Reedy Island, Baie du Delaware (NJ) –  Sassafras River – Frederick Town (Maryland – MD) –   USA

 

Jeudi 24 Juillet 2025 

Il fait très bon au lever avec ce petit vent frais si doux pour le corps, un vrai mirlaine.

Nous sommes seuls dans ce mouillage hyper sauvage et verdoyant avec ses rives de roseaux. On aperçoit une pointe d’église et 4 ou 5 maisons plutôt style village. Nous sommes dans un endroit reculé presque face à la centrale nucléaire de Salem.

Nous allons poursuivre au Nord et tout de suite en sortant de cet abri coincé entre une petite île et la rive de l’Etat du Delaware nous prendrons à gauche le canal reliant le Delaware à la Elk River à l’extrémité Nord Est de la baie de Chesapeake.

Le canal est très large, boisé et calme. Cela ressemble assez au canal du Rhône. Bucolique, paisible et campagnard, bordé d’arbres et de forêts. Quelques bateaux le remontent ou le descendent cela dépend du point de vue. Beaucoup de nids de rapaces sur les pylônes qui le jalonnent.

Nous avons la surprise d’avoir un courant contraire aux prévisions des cartes Garmin alors que ChatGpt prédisait l‘inverse à raison. A qui se fier de nos jours ma brave dame ! Va savoir Charles ! On nous ment !

Nous passons  en dessous de 9 ponts dont un se baisse le long de ses 2 rails verticaux à notre approche pour laisser passer une locomotive, sans autre forme d’avertissement, ni lumières clignotantes ni signal sonore. Il faut donc rester vigilant et certainement de nuit car cela n’est pas gagné.

Au sortir du canal nous quittons le New Jersey et pénétrons dans le Maryland en débouchant sur une grande baie bordée de part et d’autre de belles maisons non ostentatoires nichées au milieu des arbres dont la pelouse descend en pente douce vers la Elk River . Quelques pontons accueillent les petites embarcations à moteur surélevées dans leurs berceaux. C’est tout à fait charming et accueillant. Nous bénéficions toujours d’un petit vent agréable et rafraichissant. Qui a dit que Chesapeake Bay était infréquentable de chaleur et de moustiques ou taons ? pour le moment rien de tout cela.

Ici un remorqueur traine sur l’eau des tuyaux de pompages de plus de 200  mètres de long, là sur la rive quelques pieds de vigne.

Nous avons plus l’impression d’être des bateliers que des marins au long cours.

Après la descente de la Elk River, nous prenons à gauche sur la Sassafras River. J’adore ce nom et je pense au vent dans les sassafras des romans du Sud, comme un souffle passant dans des saules pleureurs soulevant leurs lianes aériennes dans un ballet alangui. Rolala je vais bientôt devenir une pouète !

Sassafras River absolument Ma-gi-que . Très large rivière très paisible, bordée de maisons très espacées hyper entretenues, aux pelouses magnifiques qui se succèdent le long de la forêt. Pontons privées pour l’essentiel des sports nautiques motorisés bien sûr, what else ? Vous l’aurez compris je m’y verrais bien.

Tout au fond 4 petites marina privées et peuplées de bateaux de l’ordre de 38 pieds, mais aussi 4 ou 5 catamarans de bonne taille, et …. 3 pompes à essence, la première étant la moins chère, la 2eme au prix médian et la dernière la plus chère !!! je ne comprends pas très bien ici la stratégie des prix et le benchmark de la concurrence !

Pas vraiment d’âmes qui vivent dans les marinas ni de familles qui s’ébrouent sur les pelouses des villas aux stores fermés (car ici point de volets aux fenêtres) ni de transats rangés sur les pontons, t’es pas à Marseille ici, Té ! T’es chez les gens civilisés. Nous en déduisons que ce sont des résidences secondaires.

Nous sommes bien sûr les seuls à remonter le ruban d’eau douçâtre et nous ancrons juste avant les marinas dans un petit décroché près des roseaux qui bruissent sous la douce brise (voilà que je recommence, nâaaan m’dam’ j’vous jur’ qu’j’ai pas bu). Il est 18h00, le japonais a fini de ronfler et maintenant il ventile bruyamment.

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