Zea Marina (port du piree athenes)

Mardi 6 Septembre 2022

9km – 12 000 pas – 17 étages , nous sommes cassés . Aujourd’hui c’était la visite de l’Acropole .

Nous avons pris un taxi (20 bonnes minutes) , Stéphane ne voulant pas pendre le métro qui épargne les embouteillages. Ceci dit, cela nous permet de découvrir cette giganébuleuse qu’est Athènes . Nous passons devant des immeubles délabrés, des maisons en ruine qui côtoient des constructions neuves, des immeubles qui ont dû connaître des jours meilleurs mais qui ne sont ni restaurés ni ravalés, des avenues plus luxueuses qui pourraient passer pour l’Avenue Jean Médecin à Nice. Partout des magasins, soit des bric à brac, soit des enseignes internationales. J’ai vu Zara, mais oui ! je te le jure !  , donc j’étais bien au centre ville, beaucoup de supermarchés pour animaux de compagnie ( appelés Petcity, petmarket, …) et des constructions à l’infini, à l’infini, à l’infini.

L’Acropole, pour le prix de la visite n’est même pas reconstruit c’est un scandale (mais naan j’rigol’…..) . En fait c’est un piton rocheux que l’on gravit par un chemin arboré d‘oliviers  sinuant au travers de ruines de pierres ou de colonnes en morceaux dont on devine à peine la forme initiale et qui furent des temples. Avant d’arriver tout en haut de ce chemin, on croise un gigantesque théâtre de gradins dont la moitié est encore visible (théâtre de Dyonisos) et l’autre moitié est mangée par la verdure ainsi qu’un théâtre de gradins très hauts, très très hauts,  entièrement restauré dans lequel répète un orchestre et dont l’acoustique est absolument fabuleuse (Odéon d’Hérode Atticus) . Tout en haut du chemin , nous  gravissons des marches et passons sous un temple à colonnes majestueuses puis arrivons à une vaste esplanade au centre de laquelle trônent les vestiges du Parthénon, et autour de celui-ci les restes beaucoup moins conservés de divers temples dédiés à Athéna et d’autres noms imprononçables. Seuls le Parthénon et le temple d’Athéna Niké présentent des vestiges un peu parlants  de ce que furent ces monuments (une structure de colonnes encore debout pour l’un , des pans de mur devant lesquels se trouvent des colonnes pour l’autre), les autres sont plutôt des pierres et des colonnes à plat sur des pelouses ou de la rocaille.  On apprend que le Parthénon, bien conservé depuis le Vème siècle avant JC, a subi les outrages des Vénitiens en 1687 qui l’ont bombardé pour attaquer les Turcs qui en avaient fait un entrepôt de poudre (et ben ! ça a fait un gros Boum évidemment ! qui a éventré ce monument et fait choir les colonnes) . Puis un Anglais en 1801  écossais et 7eme comte d’Elgin s’est cru autorisé à piller les vestiges de ce temple en démontant consciencieusement ce qu’il en restait (les bas reliefs, les colonnes, etc…). La restauration complète du Parthénon aurait dû être achevée en 2020 après des dizaines d’années de rénovation… Oui effectivement il y a partout des cabanes de chantier , des étais métalliques, des échafaudages, dans tout l’acropole, mais d’impression de work in progress :  point du tout. Aucun ouvrier visible, aucun maître d’oeuvre à l’horizon. Les chantiers semblent à l’abandon. Manque de fonds ? crise économique grecque ? ou des fonds qui ne sont pas toujours arrivés à destination ? A raison de 3 millions de visiteurs par an et 30 euros l’entrée , ce sont quand même 90 millions annuels pour remettre debout une enceinte, sans cloisons, sans électricité, sans plomberie, sans feu de cheminée, sans escalier, sans grenier et sans peintures. En 5 ans et des fonds USA de Rockfeller , un bâtiment bien plus grand (Stoa d’Attale de l’Agora antique) a été reconstruit à neuf !!! Quand on veut on peut, surtout quand il s’agit d’argent privé.

La vue à 360 degrés de cette vaste esplanade est à couper le souffle . On y voit toute cette nébuleuse d’Athènes d’immeubles  qui s’étalent à perte de vue tels un tapis de végétation rampante. C’est scotchant. Les Dieux savaient choisir leurs lieux pour toiser de haut le bas peuple des mortels.

La sortie par l’entrée principale est majestueuse, une vaste allée piétonne de pierres bordée de villas privées rénovées donnant sur de  la verdure enrochée et parsemée de pierres (vestiges de l’habitat de l’époque ?) .

Passée cette grande allée, on retrouve des quartiers nous laissant une sensation de sale et de décrépi. Nous nous dirigeons vers la place  Monastiraki qui est saturée de monde, sale et moche. Nous avons lu que c’est le début du centre ville, cela ne nous donne pas envie d’y rester, surtout quand on voit qu’il y a 6 policiers cuirassés pour la surveiller . C’est dire ! cela donne le ton !

Nous rentrons et dinons d’un wrap :  tzatziki,  kebab de porc, oignons,  frites , tomates dans une pita de maïs absolument succulente et d’un hamburger pour monsieur.

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