Marina Puerto Bahia, République dominicaine

Samedi  24 Février 2024

Nous prenons 2 taxis pour aller au marché de Samana faire nos emplettes de fruits légumes viandes et poissons. Enfin, presque….

Le marché et tout ce qui est autour est non pas bruyant mais tonitruant de musique, de hauts parleurs à fonds, de gens qui hurlent, de mobylettes qui pétaradent, de voitures qui pètent tout simplement, de claquements de portières, de tuyaux qui tombent, etc…. J’en ai mal à la tête . Je n’arrive pas à supporter. Ca grouille de toute part. On doit hurler pour se faire entendre. C’est insupportable. Les stands de la pette halle sont crado. Nous achetons à des prix pour touristes mais restant abordables des carottes, avocats, salades, tomates, concombres et christophines ou chayottes (je verrai bien après comment cela se cuisine). Nous passons notre chemin au large de l’étal sans glace de poissons fréquenté par les mouches et restons 10 minutes avec Berndt devant la « boucherie » nous tâtant pour un achat suicidaire ou non de viande, les mouches et les vers pouvant nous les livrer gratuitement à pied. Finalement nous renonçons et passons au supermarché sombre encombré et crasseux pour un achat de lait Permalat, de margarine (non réfrigérée au rayon sec) pour cuisiner, de côtes de porc cuites, et de trucs en forme de saucisson sous plastique appelés salami et saucisses de poulet . On verra bien. Nous sommes en passe devenir vegan malgré nous. Des bonbonnes de 5 litres de champignons, de sauce tomate, de margarine ou de mayonnaise nous laissent pantois.

N’ayant pas d’internet pour rappeler le chauffeur de taxi de l’aller pour rentrer au bercail,  nous sommes soumis à la loi de jungle et de l’arnaque des européens, piégés au pays des rapaces et des escrocs prêts à nous « aider ». Nous avons failli rentrer en bétaillère (et je n’exagère pas : un banc à l’arrière d’un camion), et nous optons à 25 dollars, hors de prix, pour nous 8, pour une camionnette de 1996 dont c’est le second moteur ; les cadrans poussiéreux des compteurs de vitesse ou de kilomètres ont depuis bien longtemps rendu l’âme et aucun chiffre n’apparaîtra  plus jamais dans les trous laissés pour leur lecture ;  les parements latéraux des portières font partie d’une autre vie, les sièges sont défoncés,  et la portière latérale reste ouverte en conduite pour faire office d’air conditionné. Le jovial chauffeur en marcel est hilare lorsque je ferme les yeux quand il remonte à gauche toute la file de voitures attendant sagement le passage au vert des travaux …..nous nous retrouverons de fait, et comme attendu, face à une voiture venant en contresens….Je suis toujours à l’avant dans ces mauvais coups, guide traducteur désigné d’office.

Les gardiens à l’entrée de la Marina hésitent à laisser passer cet équipage peu conforme au standing du site.

Nous sommes invités à 2 à diner sur Aurelia d’un très bon filet mignon vin blanc crème fraiche suivi d’un crumble aux pommes et précédé d’un jambon melon fromage confiture de figues. Tina et Berndt ont mis les petits plats dans les grands pour nous.…..Ils veulent absolument que nous fassions la traversée du Pacifique à leur bord.

Au port est arrivé Ambra un monocoque Swan allemand de 48 pieds avec Biguie et Torsten (orthographe approximative) . Il a fait la traversée de l’Atlantique l’an dernier avec l’ARC en même temps que Aurelia et donc avec nous, alors à  bord de l’australien Solis.

La colonie s’agrandit, il fera partie demain de la suite des aventures des pieds nickelés.

 

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