre va tomber. Sinon c’est le resto : tu préfères quoi ? hamburger ou hamburger ?

Premières courses avec Christine à Rio Dulce pour avitailler le bateau pour la semaine, si on ne veut pas se nourrir que de hamburgers. Nous voilà donc cahotant toutes 2 en TukTuk ayant connu des jours meilleurs, dans la rue principale grouillante aux trottoirs défoncés de la ville, direction le supermarché La Torre . Pour les courses exotiques dans les boutiques locales ce sera pour plus tard, efficacité avant tout.

La remise à l’eau de notre cata attend la fin des travaux de l’arche (mais naan pas celle de Noé, arrête de lire mon blog en diagonale) et la fin de la pluie pour pouvoir peindre les hélices…. Ainsi que ……la réparation des 4 tracteurs de remise à l’eau en panne en même temps …. Sinon les révisions préventives tu connais ?

La bonne nouvelle c’est qu’il fait beaucoup moins chaud qu’en Juillet dernier, aux environs de 26 degrés, en revanche les pluies torrentielles sont omniprésentes, et voire non stop sur 24 heures saturant l’air d’humidité.

Je ne serais pas exhaustive si je ne mentionnais pas Maxence de One Cat que nous avons retrouvé avec plaisir, Flo étant rentrée en France pour raisons familiales, ainsi que Sabine et Fred nos sympathiques guadeloupéens du cata Lagoon 400 appelé Grumpy qui ont passé tout l’été à flot à la Marina Nanajuana. Il y a aussi Olivier de Sohoc, un cata Lagoon 470 ami d’enfance de Mahoa. Et donc……. vous vous doutez bien ……..que les apéro ont repris sur les chapeaux de roue. Même à sec rien ne les arrête ! Pour ma part, j’ai montré mon joker après cette attaque en règle de 48 heures, doliprane et picole ne faisant pas bon ménage.

Voilà, vous savez tout et le blog peut commencer.

J’aimerais remercier mes fidèles lecteurs et lectrices qui m’encouragent à reprendre la plume pour cette nouvelle édition et savoir que je les fais rire (ce qui est quand même aussi mon but – sérieux s’abstenir – la vie est trop courte ) et que ma prose les a rendu addicts, sont les plus beaux des compliments qu’ils puissent me faire.

J’aimerais aussi m’adresser à certains lecteurs(rices) qui me font part de leur mécontentement de façon ordurière puisant, pour exprimer leurs état d’âme dans le registre désespérément pauvre des HLM de Seine Denis ou des quartiers Nord de Marseille, et usant des arguments usuels digne des cours d’école maternelle; à  ceux(elles) là je voudrais dire que je les plains de ne pas avoir fait suffisamment d’études pour trouver dans la langue française des mots plus appropriés pour me fustiger et je tiens tout particulièrement à leur préciser qu’elles ne sont nullement obligées de lire ma littérature si celle-ci ne leur convient pas, démocratie oblige.  

3 réflexions sur “Marina Nanajuana-Rio Dulce-Guatemala”

  1. CLAUDINE BAGARIA

    La reprise a été bien agitée en effet mais rien ne saurait refroidir les vieux baroudeurs expérimentés que vous êtes, sauf sans aucun doute vos douches froides .
    J’espère que tous les travaux seront bientôt terminés et vous permettront de repartir de bon pied . Bon voyage les amis .

  2. Yves et Christel

    Hello les amis! Que de péripéties depuis votre départ de Nice! Mais heureusement que vous restez positifs en toutes circonstances et nous sommes ravis Catherine que tu aies repris ta plume!
    Ainsi nous pourrons continuer à vous suivre tout au long de votre périple .
    On vous embrasse
    Yves et Christel

  3. Hello les Amis Un régal ce blog! Que de péripéties! Je suis désolée d’apprendre tous vos déboires ! (compensés certes par vos amicaux apperos 😉) Des jours meilleurs sur la mer que je vous souhaite bonace (j’ai appris récemment ce mot ancien que j’affectionne particulièrement 😂) vous attendent et le meilleur est à venir ! Plein de gros bisous guadeloupéens pour notre part et enjoy! 😘

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