porto montenegro – kotor

Samedi 9 Juillet 2022

Partirons nous , partirons nous pas ? Vent ou pas vent ? Nous nous décidons à partir après le déjeuner, la météo semblant clémente et le vent à peu près calmé.

Nous empruntons le couloir étroit un peu plus loin, menant au 2eme « lac suisse » pour rejoindre tout au fond du fond, la ville fortifiée de Kotor dominée par une église, la citadelle en ruine et la montée des marches vers cette dernière.

Le vent a repris pendant notre périple et il est en moyenne de 20 nœuds. Lorsque nous ancrons devant Kotor il est passé à une moyenne de 28 nœuds avec des rafales à 45 nœuds. Nous mouillons 70 mètres de chaîne, le clapot est infernal et déchaîné et nous nous demandons si nous allons oser laisser le cata pour prendre l’annexe et visiter Kotor.

Après une très longue période d’observation et de questionnement, le vent semble avoir molli et nous sortons de notre tanière pour aller dîner dans THE resto indiqué sur Navily, sur Tripadvisor, conseillé par un américain lors d’un mouillage et ainsi que par notre ami Ken l’australien.

C’est THE BBQ à ne pas louper, dont on se repasse l’adresse sous le manteau, un boui boui pas cher mais avec de la viande à se damner et le meilleur poulet du monde.

Il y a la queue à l’entrée, on passe devant un rayon style boucherie où l’on choisit sa viande auprès de la patronne et sa famille qui servent derrière le comptoir,  puis on s’installe à une de 3 tables à l’intérieur ou des 8 tables dans la cour/jardin.

C’est vrai que cela ne respire pas l’antiseptique ni la javel. La DASS (les grincheux de l’hygiène alimentaire) s’en donnerait à cœur joie, et le produit des amendes insufflées pourrait payer la retraite des fonctionnaires pendant 1 an,  mais la viande est bonne, l’accompagnement copieux (chou râpé – tomates – courgettes – frites et un mélange de légumes très épicés) . Le serveur ? fils du propriétaire ?  est très sympa, la tête de Sammy dans Scoubidou , le port altier et la tonicité de Gaston Lagaffe, mais vraiment adorable. De plus le fait de prendre une viande bleue et non bien cuite comme c’est le cas de 99% des autres clients, nous a fait passer pour des connaisseurs, d’où dessert gratuit et boissons help yourself dans le frigo à volonté . Olé !!! Pour une fois qu’un frenchie à la côte ….

Nous avons pris une côte de bœuf très tendre et très gouteuse de 800 gr pour 2, mais c’était quand même 37 Euros , donc on ne peut pas dire que ce soit donné et c’est en tout cas le prix de la côte de bœuf chez un boucher français.

Puis profitant de cette accalmie nous avons humé l’atmosphère de la ville encerclée par un mur de pierres. Architecture et style tout à fait le déjà vu de  Trogir/Split/ Dubrovnik/Korcula/Rovinj. Rues très étroites aux pavés luisants de vieillesse, lustrés par le passage de centaines de milliers de souliers, sabots et mules, sandales de gladiateurs, de Rome et du moyen âge,  à nos jours .

De belles demeures de notables vénitiens dont les balcons se lamentent de l’absence de leurs Juliettes et de leurs Romeos. Des resto, beaucoup de resto, beaucoup beaucoup de resto, des Apartman, beaucoup d’apartman, beaucoup beaucoup d’Apartman, des dumonde dans les rues, beaucoup de monde, beaucoup beaucoup de monde, des vendeurs de glaces, des vendeurs de verroteries et d’assiettes colorées, mais aussi Ôh !  surprise !  des magasins pignon sur rue, en dur, vendeurs de sacs , chaussures, ceintures, mules, portefeuilles,  dûment estampillés Louis Vuitton, Fendi, Dior, Hermès , étiquettes à l’appui et boîtes orange Hermès estampillées Louis Vuitton (sic) . Je dois dire qu’à première vue et je pense à cinquième vue également,  la qualité semblait exceptionnelle et, par exemple, un sac Kelly aux finitions irréprochables et sentant bon le cuir , à 850 euros, était assez dur à snober. Très tentant mais les sirènes du mercantilisme en ont été pour leurs frais, je n’ai pas cédé, car je ne suis pas marques, et donc je  m’en fiche  complètement ; de plus, à mon âge, je préfère 8 très bon gueuletons ou un très chouette week end pour le prix d’un Kelly.

Deuxième surprise, en dehors de beaucoup d’églises et de mini cathédrales catholiques, vides de paroissiens et d’officiants :  au moins 3 églises et une chapelle orthodoxes, à l’intérieur dépouillé, sauf des traditionnelles icônes dorées, signes reconnaissables de la confession des lieux, bourrées d’officiants et paroissiens (vus le lendemain) . Pas de problème pour trouver les lieux : suivez la forte odeur d’encens, les prêtres orthodoxes semblant avoir la main un peu lourde .

Nous sommes 2 bateaux à l’ancre pour cette nuit. La montée des 1350 marches vers la citadelle éclaire joliment la colline la nuit .

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