Porto Grande-Mindelo-Ile San Vincente-Cap Vert

Dimanche 5 Novembre 2023

Aujourd’hui excursion en bus organisée par le rallye sur l’île d’en face de San Vincente : San Antao . Nous découvrons après une heure de ferry une île volcanique à l’image de San Vincente  (en tout cas de ce que nous avons vu de Mindelo) mais au bout de trois quart d’heures nous sommes à 1500 mètres, il fait frais, les sapins vert bouteille cotoient le vert fluo de plantations de maïs, le paysage est vertigineux , les cratères, au fond desquels s’épanouissent des cultures  en espaliers, verdoient en plongeant à pic laissant à peine la place sur les arêtes à la route escarpée reliant Le Sud au Nord Est de l’ile, route de petits pavements parfaitement entretenus. Les minibus de tourismes croisent les aluguers (taxis collectifs) des autochtones. L’habitat est hyper dispersé, à peine des regroupements de 3 ou 4 baraquements de murs de parpaings nus surmontés de tôles ondulées tenues par des pierres, murs percés de trous, que l’on pourrait appelé fenêtres, et dont on se demande s’ils sont habités ou si ce sont des vestiges de bergeries de torchis abandonnées . Eh bien non ! c’est habité puisque 1 ou 2 poules caquettent et le linge sèche sur des fils, un enfant pieds nus se tient devant la porte une poupée de chiffon à la main, et ses deux yeux ronds et noirs comme des boutons de bottines nous observent.

 

Puis nous redescendons de l’autre côté dans les 2 vallées où nous attend un paysage tropical de bananiers et d’arbres à pain. L’eau ruisselle des montagnes. Les jeunes capverdiens se baignent dans les petits bassins de rétention. Si nous en croyons les explications de la guide qui semble ne rien connaître que les 3 phrases apprises la veille et ne parle que d’elle, rabrouant le touriste et tapant sur le système de tout le minibus, l’eau ne proviendrait que des nuages de la montagne et arroserait toutes les vallées après stockage dans les petits bassins. Puis nous revenons par la route du littoral et retrouvons le paysage volcanique et les rouleaux de l’océan déchainé. Les 3 « villes » que nous avons croisées ne sont qu’une rue d’un centaine de maisons. Maisons tout aussi pauvres aux volets de guingois. Deux ou 3 HLM hauts de 2 étages, un ou 2 stades de sport délabrés. Des chiens errants.

 

La guide nous informe que pour se déplacer les villageois et les urbains se déplacent en voiture . Très sceptique sur le pouvoir d’achat d’un autochtone pour acquérir une voiture d’autant plus que je n’en vois aucune un Dimanche , jour non travaillé,  devant un quelconque abri de jardin revu et corrigé à la mode home sweet home Capverdien, je lui demande comment elle se rendait à l’école, obligatoire jusqu’à 18 ans,  au regard des  villages paumés que nous traversons dont le sien. Et là, enfin, nous découvrons la vérité vraie, les élèves marchent entre 1h et 3h00 par jour pour répondre à l’appel de la connaissance, de même pour la mère de la guide qui travaille à l’hôpital situé en bas sur le littoral.

Quelle vie ! quelle galère !

 

Nous rentrons pour encore plus d’apéro T-Punch Mahoa et un resto à la très belle carte mais sans rien de disponible et une attente de 2heures pour des brochettes de porc multicuites et des langoustes anémiques brûlées qui se révèlent être des cigales congelées . No stress ! Euh, j’ai bien pur d’avoir clairement exprimé  ma façon de penser sur ce coup là, avec tout le tact naturel qui me caractérise.

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