Marine Farm, Crooked Island, Bahamas

Jeudi 21 Mars 2024

Nuit assez stable. Très beau temps ce matin. Mer assez calme. Vent acceptable. Lessive, cuisine de périssables à congeler, mise sous vide des paquets de farine pour échapper aux charançons. Pas le temps de se baigner. AB-SO-LU-MENT  DE-BOR-DEE, comme écrivait Zoé Shépard.

Nous allons déjeuner chez Gibson : ceviche de conches (ou lambis)  puis salade composée de laitue, tomates, poivrons, concombres puis ½ grosse langouste par personne ainsi qu’un steak par personne, accompagnés d’un riz passé au Brown Gravy sauce (très bon), haricots verts et purée de pommes de terre, baguette à la française et beurre salé Président ! et enfin un sponge cake avec chantilly, glace et compote de goyave. Du vin rouge. Des cafés. Le tout pour 290 dollars pour 8, soit un peu moins de 34 euros par personne dans un pays réputé hyper cher !  Quand je pense à ce que l’on a pour 35 euros dans un restaurant en France et particulièrement sur la Côte d’Azur, c’est vraiment donné !

Petit tour aux 2 épiceries du coin . Une est très petite (1 petit pièce de 15 m2 avec une annexe de 6 M2) mais a de tout : boites de conserve surtout des heinz – produits d’hygiène – sauces – légumes au frigo et surgelés. Ok ! le kilo de pommes de terre est à 9 dollars et le kilo de carottes à 4 dollars. Pas de viandes sauf des espèces de saucissons façon cervelas et des cuisses de poulet surgelées. Mais il y a de quoi se ravitailler en dépannage pour les imprévoyantes ou celles qui n’ont pas été alertées par leur capitaine que nous devrions faire face à une problématique de ravitaillement dans les 4 mois à venir.

L’autre épicerie est deux fois plus grande mais on trouve en plus de tout : marteaux – piles – assiettes en plastique – réchaud à gaz – bouilloires – boutons de portes – etc : en fait quincaillerie et bricolage en plus . Elle fait aussi office de banque puisque l’on peut échanger du cash contre carte de crédit.

Un peu plus loin chez Sharon on peut acheter des robes de mariage pour belles mères ou des robes pour aller à la messe, toutes plus chics les unes que les autres en tissu épais vieux rose avec froufrou ou paillettes. Je suis sûre que Elisabeth II en avait fait son fournisseur officiel !

Tout le monde est hyper sympa avec nous, les 3 commerçants, la restauratrice, mais aussi les 2 seules voitures que l’on a croisées qui nous ont klaxonnés pour nous faire de grands signes bonjour et un homme en voiture qui s’est spécialement arrêté pour nous faire la conversation et que nous avons croisé 3 fois dans la même journée. Quand je lui ai demandé de quoi il vivait dans cette île aux 260 habitants, il a répondu qu’il était spécialiste de tout : construire notre maison si on cela nous en dit , pêcheur et réparateur de tout en général.

Le nano micro village est en l’occurrence une seule route avec des commerces que nous avons tous visités : les 2épiceries – le restaurant et le magasin de mode, tous éloignés de 300 mètres au milieu de nulle part. Autant dire que c’est calme, voire très très calme. Les maisons, aussi isolées les unes des autres, doivent être au nombre d’une vingtaine mais toute avec une voiture en bon état, un crépi vert, jaune, rose, ou orange fraichement repeint et bien entretenu , sans clôture et de plein pied. La pompe a essence a vécu des jours meilleurs et n’est pus active . Il y a même une petite maison baptisée Library (bibliothèque) et bien sûr une église, celle-ci est une évangéliste du 7eme jour.

On se croirait dans un village à la Bagdag Café et on s’attend à voir la paille rouler sur la route fort bien goudronnée d’ailleurs.

Sans respirer la richesse, la commune ne semble pas pauvre du tout. Nous sommes ici loin de l’allure générale délabrée et négligée des villages de Guadeloupe ou de Marie Galante.

Cela peut être sympa pour une retraite spirituelle, faire du vélo sur cette île plate, se prélasser sur le sable ou méditer en nageant, bref recharger des batteries mises à mal par les élucubrations et autres dérives de notre mère patrie , mais de là y habiter à l’année…. !!!! même à la recherche de calme et sérénité, c’est un pas qui semble difficile à franchir. Il existe quand même un petit aérodrome à une quinzaine de kilomètres, alors avis aux amateurs….. tout le monde nous connait déjà dans le village, venez de ma part !

Nous passons chercher nos langoustes avant de regagner nos bateaux mais point de pêcheur. Nous avons attendu 1 heure en vain. Son bateau n’était pas non plus revenu, on verra demain.

Après notre ripaille du midi, nous décidons de calmer le jeu et de rester chacun dans nos pénates respectives pour la soirée.

 

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