Dimanche 24 Septembre 2023
Nuit d’insomnies, quelle poisse ! du coup réveil à 9h30. Nous partons sur le coup des 10h30 pour l’ile de Formentera. Petite étape, que 25 miles.
Le ciel est bleu, comment dire ? bleu ciel ? la mer est bleue, bleu marine, de ce bleu profond qui attire tel le vide et tranche sur le vert bouteille des collines et le blanc des immeubles. Il fait beau. Pas de vent.
Nous longeons de loin les plages de Ibiza. Je sais, nous ne sommes pas branchouilles, nous n’allons pas observer la faune locale ginée, cervezinée, sangrianisée, champagnisée et cocaïnée. Sur google une plage est décrite comme la meilleure de tout Ibiza parce qu’elle est gay-friendly, mais moi je cherche une plage transgenre-friendly, il n’y en a pas, un véritable scandale, c’est une discrimination caractérisée.
Nous approchons et traversons la passe entre Ibiza et Formentera. C’est pire que la Côte d’Azur et les iles de Leirins un 15 Août. Il y en a dans tous les sens à pleine vitesse, devant derrière, sur les côtés. Ne surtout pas relâcher l’attention. On ne compte plus ni les mâts des voiliers, ni les moteurs des yachts, ni les passagers des ferries. Ca pue l’air pollué à en donner mal à la tête.
97 ferries aller et 97 ferries retour par jour lancés à 28 nœuds se croisent, se tirent la bourre, se recroisent dans la passe . Cela fait près de 20 ferries par heure de jour qui traversent cette passe dans un sens ou dans l’autre. Les vagues des bateaux vous envoient valser sans coup férir. Puis viennent les yachts entre 60 et 100 pieds et autres embarcations motorisées, lesquels sont aussi lancés à toute vitesse avec des pétasses aux poses lascives de rigueur pour montrer leurs seins et leurs fesses re-sculptées dans des maillots de bain que les brésiliens désignent plus comme des fils dentaires que des strings. J’en ai honte pour l’espèce féminine et après ça vient râler en : #metoo, il m’a violée ; comprendre : il m’a mis la main aux fesse sans que je ne dise rien pendant des mois car je pensais que j’en tirerais intérêt et ça ne m’a rien ramené. Nous sommes loin des abayas.
Toutes les plages de la côte Ouest de Formentera sont bourrées à craquer de ces yachts, une véritable débauche de plus de 25 mètres plus présents que les voiles. On dirait des parkings à bateaux.
Cependant le décorum est magnifique, des roches rouge Estérel surplombent des eaux couleur lagon. Ce serait le paradis si l’on pouvait faire abstraction des Et boum Et boum Et boum des embarcations, des conversations très sonores des nombreux voisins, des bruits des jets skis, et planches motorisées, du sifflement strident des planches électriques, des assholes (c’est plus poli à mes oreilles que sa traduction française) à fond en zodiac dans le mouillage au mépris de la sécurité des éventuels baigneurs et des vagues provoquées, des vrombissements de hors bord façon cigarettes mais qui ne sont que de petits rafiots insignifiants, des flyboarders (je vous laisse le soin d’aller sur Internet pour savoir de quoi je parle) . On sent que tout est frime et Show Off . Pas du tout mon truc. Je pense qu’il faut revenir en hiver. Dommage c’est une belle escale.
Il est 19h10 la plupart des gros yachts sont partis, loués entre 7 000 et 10 000 euros la journée, faudrait voir à ne pas dépasser l’horaire, les voiliers restent.
Encore quelques irréductibles de la sono, j’espère qu’ils vont décamper sinon je leur mets du Luis Mariano…. ou de la chignole…. au choix .