Zakynthos city sur ile Éponyme – anse katakolo (continent, nord Péloponnèse)

Samedi 13 aout 2022

Le vent s’est calmé cette nuit.

Nous avons reçu des messages Navily d’un bateau italien mouillé à côté de nous (pas celui aux chiens) s’enquérant, un peu affolé, de savoir s’il avait raté une mise à jour d’une météo car il se demandait ce qu’était ce coup de tabac et si nous savions plus.  Je vous rassure, pendant le coup de torchon, toutes les météo donnaient encore un vent de 4 nœuds avec rafales à 10 nœuds (alors que nous étions sous 30 nœuds). Aucune météo fiable depuis que nous naviguons en mer ionienne.

Toutefois nous avions ré-ouvert les hublots pour bien ventiler et, en pleine nuit, désagréable surprise d’être réveillés par des gouttes d’eau dans le lit . Ni une ni deux, debout fissa pour refermer toutes les ouvertures. Du coup, le bras droit sollicité sans préliminaires , tendu vers le haut pour atteindre les hublots, qui s’était bien calmé depuis la veille dans l’après midi a repris du service en se rappelant à mon bon souvenir, rogneugneu… , difficulté à me rendormir, c’est que cela peut vite être encombrant un bras qui se rebelle dans toutes les positions. Il faudra dorénavant que, tel Pavlov, je me conditionne : pluie et/ou manoeuvre d’urgence de nuit, c’est bras gauche qui doit œuvrer.

Ce matin, tout est calme et nous partons chercher Agathe en annexe au détour d’une marche sur un quai de Zakynthos. C’est quand même bien pratique les aéroports tout près des ports et des grandes baies des avant ports.

20mn après avoir monté le paquet à bord (ouuuups ! Scuzi Agathe), le vent se lève mais surtout la mer . Son avion n’aurait pas eu 20 mn d’avance, c’est en trempolin que Agathe et sa valise auraient été projetés dans le catamaran.

Un café et nous partons sous voile par le 90 pendant toute la traversée vers le début du Péloponnèse. Et pour bien amarinée notre fille pas vraiment fraîche  (elle s’est levée à 3 heures du matin pour nous rejoindre), nous déjeunons en route, à la guerre comme à la guerre, comme à la dure école des Glénans. Non mais ! heureusement que les vagues se sont calmées entre deux, sinon ce n’était pas déjeuner sur l’herbe, mais déjeuner dans la machine à laver.

Sieste en route pour les filles (ben ! Agathe et moi ! kèquetucroyais !), capitaine, bon pied bon œil (il aurait bien aussi fait une sieste mais pouf pique nique douille…. Vous connaissez le dicton) .

Nous arrivons dans une grande baie aux eaux un peu vertes (cela doit être de la vase dans le fond puisqu’avec 3 mètres de fond on ne voit rien) . En revanche nous voyons très très très bien les méduses, sans mentir, d’au moins 30 cm de diamètre , blanchâtre, à grosse corolle, et 4 pieds et une similaire mais avec un liseré violé foncé. Des monstres, jamais vu cette taille. Afin de paraître savante, enfin merci Internet , ces méduses s’appellent les « poumons de mer » ou Rhizostoma pulmo et sont souvent présentes dans les lagunes et estuaires (hier cours d’anglais , aujourd’hui cours de bio, vous voyez cela vaut le coup de vous accrocher à la lecture de mon blog, on s’instruit et c’est gratuit).

Nous ne sommes que 4 bateaux , il y a un port peu fréquenté à côté et une grande plage. Nous sommes au bout du monde. A priori depuis la ré-ouverture du canal de Corinthe  en Juillet 2022, plus grand monde ne fait le tour du Péloponnèse pour rejoindre Athènes et/ou les cyclades.  Nous sommes donc des E.T. mais nous aimons cela : calme, silence et solitude. Nous sommes des Dior (alors là accrochez vous pour la comprendre …… : nous aimons les …..Eaux Sauvages ; Aaaahhhh, elle est bien bonne ) . Il n’y a pas de village à proximité immédiate. En revanche le littoral est construit. Toujours ces maisons basses assez uniformes, mais cela est peu dérangeant car il y a beaucoup deverdure autour.

Agathe réclame son cocktail ce soir, c’est bon signe, elle est bien des nôtres !

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