Lundi 31 Mars 2025
Il fait gris, chaud et moite. La lessive d’hier a du mal à sécher.
Au programme ce matin, atelier dentiste. Stéphane adore fréquenter les arracheurs de dents dans les ports où nous allons. Et je dis bien arracheurs de dents au sens propre du terme. Première expérience en Grèce 2022, et d’une ; 2eme expérience à Saint Martin 2023, et de 2 et maintenant Nassau cru 2025 et de 3 ; et 1… et 2…. et …… 3, comme y z’hurlaient au stade en Juillet 1998 mais avec un ballon.
Très beau cabinet, peintures immaculées, pléthore de personnel, tous les équipements modernes, et tous les diplômes accrochés aux murs. Gentillesse, efficacité et empathie. Totale confiance.
Le dentiste nous prend de suite, cela change de nos cabinets dentaires français débordés et surbookés qui nous envoient balader. Même la dentiste pédiatrique chez qui nous étions rentrés en premier lieu par erreur, se proposait de nous glisser entre 2 rendez vous pédiatriques si nous n’arrivions pas à passer avec son collègue du cabinet d’à côté.
Cette mésaventure nous a aussi permis de marcher dans un quartier de très belles, spacieuses et opulentes villas proprettes et très bien entretenues, , de plein pied, grands jardins bien tondus, grands porches blancs invitant à la rêverie et peu d’activité visible sauf le « petit personnel » qui taille, ramasse, nettoie. Cela réconcilie un peu avec ce que nous avions vu downtown.
Petit tour vers le fort Montague : absolument rien à voir, circulez ! un muret et une toute petite petite tourette . Pourtant il y a 2 mini bus de touristes lesquels se restaurent dans une buvette puisqu’il n’y a rien à admirer . Quelle arnaque !
Juste à côté le « marché aux poissons » dont l’odeur de poisson pourri nous rebute et nous écoeure à 500 mètres à la ronde. Je ne vois pas comment on aurait pu le râter ! En fait c’est un micro marché à ciel ouvert le long d’un quai sale et pourri en ciment défoncé avec 3 étals d’écailleurs de conques et 2 étals sur lesquels se battent en duel 5 ou 6 poissons de retour de pêche, où les essaims de mouches s’y affairent masquant la couleur et la variété du poisson, faute de glace pour en assurer la parfaite chaîne du froid et où les odeurs de poubelles rivalisent avec celle du diésel. Je vous laisse deviner si j’y ai fait des achats !
Nous quittons le port après le déjeuner pour aller mouiller un quart d’heure de là, au Nord Ouest d’Athol Island, car nous avons vraiment fait le tour de la marina et nous n’en pouvons plus. Le vent est toujours présent mais s’est bien calmé. Notre catarigolo porte les stigmates de mon travail de lavandière et nous fait ressembler à une laverie à ciel ouvert. Le mouillage est calme quand les abrutis de vedettes de touristes ont cessé de nous passer à fond les ballons à 20 mètres de nous, musique plein pot. Au loin nous apercevons la silhouette irréelle de Atlantis dans la brume de chaleur du soir. Ça c’est un mouillage comme je les aime, dans la nature, loin des bruits de la ville.
Pour fêter cela ce sera peut être un festin de pâtes ce soir.
C’est officiel, nous sommes le 31 mars et c’est le dernier jour pour la pêche à la langouste. Ce qui est aussi officiel c’est que nous n’en avons pêché aucune cette saison et que les seules que nous avons dégustées sont celles des généreuses offrandes de nos bateaux copains – Anth’R’Flo et Grumpy, plus hardis que nous en la matière.
