Samedi 20 aout 2022
Il fait déjà très chaud . Nous longeons (au moteur ! what else ? comme dirait Jacques Vabre, euh ! non ! erreur de casting de café ) , nous longeons disais je la côte Nord de Saint Florent vars le haut du doigt Corse . Ah non ? je croyais , c’est kif kif pareil en tout cas. Pelé ! rien ! Désert, avec de temps en temps la présence de maisons improbables, isolées, se perdant dans le décor … ou pas, mais rien de beau ni de luxueux. Effectivement cela pose la question de la gestion et du coût dispendieux des infrastructures de transport routier, de l’électricité et de l’eau potable ainsi que de l’approvisionnement en carburant, ou en victuailles, des livraisons des commandes (mais comment font ils avec Amazon ??? allo quoi ! )
Nous nous arrêtons au détour d’un cap à l’Anse Steno Elafonisou (à côté de Akrotorio Maleas) pour aller voir une belle épave de chalutier bien conservée. L’eau est plate et splendide de transparence turquoise. C’est un remake du Grand Bleu ma parole. Il n’y a pas 500 bateaux , 1 collation incluse dans le prix, départ 10h00. Seulement 1 seul autre bateau . L’épave est visible en PMT (Palmes Masque Tuba – moi c’est PMD : Palmes – Masque Décathlon) comme si elle était sur terre, c’est magnifique. Elle est encore en très bon état. Au début cela fait peur, je ne sais pas pourquoi, puis on s’habitue et on tourne et ratatourne autour. Nous avons même vu 3 poissons Lion . Incroyable.
Nous repartons ensuite un peu plus au Nord pour Monenvasia, ville moyennageuse , laquelle , comme toutes ces vieilles villes Grecques a vu passer les romains, les byzantins, les vénitiens, les turcs puis en 1821 la coalition de libération avec les russes, les français et les anglais, à quand le retour des ottomans ?
Monemvasia se présente , vue de la mer, comme une ville du désert sur un rocher bien rectangulaire avec des remparts tout autour et des maisons carrées beiges avec de temps en temps des dômes . C’est Fort Sagane, c’est l’Afghanistan, c’est l’Irak, il n’y a pas de doute. C’est tout simplement époustouflant, dépaysant.
Nous allons sur le quai municipal au pied du rocher , accueillis par une personne très sympa et parlant quelques mots de français. Nous ne sommes que 3 bateaux. Peu de fonds, mais c’est suffisant . C’est 21 Euro dont 5 euros pour l’eau, c’est … donné. Pas d’électricité.
Approvisionnement en fruits et légumes, primeur très bien achalandé, passé le petit pont reliant Monemvasia et sa ville plus moderne nommée Gefyra (je vous rassure tout de suite elle tient dans un presque mouchoir de poche cette ville ) qui a tous les commerces nécessaires, même une pharmacie . NB : le boucher c’est la devanture blanche , la porte juste à côté des fruits et légumes , mais pas de vitrine et à l’entrée 2 congélateurs. Les viandes ne sont pas exposées, il faut savoir que c’est une boucherie.
Le soir nous longeons à pied sur 2km la route en pente (compter 20/25mn) menant à la lower town de Monemvasia (celle que l’on voit bien de la mer derrière ses remparts) . Superbe ville moyennageuse avec ses petites ruelles , ses maisons en pierre , ses escaliers pavés étroits et sinueux, le sol fait de pierres polies par les âges qui tordent les pieds (talons aiguilles s’abstenir – bon ce n’est pas le genre de la maison non plus) et vous font glisser (sans qu’il soit besoin de payer le remonte pente au préalable). Les marchands du temple ont investi la place dans la rue principale, il n’y a pas photo, rien de manque : pots de confiture – huile d’olives – magnets aux couleurs criards représentant la ville ou la Grèce – bref merdouilles en tout genre dans des vitrines surchargées (lesquelles perso ne m’attirent pas l’œil mais me sont plutôt répulsives) et successions de restaurants aux odeurs graisseuses et peu engageantes (on sent les resto pour touristes de base prêts à s’extasier du moment que cela fait couleur locale). Bref vous l’aurez compris , j’ai aimé l’architecture et l’ambiance à la Saint Paul de Vence mais un charme rompu par trop de marchands de souvenirs et de restaurants (ce qui peut aussi être le cas de Saint Paul de Vence).
Nous redescendons à pied la route évitant le flux montant et le flux descendant incessant des voitures en ce Samedi soir à la lueur des petits potelets de la route.
Nous nous en rendrons compte le lendemain il y a une navette (2,2 euros aller retour) toutes les 30 mn qui relie gefyra , juste à côté du pont , à la lower town, évitant d’arriver là haut assoiffés et en nage, compte tenu de la température de 35 degrés et no wind. Un stop est devant le resto à côté du quai , on peut payer dans le bus ou au malvasia travel en face de l’arrêt du pont.