Lundi 18 Mars 2024
Hier soir tout de vert vêtus – mais n’allez pas nous confondre avec l’académie française – nous avons fêté la Saint Patrick à bord de Seas to See, nom du pacha oblige. Au programme apéro, saucisses et méli mélo de carottes oignons et pommes de terre sur plancha, délicieux !, suivis de macarons coco faits maison des blanches mains de Dame Seas to See et d’une salade d’ananas. Bières, vins et Rhum furent également de la partie.
Il faudrait voir à calmer le jeu car à ce rythme là il faudra que je réserve 2 sièges pour le retour de mon auguste fessier sur les lignes aériennes et que je suive une cure de désintoxication.
La nuit fut agitée d’une houle latérale pas très agréable qui ne se calma pas le matin venu. C’est donc à regret et avec la pleine approbation des gentes dames, qui avaient pourtant juré sédentarité aujourd’hui, que l’Armada décida de se mettre en route pour des eaux plus calmes.
Je ne voudrais pas dire mais c’est aussi ce qui nous avait été vendu hier pour quitter le premier mouillage de Abraham Bay et nous diriger vers ce mouillage de West Plana Cay. Y aurait-il tromperie sur la marchandise ? je soupçonne les capitaines de nous tromper à dessein sur la météo afin de pouvoir pleinement profiter des zéphyrs de 15 nœuds propices à la pratique d’une voile intensive aux vents portants.
Sachant que le train est parti à 10h30, que l’objectif est à 18 miles, à 5 nœuds par 16 nœuds de vent arrière ……. Combien de temps mettront la Santa, la Maria, la Pinta et la Nina pour atteindre l’Amérique ? (pour ceux qui auraient des velléités de me reprendre sur le nombre de bateaux cités, je précise que je suis obligée de tricher sur le nombre car nous sommes quatre et non trois, non mais !).
Après une superbe voile, bon vent , vagues en nette accalmie à l’approche du mouillage – pour un peu on continuait sans s’arrêter dans la baie prévue, juste pour le plaisir – nous ancrons au Nord de l’île . 5 bateaux sont déjà là car il y a peu d’abris dans le coin. Mais vers 17h00 il n’en reste plus que 3 dont 2 partiront demain vers 4h00 du matin. Nous cernerons donc le dernier et ne désespérons pas de le faire sentir intrus au milieu des irréductibles gaulois dont nous avons la moustache en la personne de Patrick de Seas to See, descendant et voisin direct des villageois d’Astérix.
Les fonds sont très bas, la baie très grande mais non totalement accessible du fait des nombreux récifs qui la parsèment. L’entrée est protégée par une digue d’une roche d’un seul tenant qui semble naturelle bien qu’une signalétique de danger isolé la surplombe. L’eau est bizarrement verte transparente et non lagon transparente. Il n’y a cependant ni arbres ni algues. Toutefois un peu plus loin la mangrove au stade de maquis ras recouvre les terres et le bout de bras de mer qui doit être profond de 50 cm et que nous explorons en annexe. Les raies et les requins nourrice pullulent. Au détour d’un lacet, une plage au sable tellement blanc que l’eau passe au bleu lagon puis au rose transparent à la lisière du méandre. Un spectacle que j’ai eu l’occasion de voir aux Maldives. C’est absolument superbe . On peut apercevoir une petite maison octogonale sur la droite de la baie qui semble inhabitée mais dont les ouvertures sont clouées de bois à l’évidence contre les ouragans.
Le soir venu l’eau s’est totalement calmée. Le silence règne. Je n’entends que le cliquetis de mon clavier.
Les AMIS sont en parfaite osmose puisque sans nous concerter il y a total consensus sur une pause dans les apéro afin de se refaire une santé et une ligne.
C’est donc chacun chez soi ce soir.
Demain c’est promis on reste ici !