Staniel Cay, Exumas – Bahamas

Samedi 6 Avril  2024

Au matin nous nous retrouvons seuls, les 4 AMIS. Nous avons la baie pour nous tout seuls alors qu’hier encore nous étions une dizaine de bateaux. Féline est parti ainsi que tous les autres. Bizarre ! Il fait beau. Pas de vent. La mer est calme et ne semble contaminée ni au plomb ni à l’uranium, pas non plus infestée de méduses.  Que se passe t il ? petit check à la météo des fois qu’un ouragan se serait annoncé sans que nous en soyons alertés. Mais non rien ! bizarre.

Je pars nager une petite demi heure en surveillant les courants comme le lait sur le feu. L’eau est toujours aussi translucide et pas plus de 2mètres de fonds. Un vrai bonheur. Que du sable sauf sur le bord de la baie, quelques coraux, surtout de gros cerveaux couleur jaune presque fluo à tendance verte. Et sur certaines patates de coraux des poissons de 3 à 4 espèces surtout des jaunes, des bleu électrique et un perroquet arlequin mai toujours point de la dense diversité des BVI.

Quelques petites démangeaisons en cours de route, cela doit être des larves de méduses dé à coudre. Saletés !

Nous partons ensuite en dinghy faire le tour des ilets. Un festival d’eaux plus belles les unes que les autres, les couleurs dépendant de la profondeur des fonds, lesquels cependant sont tous sablonneux. Les profondeurs varient de 50 cm  à 1 mètre . C’est magique. C’est tellement beau que nous en restons sans voix. C’est indescriptible, des étendues d’eaux limpides transparentes. Le ciel est sans nuage, le soleil au rendez vous et il ne fait que 25 degrés. C’est hyper méga génial.

Nous nous dirigeons vers l’ilet des cochons. Encore des cochons nageurs. Mais cette fois le lieu est très fréquenté par le va et vient des bateaux de tourisme à 155 dollars par personne pour avoir le privilège de nourrir et caresser les cochons ! Je pense que la Bretagne serait bien avisée de faire un lâcher de cochons journalier sur la plage et faire payer la même chose par les touristes, cela mettrait du beurre dans leurs épinards à défaut de mettre de châtaigne dans leurs auges. Christine et Stéphane, pour ne point les nommer, pouponnent les marcassins dans leurs bras, allant jusqu’à les embrasser! Hep ! vous savez que ce ne sont pas des bambins mais des animaux, bêtes, sans hygiène et consanguins!. Naaan mais j’vousjur’ !

Ensuite direction la grotte sous marine qui aurait servi de théâtre à une scène de James Bond dans Opération Tonnerre. La grotte est accessible en passant sous l’eau à marée haute (j’aime autant vous dire que c’est là que je brandis ma carte Joker) eh oui ! il y a des marées aux Bahamas de l’ordre de 50cm ou 70 cm (comme en Rep.Dominicaine d’ailleurs). A marée basse il reste 50 cm au dessus des têtes pour l’entrée. A l’intérieur une immense cavité très haute et percée par l’érosion de plusieurs trous par lesquels pénètrent les rayons du soleil et quelques lianes de végétation . Le courant de la marée y est très fort et tellement fort que des cordes ont été installées le long des parois pour ne pas dériver. Tout aussi extraordinaire des milliers de poissons principalement jaunes, bleu électrique et argent tournent et retournent en rond en un ballet fascinant et surprenant. La sur-fréquentation de la grotte par les touristes est absolument grotesque. Les bateaux rapides à moteur toutes enceintes dehors vomissent du rap et des américains sans éducation. Des êtres sans gêne vous nagent dessus au milieu de la foule sans se soucier de qui est ou non sur leur chemin, sans chercher à respecter une quelconque priorité de présence sur les lieux,  vous balançant leurs palmes dans la figure, vous éclaboussant des moulinets de leurs bras, vociférant des cris d’orfraies à tel point que l’on ressort de la grotte avec une tête qui résonne comme une courge et un irrépressible besoin d’un Doliprane. C’est odieux ! Mais c’était vraiment très beau et à ne pas manquer !

Direction le petit port de grands yachts et son bar américanisé pour y humer l’ambiance festive des vacanciers nantis de la terre aux 50 étoiles. Nous n’étions que 4 avec Mahoa. Aussitôt assis au bar, un américain et son père nous demandent d’où nous venons, nous entamons une conversation rendue très courte du fait de l’impossibilité de communiquer dans le brouhaha de la musique poussée à fond . Où est mon wagon de doliprane ? Ce sont 2 californiens bien informés des déboires et de la bataille livrée par nos agriculteurs en France ? Incroyable ! la France intéresse encore des personnes dans le monde. Il s’avère qu’ils ont un bateau à moteur de 68 pieds (environ 23mètres) avec capitaine à l’année, siouplé !. Leurs femmes respectives et enfants dorment à bord pendant qu’ils sirotent leur collation. Ils ont décidé que les Iles Bahamas étaient tellement belles qu’ils ne ramèneront pas leur yacht en Californie comme initialement prévu mais le laisseront à Miami. Nous n’avons malheureusement pas pu échanger plus avant du fait du bruit.  Lorsque nous partons, nous découvrons avec surprise que les 2 américains ont réglé nos consommations sans rien nous dire, parce qu’ils nous trouvaient sympas ! Nous ne nous en sommes toujours pas remis. Ainsi vont les américains ! La veille, Féline n’avait pas pu régler ses achats à l’épicerie pour 85 dollars car il y avait une panne d’électricité pour payer avec la carte et ils n’avaient pas de cash sur eux. Qu’à cela ne tienne l’américaine derrière eux leur a remis 100 dollars pour régler leur shopping sans accepter d’être remboursée ni reprendre a minima la monnaie . Incroyable !

Le paddle n’a pas pu être réparé . Mahoa souhaite vendre son kayak de mer rigide dont il n’a pas l’usage. Ca tombe bien! je m’en porte acquéreur.

Les petites mouches nous envahissent. Elles ne mordent pas mais c’est très désagréable.

Le soir dîner collectif des AMIS à bord de Mahoa où chacun apporte sa contribution culinaire et son nectar des Dieux. J’amène des gâteaux au chocolat réalisés dans ma yaourtière SEB Multi-Délices (Cling ! par ici la monnaie ! placement de produits, influenceuse en herbe, future exilée dubaïote, …… euh …..sûrement pas, non. !  ) . En effet, Seas to See nous quitte demain pour 1 mois pour redescendre en dessous du Tropique du Cancer, son assureur ne lui permettant pas de rester plus de 10 jours en terre septentrionale du Cancer. Adieu les AMIS bonjour le retour des MAI.

Et Bonjour les mouches et les moustiques !

 

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