Port de Carthagene

Jeudi 28 Septembre 2023

Les tapas et le rioja d’hier (Dominio de Berzal de 2019) soir étaient excellents au bar El Canton de la ville. Pour 60 euros nous étions comblés. Un souvenir ému notamment pour la tartine de fromage de chèvre au confit d’oignons (tosta de Queso de cabra y cebolla caramelizada) et les artichauts à la crème de bolets (Alcahofas con salsa de boletus) et le cheescake (tarta de queso).

Aujourd’hui lessives et nettoyage complet du bateau, extérieur pour Monsieur, intérieur pour Madame. J’aimerais bien aussi laver l’intérieur à grandes eaux.

Après-midi, après l’effort le réconfort, fatigués, sieste. De toute façon rien ne se passe en Espagne l’après-midi avant 17h00 ou 18h00.

18h00 nous allons nous promener en ville.

La large promenade le long du port, et du long mur de pierre de la ville, est récente et magnifique. Tout est propre, pas un papier, les bâtiments modernes sont joliment construits et éclairés avec quelques restaurants de très bon goût à l’ambiance feutrée.

Nous zappons le théâtre antique que nous avions déjà visité il y a 3 ans.

Le centre ville est toujours aussi magnifique et attrayant. Peu de circulation, peu de voitures garées, de très jolis immeubles anciens ravalés, aux façades beige pierre et aux fenêtres très travaillées, dont certains haussmanniens aux toits arrondis d’ardoises, ou art déco dont les dorures révèlent la splendeur de l’époque. Les places sont grandes et aérées, les rues, piétonnes ou non, pavées de carrelage beige. Pas de trottoirs microscopiques. De jolis magasins sans prétention, de nombreux restaurants ou cafés. Ce qui frappe, c’est la convivialité régnante. On sent la ville vibrer et le peuple heureux de vivre et de socialiser. Beaucoup d’autochtones en groupes aux terrasses, peu de touristes, pas de menus en 5 langues aux photos criardes. Nous sommes ici dans la vie authentique, loin des masses étrangères. Tout est très propre. Pas de crottes de chiens, pas d’immondices, pas de mendiants, pas de clodo dans les coins, pas de belphégor avec 10 prestations CAF à chaque main ; les gens sont soignés et bien habillés et ne semblent pas céder à la vulgarité, les jeunes promènent les personnes âgées en fauteuil, et la police est omniprésente et veille. On se sent très rassuré et on a envie de faire partie de cette ambiance et de s’y installer.

Nous flânons dans la vile pour en sentir l’ambiance, et regardons les prix dans les agences immobilières, ce qui nous laisse pantois : pour habiter le centre ville dans un de ces beaux immeubles haussmanniens avec ascenseur et terrasse, il en coûte en moyenne 2000 euros le mètre carré !  Cette ville n’a rien à voir avec une ville de province française de 200 000 habitants.

Nous choisissons un autre bar à tapas pour le dîner du soir et ce sera le rincon del manchego dans lequel nous commandons pas moins de 12 tapas et une bouteille de vin rouge cabernet Syrah Mont Reaga Tempo fort honnête. Le tout pour la modique somme de 42 euros, là où 2 tapas, une patata asada (pomme de terre rôtie) et un lomo de Orza (longe de porc) super extra fondant (aussi bien les pommes de terre que la longe) auraient suffi pour seul repas à 3,60 euros ….. Cela fait rêver. Nous sommes loin des prétentions et de l’arrogance blasée des restaurants français réchauffant des plats sous vide de chez Metro. Si à 20h15 nous étions les seuls clients, le bar (relevant plus du resto d’ailleurs) s’est rempli au fur et à mesure de l’avancée de la soirée, jusqu’à même y avoir de l’attente sur le coup des 21h30, et, à l’évidence, une fréquentation purement locale.

Carthagène une ville qui fait vraiment envie .

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