Mardi 30 Janvier 2024
Soirée et petit matin de rêve au paradis. Silence, beauté, quiétude, nage. Ici les jardins sous marins sont marron, pleins de cavités, surtout au tombant, dans lesquelles se cachent ces poissons striés rouge orangé aux yeux de Khôl qui accompagnent souvent les bancs de poissons jaune soleil. Cependant point de couleurs ni de diversité de la faune.
Nous tombons nez à nez avec un poisson coffre vert presque fluo et plus loin avec des milliers de poissons gris tournant en rang très serré à tel point que nous n’osons pas déranger cette harmonie et nous la contournons. Les tortues broutent l’herbe sous-marine.
La plage est juste magnifique, quel bonheur !
Puis c’est la catastrophe, la racaille débarque, des Boston Whalers, amplis à fond sur du rap latino, avec en général 5 relou obèses à bord tout d’acrylique sombre anti UV vêtu : pantalon, T. shirt manches longues, bandana sur la bouche, capuche sous le chapeau de toile et lunettes de soleil. Pas un bout de peau ne dépasse. On dirait des commandos. Et comme si cela n’était pas suffisant pour te dégoûter, c’est au tour de 12 jet skis, musique également amplifiée à crever les tympans, qui débarquent sur la plage déguisés dans cette tenue entre le ninja et le chasseur Corse. Et les vagues se succèdent et se juxtaposent et squattent le long de la plage encore immaculée magique et sereine 1H00 avant , chacun sa musique latino de boite à musique tonitruante. Là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir, n’est-ce pas ? Aucune femme dans ces embarcations. Ca sent le narco à plein nez, la grosse frappe libidineuse et adipeuse, beurk !!!Personne n’ose se rebeller à moins que cela ne dérange personne ! C’est insupportable à tel point que je mets un casque sur la tête pour ne plus rien entendre.
Quand la racaille te ruine ton paradis, une seule solution fuir. Quel dommage !
Nous allons ancrer plus loin sur l’île de Culebra dans une large baie très protégée et presque fermée par un banc de corail, bordée de collines verdoyantes au pied desquelles se noie la mangrove. Comme un air de rivière . Comme il n’y a aucune plage, la racaille fait quelques incursions jet skis et musique à fond bien sûr, mais ne s’incrustent pas. Nous ne sommes que 5 bateaux dont un couple suédois et ses 2 petits enfants qui a aussi fui Culebrita et ses hordes sauvages. Tout est paisible. La tension en moi retombe et framboise sur la crêpe nous pouvons nous baigner dans les costumes de bain hérités d’Adam et Eve ! Quel bonheur !
Multicoques magazine nous a mis à l’honneur pour illustrer son article sur le Rallye des Iles du Soleil. Nous avons droit à une pleine page sur notre vécu de la traversée avec une superbe photo de Ile de Rey à son arrivée à Marie Galante. Merci Emmanuel, rédacteur en chef de ce magazine que nous avons pris à notre bord en Croatie lors du rassemblement 2022 des propriétaires de catamarans Fountaine Pajot, puis recroisé aux Canaries lors de notre départ transatlantique de l’ARC en 2022 et maintes fois salué lors de tous les salons nautiques.
