Lundi 5 Septembre 2022
La nuit fut sans sommeil. Sonneries intempestives de notifications sur téléphone, 2 fois pluie une fois flemme d’aller fermer les hublots et 2eme fois obligée d’y aller ….. Dur dur. Lever 8h00 le vent monte en puissance, des rafales à 36 noeuds.
Nous partons pour le port d’Athènes, le vent est fort , c’est surtout la houle de face qui est le plus dur. Le pont est bien rincé à l’eau de mer , nous 2 aussi ….
Nous naviguons le long des tankers, porte containers et autres cargo, à l’attente à l’entrée du port du Pirée, impressionément nombreux et imposants.
Nous découvrons Athènes du large, des kilomètres et des kilomètres d’immeubles entassés/surentassés le long des côtes , sur des kilomètres en profondeur qui grimpent les collines . Une densité effroyable qui ne donne pas envie d’y habiter. C’est absolument sidérant. On aperçoit un monticule épargné au milieu des immeubles au pied duquel le Parthénon s’affiche à la jumelle. Athènes c’est 3,1 Millions d’habitants sur les 10,7 millions que comptent la Grèce, CQFD, rien à ajouter .
Le port est dans la ville, un grand supermarché sur 4 étages est à 2mn à pied de notre ponton (F) , je ne vais pas hésiter à faire le rappro, surtout qu’ils livrent. A moi, les litres de produits vaisselles, les recharges de dosettes de lessive, les rouleaux de PQ. Ca vous fait envie, hein ? avouez !
L’office de la Marina est top, il y a tous les dépliants de tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la visite et les transports d’Athènes, sans oser le demander. On pioche sur le portant et nous voilà prêts à passer le diplôme de guide touristique pour plaisanciers pressés à Athènes.
On verra tout cela demain après midi car demain matin le camion citerne passe pour le plein de gasoil (pas ou peu de pompes à essence dans les ports, on se fait livrer par camion) . Nous avons aussi trouvé le gars idoine qui est passé tout à l’heure pour prendre notre bonbonne vide de butagaz de 13 kg et qui nous la rendra (croisons les doigts) peut être pleine dans 48 heures (enfin on l’espère).
Cela fait 38 jours que nous ne sommes pas allés dans un vrai port . Cela fait vraiment drôle après tous ces mouillages plus ou moins solitaires ou du moins dépaysants. Nous retrouvons le bruit des motos, des klaxons, l’accélération poussive des embrayages d’autobus, les basses à fond diffusées par les fenêtres ouvertes des voitures de kékés yomen (eh oui ! ils sont partout, c’est que ça se reproduit ces petites bêtes là) , la radio du pécheur d’à côté, le bruit des voitures, le rugissement des motos en mal de sensation. Les nuisances dans les mouillages sont ponctuelles même si énervantes , dans la ville c’est tout le temps. Cékenkonrepart ?
Dehors le vent est toujours à 30 nœuds mais dans notre place nous ne sentons rien, sauf que la température est bien descendue, je crois que ce soir ce sera une petite laine ,après les 30 degrés de la journée, première fois depuis au moins 3,5 mois .
Moustiques : j’essaie de mettre en pratique un éloigne/repousse moustiques préconisé sur Internet et bêtement repris par tous les autres sites de la toile qui ne l’ont certainement jamais testé. Nous avons donc éventré nos capsules de nescafé usagées (nous aussi on sait recycler, nous aussi on peut jouer aux écolo/bobo), et fait sécher notre marc. Il nous faut maintenant le faire brûler. Mais comment ? une allumette ? un allume gaz ? ça ne marche pas, je pose donc la question à tous ces abrutis de la toile qui parle sans savoir en vous prenant pour des influenceurs ou des géo trouve tout, et maintenant on fait comment pour mettre le feu au marc ?
Ce soir c’est resto pizza cela fait longtemps que cela nous fait envie.