New York (NJ) – Port Washnigton (NJ)  USA

Vendredi 20  Juin 2025  

Nous en avons pris possession de Ile de Rey en Juin 2020, soit il y a 5 ans déjà ; hier nous avons atteint les 40 000 km avec notre fougueux destrier. En distance cela représente un tour de la planète! Nous sommes fiers comme des paons.

Le soir, nous assistons béats aux illuminations des gratte ciels de Manhattan qui sont tout simplement féériques magnifiques. De la dentelle dorée sur de l’acier et du verre miroir. Comme un moucharabieh rétroéclairé d’une lumière diffuse qui scintille. Splendide. La Statue a également allumé sa couronne et son socle d’une lumière dorée. Nous sommes gâtés et nous réalisons à quel point nous sommes privilégiés de jouir de ce spectacle d’aussi près.

La nuit fut calme contrairement à ce à quoi nous nous attendions. Pas de va et vient de bateaux, pas de musique tonitruante, pas d’hélicoptères. Toujours 4 bateaux au mouillage autour de la statue de La Liberté mais aux 4 coins de celle-ci de telle sorte que nous ne voyons pas les uns les autres. C’est incroyable alors que nous nous attendions à une foule d’embarcations.

Ce matin il ne fait que 22 degrés et cela montera à 27 degrés dans la journée sous le signe du soleil, pas trop d’humidité, agréable, sympa. 

Au mouillage gros clapot dû à un vent de 15 à 20 noeuds qui remue le plan d’eau.

Nous partons pour Port Washington non sans avoir fait au préalable un tour sur l’Hudson River à l’Ouest de Manhattan. Nous découvrons les gratte-ciels sous un autre angle et un gratte-ciel pouvant en cacher un autre, ce sont des découvertes de tous les instants. L’Hudson est large, il y a peu de navigation. Il est dommage que la ville n’y ait pas installé plus de pontons de mouillage car l’Hudson est vraiment large et pourrait s’y prêter. D’un autre côté le courant des marées se révélant très fort, cela pourrait fortement rendre les amarrages difficiles et risqués.

Nous faisons demi-tour à la tête gigantesque de la jeune fille blanche qui souffle le silence dans son doigt dressé. Insolite mais beau.

Puis nous prenons l’East River pour nous diriger vers Port Washington, notre destination du jour.

Le courant de marée est très fort comme nous l’avions anticipé, entre 2,7 nœuds et 5,9 nœuds au plus fort de la marée montante. A noter que sens du courant dans l’Hudson River était inversé par rapport à celui de l’East River. A n’y rien comprendre.

Nous sommes accompagnés par le bourdonnement assourdissant et permanent de dizaines d’hélicoptères qui décollent de quais flottants et nous survolent pour aller se poser je ne sais où. Nous avons même eu droit à 2 super hélicoptères de l’armée au bruit sourd caractéristique des pales de rotors genre Apocalypse Now.

Entre les hélicoptères, les sirènes des ambulances ou de la police,  le bruit des hydravions qui décollent de l’East River sous notre nez, le ronronnement des lignes régulières de ferries, moyens commun de transport pour se déplacer ici d’une rive à l’autre, d’un quartier à l’autre, les ferries de touristes, les voitures et le métro sur les ponts que nous croisons, on ne s’entend plus. C’est une véritable ruche par rapport à l’Hudson River. Le catadrôle roule sous l’effet des vagues des bateaux qui peuvent foncer jusqu’à 22 nœuds, nous sommes chahutés et ce n’est pas drôle.

NY c’est des buildings et des buildings, de toutes tailles, de toutes architectures, des blockhaus d’habitats uniformisés de brique rouge aux édifices de début de siècle avec leurs sommets à la Disneyland, aux tours d’acier et de miroirs, aux structures ridiculement naines coincées au pied des skyscrapers. Il y en a pour tous les goûts, et de toutes les tailles. C’est fascinant mais pas forcément beau.

Et parce que c’est une façon peu classique de découvrir NY , on découvre des inspirations parisiennes (à moins que Paris aient eu des inspirations New yorkaises) telles que les différents hauts immeubles des quais de Seine à Beaugrenelle dont notamment le totem de verre, ou les édifices de La Défense en bien plus étendu mais aussi plus serré, plus compact.

Les ponts se suivent, le Brooklyn, le Manhattan, le Williamsburg, le Ed Koch Queensboro , etc… tous plus beaux et majestueux les uns que les autres avec leurs structures en dentelle d’acier, de véritables oeuvres d’art.

Ici, les voies sur berge ne sont pas fermées à la circulation – ici Hidalgo n’aurait jamais pu sévir de ses lubies mégalo sans immédiatement repartir couverte de goudron et de plumes (Cf Lucky Luke) – une voie en bas et une voie en haut, ça circule bien plus vite, esprit pratique.

Nous passons tout à côté de la maintenant bien connue Rickers Island, haut lieu de villégiature de notre libidineux DSK. La prison est bien visible, les barbelés sont bien là, ainsi que les autobus blancs de transfert de prisonniers des films américains.

Puis ce sont les avions de la Guardia à l’atterrissage qui font du rase mottes au dessus de notre mât.

Le courant s’intensifiant à près de 6 noeuds, nous faisons des pointes à 11 noeuds juste comme cela en se laissant porter par la puissance du flux, ce qui nous permet de franchir les 20 miles en un temps record sans effort.

Et nous voilà débouchant dans une immense baie au Nord de Long Island, jalonnée de part et d’autre de profondes et vastes anses. Celle vers laquelle nous nous dirigeons s’appelle Port Washington. Nous découvrons les maisons sur berges. Que dis-je les maisons ? Ce ne sont même plus des villas, ce sont de véritables manoirs 4XL dans des écrins de verdure avec bien sûr leurs pontons. Ici on ne se gêne pas entre voisins car les propriétés sont immentissimesques ! Le construit unitaire doit bien atteindre les 1500 à 2000 M2. Le luxe à l’état pur, pauvres et bourgeois aisés voire très aisés, passez votre chemin, vous ne jouez pas du tout dans cette cour là.

Et nous voilà enfin à la bouée. Pour 35 dollars la nuit, le water taxi pour aller à terre est gratuit autant de fois que nous le souhaitons, pas besoin de mettre son dinghy à risque dans des endroits peu surveillés. L’anse est protégée des éléments.  Nous sommes à ¾ d’heure de train de Manhattan, raison de ce choix de Port Washington, ce qui nous permettra de nous rendre à NY pour 2 ou 3 jours en toute tranquillité sans laisser le dinghy sur le rivage.

Nous allons en reconnaissance à terre. Rien de très palpitant, du moderne, des centres commerciaux sans étages, en linéaire en retrait de la rue avec des parkings devant et en places suffisantes. Il y a même un supermarché abordable où nous ferons notre ravitaillement après notre incursion au cœur de la Big Apple. Et ….rendez vous pris pour demain chez un coiffeur car je ne supporte plus le fouillis qu’il y a sur ma tête .

Alectryon est lui au mouillage dans la baie. Momo n’est pas loin non plus. Momo fera  connaissance de Christopher à bord d’Alectryon ce soir. Nous avons décliné pour cause de fatigue. On se verra plus tard dans la semaine ou ce week end.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *