Dimanche 1er Octobre 2023
Hier soir sortie autour du port et tapas au Muelle 13. De bonnes tapas de fruits de mer (séche-supions-calamars) et encore un bon rioja Martin Zurban baron de ley (pour ceux qui lolottent en parlant – elle est un peu dure à comprendre celle là car vous n’êtes pas dans ma tête) . Arrivés encore une fois à 20h15 personne et à 22h00 la terrasse était bourrée de familles ou d’amis et assez bruyante sur fonds de match de foot sur 3 TV et de conversations à gorges profondes (les espagnols ont un son de voix grave assez caractéristique et sonore) .
La ville est une petite bourgade qui semble assez récente mais sans horreurs à part les serres en toile de fonds et, sans penser me tromper, tournée vers l’industrie maraichère, vu qu’il n’y a que cela autour. A l’évidence elle doit employer de la main d’oeuvre locale car nous ne croisons pas d’étrangers , ce qui rend une ambiance différente des rues françaises et c’est en cherchant que l’on réalise d’où vient ce ressenti.
L’environnement parait tranquille , on se dit qu’on passerait bien quelques mois à quai ou dans le coin pour ce silence et ce calme, la plage n’est pas loin, mais il n’y a rien à faire autour, pas de criques, pas d’îles, pas de verdure, tout est assez aride, on doit vite tourner en rond.
Ce matin c’est plat de chez plat, sans vent de chez sans vent. En route pour un mouillage a l’ouest de Motril
Et toujours, des serres et plus ou moins d’horreurs mais en quantités plus réduites et moins ostensiblement moches que sur la costa blanca, rien à voir. Les hauteurs, les formes et les couleurs sont maîtrisées. Ici c’est certainement de l’habitat principal pour les travailleurs locaux, et non du collectif pour vieux anglais retraités désargentés.
En premier plan, de notre chemin linéaire, on trouve la mer puis vient la plage entrecoupée de falaises ou de bourgades ou de serres puis la route et derrière au second plan viennent encore d’autres serres partout tapissant les collines arides, et enfin les éoliennes sur les crêtes.
Le cake aux oranges avait bien gonflé dans le four mais il est retombé en un pavé très compact que, même en 68, les étudiants auraient hésité à balancer sur les forces de l’ordre, mais, je vous rassure, que les jeunes anges de 30 ans défavorisés des banlieues ghettoïsées et stigmatisés par les riches français n’hésitent plus à employer pour caillasser les violents keufs racistes et ainsi protéger leur business d’herboristerie écologique.
La marmelade pas encore goûtée.
Il fait plus de 30 degrés, le ciel est bleu, la mer est salée, le soleil brille, c’est super, on dirait les vacances.
Au réveil, Desi m’a envoyé une photo de leur amarrage au ponton de Portsmouth, Hope Island – Queensland – Australie. Cela fait 10 mois que nous les avons quittés à la Martinique et après la Colombie – le canal de Panama – les Galapagos – Les Marquises – Les Tuamotu – les iles sous le vent – les Tonga – les Fidji – la nouvelle calédonie – les voici enfin rentrés au pays. Quel périple ! Chapeau bas les artistes. Que la vie va leur paraître insipide après ces aventures.
Et la radio des garde-côtes algériens braille sur tous les bateaux commerciaux qui passent des sommations menaçantes « répondez ! » en français s’il vous plait . Il va falloir qu’ils apprennent vite à dire « answer » avec la nouvelle loi algérienne qui interdit le français, sous peine d’être extradés …… en France, bien sûr, euh, of course !.
Nous mouillons au pied de falaises sur le bord desquelles sont bâties de jolies maisons californiennes (ou pas) . Certains vivent dangereusement, à la merci de glissements de terrain ! Peu d’endroits pour mouiller. On n’a pas le choix, notre vision seront les culs nus de la plage de Cantarrijan au pied de la tour Cerro Gordo, à quelques 55 km à l’Est de Malaga que nous ne pouvons atteindre avant la nuit .