Jeudi 20 Mars 2025
Il fait beau. Un peu saisissant dans l’eau mais le soleil tape, il faut faire attention. Lycra anti-UV un must.
Aujourd’hui débauche d’attractions : la grotte d’Opération Tonnerre de Sean Connery de 1965 avec ses poissons multicolores et ses ricains qui hurlent et vous envoie les palmes dans la figure. Rien que du déjà vécu. Je leur ai quand même demandé de baisser d’un ton car j’allais péter un câble – ça résonne bien une grotte même avec un ciel semi-ouvert. Beuglante réussie puisque mise en sourdine des cris d’orfraie et pas de « z’yva je t’em….e» suivi d’un coup de couteau, comme je m’y serais attendu en France . Question d’éducation et de grand remplacement.
Puis découverte d’une épave d’avion vieillissant dans 1,5 m d’eau avec ses 2 réacteurs. Les coraux y repoussent allègrement et les poissons multicolores y virevoltent. Il y a à manger sur les coraux donc il y a des poissons.
Nous enchainons sur la plage mystérieuse qui disparait à marée haute et sa langue de sable blanc aux reflets roses qui permet de passer à pied sec d’un ilet à l’autre par marée basse.
Un yacht au loin d’environ 80 mètres a envoyé son petit personnel de 5 personnes à la plagette pour installer des dais, une table, 10 chaises et 2 barbecues sans oublier les centres de table fleuris, pour un déjeuner sur plage, en quelque sorte un déjeuner sur l’herbe des temps modernes que n’aurait pas manqué de peindre Claude Monet. L’aéropage squattera donc la moitié des lieux.
Les bleus transparents de la mer succèdent aux roses aveuglant du sable, nous en prenons plein les yeux et faisons le tour de tous les ilets de cette vaste piscine plus bleue que nos piscines, aux dires de certaines.
Les cochons – swimming pigs – reçoivent aussi notre visite. Il y a les gros, les petits, les moyens, les pacifiques, les agressifs. Notre annexe flairant bon la salade même dans un sac plastique s’invite à notre bord, les 2 pattes avant déjà descendues dans l’annexe. Nous avons bien cru devoir accepter un passager supplémentaire à bord du dinghy. Beurk !!!!!
Une raie vole sous l’eau d’un élan d’ailles tranquille, ruban ondulant et froufroutant, des requins-nourrices sillonnent les flots avec leur longue queue noire tels des spectres sournois et menaçants, des chasses de carangues agitent le plan d’eau à la poursuite du nuage d’alevins lesquels ne se verront pas grandir. Là, un faucon se moque pas mal de notre présence et reste bien sagement perché sur sa branche, un autre sur son rocher, dévissant sa tête de droite et de gauche.
Un discret resort (Fowlcay resort) de quelques villas nichées dans la verdure au bord d’une plagette nous entraine vers des rêves de villégiatures méditatives et contemplatives; lieu réservé aux happy few car c’est en vain que nous en cherchons le prix du séjour.
Nous prenons la direction d’une plagette aménagée de bric et de broc par les « donations » des voiliers de passage. Un barbecue par ci, des décoration de planchettes de bois datées et siglées au nom du voiler, de bouées et pare battages qui pendent à un arbre, un jeu de chaussettes de sable, 2 transats, une table haute, un banc, une amarre pour grimper le long d’une petite paroi abrupte. C’est charmant.
Notre capitaine y fait ses premiers pas de pilote de drone avec ce tout nouveau jouet qui vient de lui être offert. Il est émerveillé comme un gosse devant son premier Noël et son rapide apprentissage nous rend très vite de très belles images.
Nous terminons notre journée par un sunset drink on Ile de Rey upper deck. Ben ouais on est aux Bahamas quand même, il faut bien être à la hauteur et en adopter les codes et le langage.
Que du bonheur !












